Menacée de mort par ses parents et affaiblie par l’indifférence de son copain, une bonne domiciliée à Attbougou jette son bébé dans un puits et écope de 18 mois ferme

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    La Cour a condamné, dans son audience du jeudi 11 décembre 2014 , FG à une peine de 18 mois d’emprisonnement. Elle comparaissait pour avoir volontairement jeté son nouveau-né dans un puits après être rejetée par ses parents et celui qui l’a enceintée.

    La dernière session de la Cour d’Assises de l’année 2014, qui prend fin le vendredi prochain, suit son cours et des cas aussi émouvants qu’écœurants défilent à la barre sous le regard d’une assistance tantôt choquée et tantôt émue.

    Les deux sentiments étaient au rendez-vous, hier, dans l’affaire opposant le ministère public à FG qui comparaissait pour infanticide. Elle était accusée d’avoir volontairement jeté son nouveau-né dans un puits à Niamana-Attbougou où elle travaillait comme servante.

    Les faits remontent à un peu plus d’une année lorsqu’une  fille âgée de 20 ans, après une grossesse de plusieurs mois, alla jeter son nouveau-né dans un puits quatre jours après sa naissance.

    Une situation que l’accusée n’a jamais niée, tant à l’enquête préliminaire que devant le juge d’instruction. Interrogée, hier, à la barre par le juge Moussa Diarra, FG a soutenu avoir effectivement jeté son enfant dans un puits hors abandonné à Attbougou, quatre jours après son accouchement. “ Je reconnais les faits “, a-t-elle dit avant de décrire la situation qui l’a conduite à commettre une telle atrocité. ” Quand je suis tombée enceinte, l’auteur de ma grossesse a fuit ses responsabilités soutenant que l’enfant ne lui appartenait pas alors qu’il était mon unique copain…Le jour de mon accouchement, c’est un de ses amis qui m’a amené à l’hôpital et après plusieurs tentatives de le convaincre “, a-t-elle affirmé au juge curieux de savoir la raison qui a poussé FG à commettre un tel acte.

    ” Après tout cela, quand j’ai appelé mes parents au pays dogon pour les mettre au courant de ma situation, ils ont menacé de me tuer si je repars avec cet enfant à la maison “, a-t-elle poursuivi avant d’ajouter que “ c’est pour quoi moi aussi je suis partie le jeter dans le puits…J’ai ensuite couru chez l’ami de mon copain pour le lui annoncer”.

    Après quelques minutes de débats où un silence de mort a envahi la salle Boubacar Sidibé de la Cour d’Appel, la Cour a fini par condamner l’accusée à une peine de 18 mois d’emprisonnement ferme après lui avoir accordé des circonstances atténuantes. Et, ayant déjà passé plus d’une année en détention, elle sera libérée le 19 février prochain.

     Aboubacar DICKO

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    3 COMMENTAIRES

    1. la peine encourue semble un peu faible même si il y a matière à réflexion il faut faire peur pour éviter des cas de récidive ou décourager celles qui veulent essayer .Un meurtre est un meurtre il ne faut jamais le traiter avec compassion

    2. 🙄 🙄 ,dit moi je réve ou quoi c’est un petit etre humain qui n’a pas demander de venir au monde,dès le début pourquoi elle n’a pas avorté ,et on l’à donne 18 mois ferme ,mais il y’ pas de justice AU MALI,meme si c’est son bébé elle méritais la peine maxi pour exemple 😈 😈 😈

    3. C’est pas croyable! 18 mois seulement? On dirait que la vie humaine ne vaut rien au Mali. Je me demande pourquoi les gens écopent de petites peines d’emprisonnement pour des affaires de meurtres. N’importe quoi tchrrrrrrrrr!

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