Litige Foncier : Un bras de fer oppose Daouda Camara aux jeunes de Bacodjicoroni Golf

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    Rien ne va plus bien  entre les jeunes de bacodjicoroni Golf et les frères Daouda et Dramane Camara .La cause de leur conflit, une parcelle  située à quelques mètres  du deuxième ‘’Fitini Market’’ sur la route qui mène  à   la gendarmerie de sabalibougou.L’histoire remonte en 2012, quand un homme s’attribuant la  propriété de ladite parcelle, voulait la construire. Les jeunes seraient sortis massivement pour s’y opposer, considérant la propriété comme la leur. Abandonné  au  milieu des constructions, ledit espace est aujourd’hui devenu un espace vert car, c’est d’abord un terrain de football pour ces jeunes qui le revendiquent.

    Ce terrain abrite aussi les cérémonies de prêches, la prière pendant le mois de jeûne et beaucoup d’autres cérémonies publiques. Après la protestation des jeunes depuis 2012, le propriétaire, après avoir attendu plus de quatre ans, a voulu démarrer les travaux de construction la semaine dernière. Il aurait apporté tous les matériels de construction. Mais avant le début des travaux, les jeunes lui auraient proposé de changer sa décision de construire cette parcelle  dont la construction dérangerait la population du Golf. L’argumentaire des jeunes manifestants seraient que, la construction sur ce terrain, enclaverait le secteur et réduirait leur espace de divertissement. Mais malheureusement, monsieur Camara n’a pas pris leur inquiétude en compte, et a commencé à construire. Après qu’il ait fait le sous bassement, les jeunes ont contesté  et auraient même démoli son soubassement. Sans se décourager, le propriétaire commence à le reconstruire mais en présence des policiers du 15 arrondissement qu’il a, lui-même  appelé .Dans leur intervention, les agents du 15ème arrondissement auraient instruit aux jeunes de laisser Daouda à construire si la parcelle est la sienne et s’il a des documents justificatifs. Confiant qu’il a tous les documents nécessaires,  et sûr qu’il a  acheté le terrain à un montant élevé, 6 millions de francs, Daouda invite les gardes à suivre les travaux. Chose inimaginable, la jeunesse  plus qu’engagée, voulait coûte que coûte empêcher la construction. Apres une journée entière d’affrontement entre les jeunes et les gardes,   les autorités de la commune V ont été interpelées afin qu’elles s’y impliquent.

    Quant aux autorités, elles auraient exigé à Daouda Camara et à son grand frère Dramane de fournir les papiers authentifiant  la propriété de   ladite parcelle, une exigence à laquelle ils se sont soumis. Après vérification des documents, les autorités communales ont prouvé quand même que la parcelle appartient bel et bien à Daouda Camara. Il l’aurait achetée depuis 2004  à la somme  de six millions de nos francs avec l’agence ACI. Mais l’erreur constatée est qu’il n’avait aucune autorisation de construire. Donc, il lui a  été proposé d’arrêter la construction jusqu’à l’obtention de cette autorisation.

    Ce qui cause problème maintenant, ce  n’est plus la question de l’appartenance du terrain à Daouda Camara, mais les conséquences  auxquelles  les habitants de ladite localité seront confrontés. Il est difficile de comprendre qu’une route large de 30 mètres reliant  sabalibougou se rétrécisse à seulement 4 mètres avec la construction de cette parcelle.

    Selon nos sources, le troisième maire signataire de la commune V, monsieur Konaté a apporté tout son soutien à Camara car selon lui, ses papiers sont authentiques et que les jeunes doivent cesser leurs manifestations.

    En tout cas, il est aujourd’hui difficile de trancher cette affaire  car c’est l’intérêt général qui est en jeu. Pour le moment, chacun tient à sa décision. Les jeunes proposent à ce que l’ACI annule sa décision de vente et recase  Daouda quelque part car ils n’accepteront jamais de souffrir par manque de route ou d’un espace de divertissement pour le plaisir d’un seul individu.

    Actuellement, la construction est arrêtée en attendant la réaction  des autorités les plus compétentes.

    Ces genres de conflits, si les autorités ne s’y mêlent pas, risqueraient de nous amener plus loin

    Affaire à suivre

    B. Guindo

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