Attentat terroriste à la Terrasse de Bamako : – Les forces spéciales maliennes ont neutralisé l’un des suspects

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Mali: une semaine après l’attentat, La Terrasse rouvre ses portes
Le restaurant La Terrasse a ymboliquement rouvert ses portes samedi soir 14 Mars 2015.
REUTERS/Adama Diarra

Ainsi, après six jours d’intenses investigations, les forces spéciales maliennes ont localisé dans un immeuble de Magnambougou, en Commune VI du District de Bamako, l’un des suspects de l’ignoble attentat du 6 mars, dans lequel 5 personnes ont péri au restaurant la Terrasse, sur la rue «Princesse» du quartier de l’Hippodrome.

Des détails sur l’opération

Identifié et localisé comme étant le motocycliste qui avait jeté une grenade sur la patrouille de police la nuit même de l’attentat, Mounirou Cissé aura connu un sort tragique dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 mars 2015, à Magnambougou, non loin de la Brigade territoriale de la Gendarmerie de Faladié.

Faut-il le rappeler, un appartement dans ce grand immeuble, qui appartiendrait à un Malien de la diaspora, avait été loué, selon les premières investigations, par le terroriste il y a environ 3 semaines. C’est aux environs de 23 heures que l’opération a commencé, menée par un détachement de la Direction générale de la Sécurité d’Etat.

Cette unité avait pris le soin d’évacuer, quelques instants plus tôt et de façon discrète, les familles voisines, tout en s’activant à boucler le périmètre d’intervention. Pris de court par cette visite, le jeune terroriste refusera de se rendre. Il se retrancha alors dans sa chambre et prit même le soin de piéger la pièce à l’aide d’une grenade défensive.

Après quelques heures d’échanges de coups de feu, le jeune Mounirou Cissé, certainement décidé à mourir en «martyr», un modus operandis très fréquent chez les terroristes, fut mortellement atteint par les éclats de son propre piège. Il rendra l’âme quelques minutes après, au cours de son transfèrement à l’Hôpital Gabriel Touré.

Cette fin de cavale tragique pour le jeune Mounirou Cissé n’a néanmoins pas été sans conséquences pour nos vaillants éléments de la SE. En effet, quatre d’entre eux ont été touché par les éclats de la grenade piégée. Mais, d’après les informations communiquées par le Porte-parole du Gouvernement, Dr Choguel Kokala Maïga, leurs vies ne seraient pas en danger.

A l’issue de la fouille de la chambre, les policiers ont récupéré un fusil d’assaut de type AK-47 et plus de 700 munitions de guerre, dont les numéros de série correspondent, si l’on en croit les informations fournies par les services de renseignement, à celles retrouvées récemment dans un camp d’entrainement djihadiste dans la forêt du Mandé, derrière Samanko, où des exemplaires du Saint Coran avaient aussi été récupérés.

Comme pour dire que notre capitale renferme sans doute des cellules dormantes djihadistes. Nos services de renseignement doivent donc plus que jamais redoubler d’efforts pour renforcer leur surveillance sur les milieux proches des terroristes.

Yaya Samaké

 

Risque terroriste

Il faut interdire tous les véhicules sans plaques d’immatriculation

La circulation à Bamako et dans nos capitales régionales se caractérise par une inflation de véhicules portant uniquement de N° CH (Châssis) ou carrément sans plaques d’immatriculation.

En ces temps d’incertitude sécuritaire, marqués par le premier attentat terroriste ayant visé un lieu fréquenté par des Occidentaux dans notre capitale, ces véhicules, souvent de grosses cylindrées, constituent de véritables sources d’insécurité pour les populations, pour qui connait le mode opératoire des terroristes (attaques à la voiture piégée, ceintures explosives, jets de grenades, etc.).

Cette pratique, qui n’existe pas dans les pays sérieux et organisés, a quasiment tendance à devenir chez nous un phénomène de mode et une démonstration de «puissance», qui fait pourtant planer à longueur de journée le danger sur les usagers de la voie publique.

Après l’attaque du 6 mars au restaurant La Terrasse, il urge pour nos autorités de prendre un certain nombre de mesures sécuritaires préventives, dont l’interdiction pure et simple de circuler pour ces véhicules non immatriculés, d’ailleurs prévue par la loi.

Faut-il le souligner aussi, au delà de ces aspects sécuritaires, ces véhicules constituent également un manque à gagner important pour l’Etat, avec le non paiement des impôts et taxes liés à leur immatriculation légale.

  1. Samaké

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