Deuxième gouvernement d’IBK : Le président IBK persiste dans l’erreur

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Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK
Le president malien Ibrahim Boubacar Keita, dit IBK

Le Président de la République vient de rater le coche en reconduisant un Gouvernement incompétent et inefficace : « des dysfonctionnements et insuffisances dans la marche du Gouvernement, qui réduisent grandement sa capacité à relever les défis… » (cf. la lettre de démission d’OTL). Le diagnostic est très clair, sans ambigüité.

 

Pour tout observateur averti, la reconduction de l’ancien Gouvernement, certes éducoloré à minima, avec quelques nouveaux entrants, est une fuite en avant. Autrement dit, on reprend les mêmes et on recommence les mêmes erreurs, les mêmes insuffisances.

 

 

Les défis multifactoriels qui s’imposent au Mali n’ont pas pu être résolus hier et ils demeureront sans solution tant que le Président de la République  n’abandonnera pas son comportement monarchiste dans la conduite des affaires de l’Etat.

 

 

On a l’impression, à tort ou à raison, que le Président de la République n’a tiré aucune leçon du passé et persiste dans la politique de l’autruche en vilipendant le peu de maigres ressources de l’Etat.

 

 

Le pouvoir exécutif excelle dans la diversion, l’amateurisme en étant incapable de répondre aux aspirations du Peuple et de faire face aux défis majeurs qui menacent l’existence même du Mali en tant que Nation indépendante et République laïque.

 

 

Les leçons non apprises par IBK : voir la lettre de démission du Premier ministre Oumar Tatam Ly dont le Peuple malien doit saluer le courage d’homme d’Etat, son abnégation, son intégrité et sa compétence.

 

 

Les leçons non apprises par IBK : voir le statut quo sur Kidal. C’est le silence complet sur la région de Kidal. Cette région échappe complètement au contrôle de nos autorités. Kidal est la ville où l’Armée malienne est cantonnée sous la surveillance de la Force étrangère d’interposition ; la Minusma-Serval. L’Armée malienne y est exposée aux insultes et quolibets de la population manipulée par les rebelles, les jihadistes et les trafiquants en tout genre.

 

 

Les villes de Gao et Tombouctou essuient sporadiquement des tirs de roquettes des jihadistes. La région du nord n’est toujours pas sécurisée.

 

 

Les leçons non apprises par IBK : le Mali est embourbé dans une crise sans précédent, le coût de la vie est cher, les denrées alimentaires de base sont peu abordables par les citoyens modestes (pour ne pas dire pauvres) qui représentent 90% de la population du Mali.

Le prix de l’électricité augmente, tandis qu’on assiste à des coupures intempestives quotidiennes d’électricité à donner un tournis à un cheval et qui en plus, abiment nos appareils électroniques et diverses machines électriques.
Les leçons non apprises par IBK : l’école va à vau l’eau comme un bateau ivre sur un océan déchainé, compromettant ainsi l’avenir de la jeunesse. Le taux de chômage est galopant depuis le début de la crise. La pauvreté s’installe durablement et touche toutes les couches socioprofessionnelles.

 

 

Bref, les enjeux énormes auxquels le Mali est confronté sont ignorés, mis sous boisseau par le Président de la République. « Circulez, il n’y a rien à voir ».

 

 

Désolé, Monsieur le Président de la République, vous persistez dans l’erreur.

Comment vous pouvez prétendre défendre les intérêts du Mali et mépriser des maliens compétents dont le concours pourrait vous aider à redresser la barre, à suivre un cap bien défini dans la transparence et la bonne gouvernance ?

 

 

Comment pouvez vous, Monsieur le Président de la République, laisser de côté les cadres de Soumana Sako ou de Soumaïla Cissé qui ne sont point obnibulés par l’appât du gain facile, par le partage du gâteau, mais qui sont disposés à partager le lourd fardeau, qui écrase le Mali, dans la transparence en préservant l’intérêt supérieur ?

Monsieur le Président de la République, il y a un temps pour tout. Un temps pour l’amusement et un temps pour travailler. Vous vous êtes bien amusé en 7 mois, il est grandement temps que vous vous mettiez au travail avec un Gouvernement crédible et efficace.

 

« Camarade socialiste », la Nation se construit avec la participation de tous ses enfants. Une Nation n’a pas d’avenir si un clan, un groupe, une famille, s’accaparent de tous les pouvoirs.

Doit-on considérer que le Mali est au seuil de son « 18 Brumaire » ?

 

 

Monsieur le Premier ministre, ne soyez pas le bouffon d’un roi de la République de Gandouana, élu très très  démocratiquement avec 77% de voix dont l’essentiel viendrait du camp des pro putschistes, des dignitaires religieux, des « Kounfi » et de politiciens véreux de tout poil.

 

 

Un Premier ministre forme le Gouvernement, détermine et conduit l’action gouvernementale.

C’est un secret de polichinelle, ce 2ème Gouvernement de IBK a été formé par IBK lui-même.

La formation de ce Gouvernement démontre que la montagne a accouché d’une souris et que les tares des anciens régimes sont les mêmes préceptes utilisés aujourd’hui par IBK.

Vive le Mali démocratique, laïc, un et indivisible

Sankaraka

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6 COMMENTAIRES

  1. BELLE ANALYSE. LE PROCHAIN SOULÈVEMENT DU PEUPLE MALIEN SERA SAN PITIÉ POUR IBK ET FAMAILLE.

  2. foutez la paix au vieux. vous n’etes pas satisfait parceque vous ne pouvez plus voler c’est tout.

  3. IBK LE BOURGEOIS, PLUS BOURGEOIS QUE GENTILHOMME D’OÙ LE REFRAIN DE LA CÉLÈBRE CHANSON DE JACQUES BREL :

    Les bourgeois, c´est comme les cochons
    Plus ça devient vieux, plus ça devient bête
    Les bourgeois, c´est comme les cochons
    Plus ça devient vieux, plus ça devient…
    TEKADA TSOINTSOIN

  4. Chers compatriotes,
    les choses ne sont pas aussi faciles,
    1) IBK ne peut pas complètement changer de gouvernement sinon il donnera raison à Tatam Ly,
    2)Comme Me mountaga l’a dit dans les années 2000,la démocratie ne veut pas dire que tout le monde doit gouverner(bè djè fanga). C’est le parti qui gagne les élections qui gouverne et il est responsable de ses actions. En cas d’échec, il sera sanctionné par le vote populaire.
    A vouloir former des gouvernements élargis, nous pouvons tomber dans le système de consensus qui nous a laissé des mauvais souvenirs.

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