Parc National du Mali: magouille et prostitution en abondance

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    Parc National du Mali: magouille et prostitution en abondance
    Parc National du Mali à Bamako (Photo l’Essor)

    Fruit d’un partenariat entre le Mali et le Trust Aga Khan pour la Culture (Aktc),   le parc national du Mali, rebaptisé “Parc national son Altesse royal l’Aga Khan” par ATT, a été réhabilité à hauteur d’environ 8 milliards de F cfa. Rouvert au public, le 23 septembre 2010, en marge des festivités du 50ème anniversaire de notre indépendance, le parc national est aujourd’hui considéré comme l’un des lieux de distraction les plus fréquentés par les populations bamakoises. Mais des pratiques dégoutantes qui découragent les visiteurs y ont vu le jour.

    Le parc national est aujourd’hui le lieu idéal à Bamako, pour se distraire, se balader, faire du footing ou ‘’prendre un verre’’ à l’ombre des grands arbres. Bien aménagé et bien entretenu, il est également un lieu d’éducation pour les enfants qui y découvrent beaucoup de choses. Le parc national, selon ses responsables, enregistre en moyenne, 2000 à 3000 visiteurs par jour.

    Mais, ces derniers temps,  des pratiques peu recommandables y ont cours et sont sur le point de décourager les visiteurs ou d’anéantir l’effort financier consenti par le prince Aga Khan pour l’aménagement des lieux.

    Outre la dépravation de nos mœurs à l’intérieur du parc (débauche à ciel ouvert), les tickets d’entrée font souvent l’objet de spéculation sauvage. S’y ajoute le très mauvais comportement de certains travailleurs qui n’hésitent pas à vociférer contre les visiteurs, surtout les enfants.

    Officiellement, le prix du ticket d’entrée est de 300 F cfa pour les enfants et 500 F cfa pour les adultes. Des prix spéciaux sont fixés pour les étrangers et les touristes. Mais le comble est que les visiteurs sont de plus en plus surpris, surtout les jours de grande affluence, de payer les tickets d’entrée à 1000 ou 2000 F cfa. Une pratique qui dérange les visiteurs, car elle fausse leur calcul. Aussi, cette pratique exclut l’enfant du pauvre au profit de celui du riche. Comme si cela ne suffisait pas, certains travailleurs du parc national passent le clair de leur temps à accabler d’injures les visiteurs, en l’occurrence les enfants.

    Aménagé pour la détente et le plaisir, le parc national se transforme en cauchemar pour certains visiteurs à cause du comportement irresponsable de certains travailleurs et à cause de la cherté des produits alimentaires qui y  sont vendus.

    De nombreux visiteurs, notamment les enfants, sont souvent confrontés à ces problèmes au parc national, à l’exclusion de ceux qui sont accompagnés de leur parent.

    «Très souvent, certains enfants sortent du parc national en larmes parce qu’ils ont faim ou parce qu’ils n’ont plus d’argent pour retourner à la maison. Et cela me donne de la peine en tant que mère», témoigne Yaye Tamboura, vendeuse de brochettes devant le Parc national.

    Abou Berthé

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    3 COMMENTAIRES

    1. Tout depend de l´education pendant la petite enfance qui fera des adultes de demain des responsables soucieux du bien commun.

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