Les Coups de la vie: « La jeunesse n’est pas synonyme de déperdition » dit-on couramment.

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    Nombreux  sont les hommes de nos jours qui  n’ont aucun respect pour la femme et qui abusent souvent de leur statut, pouvoir ou même de la naïveté des femmes elles mêmes  pour les humilier.  Si changer de femme comme de chemise est une fierté pour beaucoup d’hommes, il n’en demeure pas moins que les conséquences peuvent souvent être dramatiques. Dans cette histoire réelle, inspirée de l’ouvrage d’Anzata Ouattara, l’auteur nous explique à la fois son vécu mais nous interpelle tous surtout les coureurs de jupons sur un fait : la Femme, peu importe les circonstances, mérite le respect ».  

     

    Les conséquences de l’infidélité :

     

    Le tombeur tombé !

     ‘’ A l’âge de size ans, j’étais déjà un très beau garçon. Mon charme faisait des ravages auprès des filles. Etant conscient de l’effet que je leur faisais, je draguais en masse. Je prenais plaisir à être aimé. J’adorais les belles femmes. Qu’elles soient rondes ou maigres, claires ou de couleur foncée, cela m’importait peu, pourvu qu’elles soient belles et stylées. On m’appelait le ‘’tombeur’’ et cela me faisait plaisir. Mariam et Sylvie étaient deux bonnes amies. Avec Mariam, j’avais passé plus de cinq ans. Elle était patiente et faisait fi de toutes mes aventures.

    Sylvie était sa meilleure amie, sa confidente. Un soir, alors que j’étais allé lui rendre visite ; j’ai rencontré Sylvie à quelques mètres de chez elle. Nous avons fait le chemin ensemble. En cours de route, j’ai réussi à convaincre Sylvie que j’étais fou amoureux d’elle. Sans me jeter des fleurs, Sylvie était troublée, elle n’a pas pu dire non à mon rendez-vous du lendemain. Nous avons commencé à sortir ensemble. Sylvie, très sûre d’elle, a informé Mariam qu’elle et moi étions amoureux. J’ai juré devant Mariam qu’elle avait elle-même occasionné cette liaison, que c’était elle ma préférée. Mariam m’a dit être fatiguée de mes aventures et qu’elle ne voulait plus de moi.

     

    J’ai arrêté avec Sylvie. Tous les jours, je suppliais Mariam de revenir avec moi. C’était la plus douce d’elles toutes, la plus compréhensive. Elle supportait mes caprices, mais elle n’avait pas digéré l’épisode de Sylvie car c’était son amie. J’adorais les aventures sans lendemain c’est dire rencontrer une fille aujourd’hui et la quitter le lendemain. Ni vu, ni connu. J’aimais cela car il n’y avait aucun engagement et c’était moins de problèmes. Tous les vendredis et samedis, j’étais en boîte ou dans un bar climatisé. Avant de rentrer chez moi, il me fallait coucher avec une fille que je prenais sur place : une prostituée le plus souvent, mais toujours est-il que c’était juste pour la nuit. Histoire de goûter à d’autres saveurs. Maman m’avait toujours dit qu’une fille me dévaliserait si je n’arrêtais pas de les prendre n’importe où.

     

    J’avais vingt-cinq ans et Mariam vingt-quatre. Elle n’arrêtait pas de me dire qu’elle voulait se caser. Mais, je n’étais pas prêt pour le mariage. J’avais encore trop de chose à découvrir. Je ne voulais pas d’une corde au cou bien que je sois amoureux d’elle. Lorsqu’elle venait me voir, j’étais obligé de demander à mes frères de faire le guet afin qu’une autre ne vienne nous déranger. Les ‘’embouteillages’’ de femmes, c’était tous les jours. Quelquefois je me dis que les femmes exagèrent un peu, pourquoi elles ne refusent pas quand on les drague ? Elles cèdent toujours. Une d’elle m’a dit une foi : ‘’ Tu crois que c’est pour ton argent qu’on est avec toi ? C’est parce que tu es un beau garçon.’’ Je crois qu’elle avait raison. En plus j’occupe un bon poste dans mon entreprise et il est difficile de me résister. Il me m’arrive de vouloir changer ou même de tout arrêter et de me marier avec Mariam. Mais dès que j’aperçois une paire de fesses et de seins, je draguais la propriétaire. C’est peut-être une maladie, me suis-je souvent dit ; j’ai même séduit deux sœurs et leur cousine. Il paraît, d’après maman, que mon père était comme cela. Mais je ne crois pas qu’il ait vécu ce que j’ai vécu lorsque j’ai rencontré une fille du nom de Déesse dans un bar de la ville.

     

    Son nom lui ressemblait car elle était une vraie déesse de la nuit. Belle, je dirais plus, somptueuse et glamour. Dès que mon regard s’est posé sur elle, je ne l’ai pas quittée. Nous avons sympathisé. Une belle princesse avec un teint éclatant, elle se laissait guider par moi. Elle acceptait tout ce que je lui demandais. Finalement, je la trouvais trop accessible, aucune résistance. J’aimais pourtant me sentir gagnant lorsque j’arrivais à convaincre une femme. Lorsque je lui ai proposé de terminer la soirée chez moi, elle a accepté et nous y sommes allés. Je comptais bien profiter de ce beau corps et de cette beauté. Je comptais même la revoir de temps à autre. Contrairement à mes habitudes, la Déesse m’a séduit. J’ai longuement amusé la galerie avant de décider de passer à l’acte. (…) Le spectacle auquel j’ai assisté était incroyable… sous mes yeux.

     

    Déesse me fixait méchamment, elle qui, quelques heures plus tôt était douce. Je fus tétanisé au point que j’ai fait mes besoins sur moi. J’ai essayé de crier, mais ma voix était éteinte. J’ ai voulu m’enfuir, mes pieds ne répondaient pas. (…) Intérieurement, je fis mes dernières prières, persuadé que je ne m’en sortirais pas vivant. Déesse me fixait du regard. Un regard destructeur comme pour me dire qu’elle était venue venger toutes les femmes. Je pensais à Adja, Sylvie, Sali, Pascale, Lala, Djélika, Mariam…enfin toutes celles que j’avais fait pleurer. Je fis une promesse intérieurement à Dieu : « Seigneur, si je m’en sors, je te promets d’être un homme neuf, je me marierai et j’arrêterai de faire souffrir les femmes. » Comme si Déesse m’avait entendu, elle s’est levée et brusquement elle est sortie de mon appart.

     

    Ce jour-là, je n’ai pas pu dormir chez moi. J’ai rejoins mon ami Malik chez lui. Lorsque je lui ai raconté ma mésaventure, il ne m’a pas cru. Vu mon état, il fallait que je prenne urgemment une douche. J’en étais traumatisé. Je me suis confié à ma mère et j’ai pensé à la promesse que j’avais faite à Dieu si je m’en sortais. Ma mère a sollicité des hommes de Dieu pour des prières intenses car il m’arrivait de parler tout seul dans la rue. J’ai été délivré. Ils m’ont confié que Déesse était un mauvais génie et que j’avais eu beaucoup de chance.

     

    Pour honorer ma promesse, j’ai demandé à ma mère d’aller présenter des excuses à Mariam et en même temps de l’informer de mon désir de l’épouser. Elle est revenue très déçu, car Mariam venait de se fiancer à quelqu’un d’autre. Elle était désolée. Pour ma part, je retiens une seule leçon : ma libido et mon fantasme ont failli bousier ma vie ‘’.

     

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