Nouveau gouvernement : Les nouveaux ministres

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Ils sont 8 nouveaux ministres dans le gouvernement Moussa Mara, qui comprend 31 membres. Il s’agit : Abdoulaye Diop,  ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et de la Coopération internationale ; Mamadou Hachim Koumaré, ministre de l’Équipement, des Transports et du Désenclavement ; Mountaga Tall,  ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique;   Abdoulaye Idrissa Maïga, ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement Ousmane Sy,  ministre de la Décentralisation et de la Ville ;   Mahamadou Camara, ministre de l’Économie Numérique, de l’Information et de la Communication ;  Housseïni Amion Guindo,  ministre des Sports ; Madame N’DIAYE Ramatoulaye Diallo,  ministre de la Culture.

MOUSSA-MARA- humilie - la récréation - rappelle
Moussa Mara,

Bathily et Boubèye, confiance renouvelée

Mohamed Aly Bathily, donné partant de la Chancellerie du fait de ses rapports difficiles avec les magistrats, ses tirs groupés sur tout ce qui bouge et sa gestion peu orthodoxe de certains dossiers, reste finalement ministre de la justice et garde des Sceaux. Mieux, le président IBK lui a ajouté une autre corde à son arc, celle des Droits de l’Homme. Mohamed Aly Bathily qui reste numéro 2 du gouvernement, dirige le département  dénommé ministère de la Justice, des Droits de l’Homme, Garde des Sceaux.

 

 

La reconduction de Soumeylou Boubèye Maïga au ministère très stratégique de la défense est un désaveu pour les pro-putschistes.  En trois mois à la tête de ce département dans le gouvernement d’Oumar Tatam Ly, il a réduit considérablement la capacité de nuisance des militaires putschistes du 22 mars 2012. Aujourd’hui la plupart d’entre eux  méditent sur leur sort dans les prisons.  A cela, il faut ajouter la refondation de l’armée qui est en cours.  Sa reconduction montre à suffisance qu’il est en phase avec le président IBK.

 

Ministère de la réconciliation relégué

Le gouvernement de l’ancien Premier ministre, Oumar Tatam Ly, avait laissé une place primordiale à la réconciliation. Le ministre en charge  de ce département était le numéro 4 du gouvernement. Avec le gouvernement de Moussa Mara il est le numéro 6 de l’équipe, soit un recul de deux rangs. Aujourd’hui, l’une des choses dont les Maliens ont le plus besoin reste la réconciliation. Un autre fait marquant de ce département, c’est qu’il n’est plus chargé du développement des régions du nord, comme dans l’ancienne appellation.

 

 

Le ministère de la Sécurité prend du galon

En plus de la sécurité, le Général Sada Samaké hérite de l’intérieur. Il quitte la place de  7ème personnalité du gouvernement, sous Tatam Ly, pour se retrouver  à la 4ème place après le Premier ministre, le ministre de la justice et celui de la défense. Ce renforcement montre à suffisance l’insécurité grandissante à Bamako et à l’intérieur du pays. La dernière en date est l’attaque de la résidence de l’ancien président du Mali, Alpha Oumar Konaré, le samedi 5 avril 2014.

 

Ministère du culte à la queue 

Le ministre des affaires religieuses et du culte, qui est devenu un département plein, occupe la queue des ministères. Dans le gouvernement précédent,  même avec son statut du ministère délégué, rattaché à l’administration territoriale, il n’occupait pas la derrière position.  Est-ce un signe de démarcation du régime avec les religieux ?

11 ministres virés

Ils sont 10 ministres à être remerciés. Le 11ème a eu plutôt une promotion, il s’agit de Moussa Mara, nommé Premier ministre. Les ministres sortants sont : Cheick Oumar Diarra, ministre de la réconciliation et du développement des régions du nord ; Général de Brigade Moussa Sinko Coulibaly, ministre de l’administration territoriale ;  Ousmane Ag Rhissa, ministre de l’environnement et de l’assainissement ;

 
Général Abdoulaye Koumaré , ministre de l’équipement et des transports ; Moussa Mara, ministre de l’urbanisme et de la politique de la ville ; Moustapha Dicko, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique ; Bruno Maïga, ministre de la culture

 
; Jean Marie Sangaré, Ministre de la communication et des nouvelles technologies de l’information ;
Malick Alhousseini,  ministre délégué auprès du ministre de l’administration territoriale chargé de la décentralisation ;
Nango Dembélé,  ministre délégué auprès du ministre du développement rural, chargé de l’élevage de la pêche et de la sécurité alimentaire ;
Madani Touré, ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du budget.

