Zantiebougou : Conflit de compétence entre le sous préfet et l’autorité communale

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    Dans la suite logique de l’affaire du sous préfet de Zantièbougou sur l’enlèvement des tôles de l’ex-base de l’entreprise chinoise après la publication de l’article, il nous a fait voir lesdites tôles qui ont été enlevées pour des mesures conservatoires à travers une note de rapport d’explication adressée à son chef hiérarchique.

    Par la même occasion, nous avons tenté de rencontrer le Maire de la dite commune et autres acteurs cités pour l’utilisation de ces tôles c’est-à-dire les bouchers.

    Ce litige, en effet, oppose le sous préfet de Zantièbougou aux autorités communales. Pour ce faire lors de la construction du tronçon Bougouni –Sikasso, l’entreprise chinoise avait construit ses logements au coté nord du goudron sur la route RN7. Après les travaux, l’entreprise chinoise est rentrée en laissant les bâtiments sans gardien car son contrat a pris fin. « L’entreprise a quitté les lieux et abandonné tout », a dit le sous préfet, M. Sidibé.

    Comme disent les bambara « sur le cadavre de l’âne abandonné, l’hyène n’a plus peur de Dieu », le sous préfet dit avoir été appelé au cour d’un voyage que certains sont entrain de voler les tôles des bâtiments. A son retour, il saisit un menuisier pour enlever les tôles pour dit-il des mesures conservatoires. Il nous a fait voir les tôles. A ses dires, il a informé le préfet de Bougouni avec ampliation au Maire qu’il va construire un hangar dans la cour de la sous préfecture, refaire la toiture de la boucherie communale.

    Les bouchers disent n’avoir rien vu, malgré qu’ils ont besoin des tôles. Le sous préfet s’est dit surpris de voir le poste 2 de la gendarmerie construit avec les tôles.

    A ses dires, les clés lui ont été remises par l’intermédiaire de M. Aboubacar Samaké, chef de la subdivision des routes de Bougouni. Selon lui, il a rapproché le Maire pour lui faire part de la nouvelle.

    « La dite ex base des chinois doit de droit revenir à l’administration d’Etat », a indiqué le sous préfet dans son rapport au préfet du cercle.

    Le forfait se commettait dans la nuit. A l’en croire,  il aurait informé la population par un communiqué radio,  et diffusait des  messages aux écoles puisque que l’administration n’a pas de moyens pour engager un nouveau gardien.

    Ces tôles, à ses dires seront utilisées dans des travaux d’utilité publique, notamment, la construction du hangar de la sous préfecture et la boucherie de Zantièbougou.

    Dans tous les cas, on assiste aujourd’hui à un conflit de compétence entre le sous préfet et la mairie de la Commune de Zantiébougou.

    Aux dires du Maire, M.koné la clé de l’ex base chinoise a été remise à l’administration déconcentrée pour témoigner le transfert par les mains d’Aboubacar Samaké, chef subdivision des routes

    « L’administration de l’Etat devrait lui remettre les clés à travers son représentant légal », nous a affirmé M.koné. Et d’ajouter qu’il n’a reçu aucune clé jusqu’à la date d’aujourd’hui.

    Il nous dit qu’il n’a nullement été consulté par rapport à ces projets de construction de hangar dans l’enceinte de la sous préfecture, ni de la toiture de la boucherie communale que le sous préfet justifie pour l’utilisation de ces tôles et que les conseillers en savent.

    (A suivre…)

    Propos recueillis par :

    Abdoulaye Adama Diarra

    Source : Le Forum

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    1 commentaire

    1. M. le journaliste il fallait donner un titre: le conflit d’intérêt personnel entre le préfet et le maire.

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