Projet SIGRH : Un gage de transparence pour la gestion des fonctions publiques!

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Dans la salle des Banquets du Palais de Koulouba, le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta a procédé au lancement du Projet de Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines des Fonctions Publiques de l’Etat et des Collectivités Territoriales (SIGRH) le mardi 24  mai dernier.  Ainsi, y ont pris part à cette cérémonie de lancement les représentants des Institutions de la République, des Services Publics, ceux des Partenaires Sociaux de même que la Société Civile.

En effet, l’objectif de ce projet appelé SIGRH est  la gestion plus efficiente des effectifs de la Fonction Publique de l’Etat et des Collectivités Territoriales. Également, il est une recommandation des Assises nationales de Refondation (ANR) et financé par le budget national. Le Projet SIGRH est entièrement exécuté par des fonctionnaires maliens et contient deux organes. Notamment, un comité d’orientation stratégique et un comité technique d’exécution. A cet effet, dans son allocution, le Président de la Transition, Assimi Goïta a indiqué que l’intérêt pour cette activité réside de la nécessité urgente de rendre performante la Fonction Publique de l’Etat et celle des Collectivités Territoriales qui comportent plusieurs failles. Au nombre de ces failles, on peut citer entre autres, la possibilité pour des agents de toucher leurs salaires sans fournir des prestations et de se dérober à la tâche au moment où il existe un besoin de personnel. Aux dires du président de la Transition, d’autres parviennent à modifier leur âge afin de repousser leur départ à la retraite privant de nombreux jeunes de la chance d’accéder à la Fonction Publique.

C’est pourquoi, il a tenu à rappeler que la vocation principale de l’Etat est d’assurer le bien-être de la population. Pour cela, l’Etat confie des responsabilités aux femmes et aux hommes et pour mener à bien leur mission, que l’Etat doit accorder une attention particulière à ces agents en créant des conditions propices et un engagement constant dans l’accomplissement de service public, gage de développement de notre pays. Néanmoins, aujourd’hui, dit le président Goïta, il apparait de plus en plus que la gestion de ressources humaines au niveau des Fonctions Publiques de l’Etat et des Collectivités Territoriales est entravée par des difficultés et exigent des solutions adéquates si nous voulons donner un sens à notre projet de refondation.

A la lumière de son intervention, il ressort que la maîtrise des effectifs, au niveau de la Fonction Publique de l’Etat et des Collectivités Territoriales, et de la masse salariale demeurent un véritable défi au Mali. D’où la nécessité du projet de Système Intégré de Gestion des Ressources Humaines des Fonctions Publiques de l’Etat et des Collectivités Territoriales (SIGRH). Aussi, que ce projet, incluant les données du RAVEC, permettra de rendre les administrations publiques plus performantes, d’avoir une maitrise sur des effectifs des deux Fonctions Publiques, qu’ils réussiront à empêcher la fraude et assurer un emploi efficient des agents.

La mise en œuvre du projet va s’étaler sur plusieurs mois à travers des enrôlements biométriques de l’ensemble des Fonctionnaires de l’Etat et des Collectivités  Territoriales, a indiqué le Président de la Transition.

Par ailleurs, dans le même sens, le Ministre de la Refondation de l’Etat, Chargé des Relations avec les Institutions, Ibrahim Ikassa Maïga dans son intervention a révélé que près de 400 enseignants reçoivent annuellement, de façon indue, la somme de 1.037.109.960FCFA. Histoire d’affirmer que ce projet est un moyen pour mettre terme à ces fraudes qui mettent en retard le développement d’un Etat.

Par Mariam Sissoko

 

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