Le nouveau billet de 500 CFA, objet de spéculation par les banques

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    Le nouveau billet de 500 Francs

    Mis en circulation depuis le 30 novembre par la CEDEAO dans les pays membres de la zone CFA, le nouveau billet de 500 CFA ne circule toujours pas, normalement, au Mali. Il est  devenu invisible ou presque sur le marché. Pire, il fait l’objet de spéculation par les banquiers.

    L’initiative  de la BCEAO, de mettre en circulation un nouveau billet de 500 CFA, a été saluée par les populations des pays de la  zone CFA. «Je trouve que le nouveau billet est très beau, très petit, facile à transporter. Mais je veux que la pièce de 500 CFA demeure. Parce que les populations ont tendance à maltraiter les billets. Donc, je souhaite que la pièce et le billet cohabitent», nous a confié un boutiquier.

    Ils sont nombreux à penser, comme ce boutiquier : que le billet est préférable, socialement, à la pièce car il est plus facile de donner un billet à quelqu’un que la pièce de monnaie.

    Depuis le 30 novembre dernier le nouveau billet  de 500 CFA circule en même temps que la pièce de 500 CFA. Mais à ce jour, pour se procurer de ce nouveau billet de 500 CFA à Bamako, c’est le parcours du combattant. Car le nouveau billet est rare sur le marché. Comme neige à kidal.

    Qu’est ce qui explique cette situation ? La rareté du nouveau billet sur le marché, s’explique par plusieurs raisons. Elle est due, selon des banquiers que nous avons rencontrés, à l’insuffisance des nouveaux billets de 500 CFA émis parla BCEAO. Maisaussi et surtout, par le fait  que ce nouveau billet circule en même temps que la pièce de 500 CFA, qui est plus usité. Mais de l’avis des usagers cet argument ne tient pas la route. Ils estiment que cette situation est créée par des banquiers qui ont  fait du nouveau billet un fonds de commerce. En tout cas à Bamako, pour se procurer du billet de 500 CFA, il faut payer cher. Ou encore, il faut être l’ami d’un banquier pour avoir droit aux nouveaux billets.

    A noter que durant les premiers jours de la mise en circulation du nouveau  billet, pour monnayer 5000 CFA contre les billets de 500 CFA, il fallait débourser 1500 CFA. « Nous sommes obligés de faire les échanges à ce prix car les banques nous vendent les nouveaux billets à prix très élevé » explique un jeune qui monnaye les billets de banque au niveau dela BDM-SA.

    Selon des témoignages concordants, le nouveau billet  de 500 CFA n’est pas visible dans les coins de brousse. «J’ai entendu parler de ce nouveau billet. Mais je ne sais pas à quoi il ressemble, car je  ne l’ai pas encore vu, ni touché » déclare un vendeur de volailles venu de Koumantou. Il dit avoir toujours réclamé le nouveau billet au cours de ses opérations bancaires. En vain.

    Pourtant, lors du lancement du nouveau billet de 500 CFA, Tiémoko Myeliet Koné, gouverneur de la BCEAOavait rassuré que la BCEAOa le souci de répondre aux attentes des agents économiques marquées par «un accroissement important de la demande en signes monétaires et surtout pour les petites coupures qui doivent, dans la normale, représenter environ 30% des billets et monnaie en circulation». Mais force est de constater que les attentes des opérateurs économiques sont loin d’être comblées, au regard de la spéculation entretenue autour du nouveau billet de 500 CFA a Bamako.

    Abou BERTHE

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    2 COMMENTAIRES

    1. N’importe quoi cet article. Quel connerie de vouloir coûte que coûte des billets de 500 fcfa au lieu des pièces de même valeur. Donc ce journaleux veut nous faire croire que la valeur d’1 billet de 500 f cfa != 1 pièce de 500 f cfa? Ou bien les billet de 500 sont devenus des pièces de collectionne que l’on veut avoir pour les garder bien au chaud.
      Franchement on aura tout écrit dans ces journaux maliens et par n’importe qui se réclamant être journaliste.

    2. J’AI COMPRIS QUE TU VEUX DIRE BCEAO AU LIEU DE CEDEAO.

      IL NE FAUT PAS DIRE AU NIVEAU DE LA BDM SA.

      IL FAUT DIRE : SUR UNE VOIE PUBLIQUE OU
      A COTE DE LA BDM SA.

      IL FAUT PESER LE SENS DES MOTS AVANT D’ECRIRE.

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