Les rescapés de la transition

Ils sont là depuis la transition de Dioncounda Traoré, 2ème gouvernement de Cheick Modibo Diarra du 20 aout 2012.  Il s’agit des ministres Tièman Hubert Coulibaly et Abdel Karim Konaté. Le premier avait la charge du ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale et le second le département du Commerce et de l’Industrie. Ils ont fait les différents gouvernements de Cheick Modibo Diarra, de Diango Cissoko, d’Oumar Tatam Ly et aujourd’hui ils sont avec Moussa Mara.  

Les doyens des ministres de l’après putsch sont Tiéman Hubert Coulibaly et Abdel Karim Konaté. Dans le gouvernement 2 d’IBK, Tiéman Hubert  Coulibaly est le  ministre des Domaines de l’Etat, des Affaires Foncières et du Patrimoine. Quant à  Abdel Karim Konaté, il dirige le ministère du Commerce.

Le palme des doyens des ministres était détenu par Moussa Sinko Coulibaly et Bruno Maïga. Les deux étaient là depuis le premier gouvernement du Premier ministre de pleins pouvoirs, Cheick Modibo Diarra, le 25 avril 2012.

Les deux représentants de la junte virés

Les généraux Moussa Sinko Coulibaly et Abdoulaye Koumaré ont été remerciés. Si le premier avait pris ses distances avec la junte militaire, le second la soutenait. Certaines mauvaises langues reprochent au général Abdoulaye de Koumaré d’être l’instigateur  des manifestations contre l’arrestation du capitaine Sanogo. Le général Koumaré, qui est cité dans l’affaire de la disparition des bérets rouges, risque d’être interpellé dans les jours à venir par le juge Yaya Karembé. Avec son limogeage, aucun obstacle ne s’oppose désormais à son audition.

Yèlèma pas au gouvernement

Certes la primature est dirigée par le président du parti Yèlèma, parmi les 31 membres du gouvernement aucun cadre de cette formation politique ne figure. Dans l’histoire récente du Mali, c’est la première fois qu’un Premier ministre, président d’un parti politique de surcroit, n’a pas pu nommer même un seul cadre de son parti comme ministre.

La portion congrue aux femmes

Une fois de plus, les femmes ne sont pas dignement représentées dans un attelage à dominance mâle. De 4 représentantes au gouvernement précédent, elles se retrouvent au nombre de 5 dans le gouvernement Moussa Mara. Pourtant, lors de sa rencontre avec les associations faîtières  à la Plateforme de Veille des Femmes pour des Elections Transparentes et Apaisées au Centre Aoua Keita, il avait donné l’assurance lors de la campagne pour la présidentielle qu’il tiendrait compte du genre. Le constat est amer pour elles. Mais elles affirment que la lutte continue.

Rassemblées par Ahmadou Maïga

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2 COMMENTAIRES

  1. Je constate que ce nouveau recèle des hommes intègres. Il s’agit des hommes suivants :

    1.Abdoulaye Idrissa Maïga, l’homme n’est plus à présenter d’autant plus qu’il a fait ses preuves dans toute sa carrière administrative et professionnelle ainsi que lors des dernières campagnes électorales (Présidentielle et Législative);

    2. Moussa MARA, expérimenté en matière d’investigation poussée de par sa profession d’expert comptable et sa gestion sans faille du Cabinet DIARRA et de la Mairie de la Commune IV qui le pleure à ce jour;

    3. Me Mountaga TALL, homme de droit avec une gestion sans scandale de son étude et du CNID. Il est celui qui a défendu dans l’honêteté. Ect…

  2. M. Le journaliste, je vous apprends que Moussa Mara n’est pas nommé en tant YALEMA. Il est nommé au de la Coalition APM (Alliance Pour le Mali). Et cette coalition est bien représentée au Gouvernement, ce sont:
    Moussa Mara;
    Mountaga Tall;
    Soumeylou Boubeye Maïga;
    Housseyni Amion Guindo;
    Hubert Coulibaly;
    Cinq Ministres pour la coalition APM. Donc, il n’est pas question de YALEMA.

    A bon entendeur salut.

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