Centre du Mali : La radicalisation a de beaux jours devant elle

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Les éléments des mouvements radicaux circulent au vu et au su de tous. Ils procèdent à des recrutements des jeunes dans certains villages du Centre du Mali. Ils sont à la solde de qui ? Cette question vaut son pesant d’or.

 

Les enrôlements de jeunes se font au cours de séances de prêches organisées dans les villages. Des radicaux circulent, recrutent et font des prêches sans être inquiétés.

Les cibles des radicaux sont connues. Il s’agit des jeunes qui perdurent dans le chômage et qui ont perdu tout rêve de lendemain meilleur. A ces chômeurs s’ajoutent les jeunes élèves des écoles coraniques qui s’accrochent comme à une bouée de sauvetage au contenu des prêches. Les radicaux ne manquent pas d’arguments pour convaincre. A l’issue des prêches ils lancent des ultimatums aux recrues à les rejoindre au risque de perdre leur vie, car eux ne font pas, avertissent-ils, de cadeaux aux ennemis de Dieu.

Pour inciter les jeunes à rejoindre leurs rangs, des sommes faramineuses leur sont promises. Ceux qui résistent ou s’opposent sont soit enlevés soit séquestrés, voire exécutés. Cette manière atroce est une mise en garde aux réfractaires éventuels.

La pratique est très courante ces temps-ci dans le Centre de notre pays où la vie est très difficile. Y a-t-il une complicité entre ces mouvements et les autres composantes de la population ? Difficile de répondre à cette question, mais elle interpelle les autorités censées assurer la sécurité des populations. Elle interpelle aussi les mouvements signataires de l’accord pour la paix.

Le silence des populations se justifie aisément. Elles n’ont d’autre choix que de se taire ou collaborer au risque d’être une cible à abattre. Les populations ne bénéficient d’aucune protection pour dénoncer les commanditaires des actes ignobles. L’Etat a créé un vide sécuritaire dans tout le Centre du Mali permettant aux jihadistes d’agir à leur guise.

Les populations vivent une situation économique très difficile. C’est la raison pour laquelle elles sont sous le diktat des terroristes pour assurer leur survie. Seules les grandes agglomérations ne sont pas sous l’emprise des forces du mal. A l’intérieur, les ruraux sont ceux qui souffrent le martyre et adhèrent à leurs idéaux sans rechigner.

Il est temps que les autorités et les forces internationales mettent leurs forces ensemble pour sortir les populations des griffes des mouvements radicaux. Les cadres ressortissants du Centre qui, jadis se rendaient dans leurs terroirs d’origine, sont sevrés de leurs milieux naturels pour  cause d’insécurité. Ceux qui s’y hasarderaient risqueraient d’y laisser la peau.

Rien en tout cas ne semble augurer d’élections locales et régionales sans bavure ce 17 décembre. D’ailleurs, les futurs candidats originaires du Centre font la campagne au téléphone à partir de la capitale.

Wait and see !

Bara De Dara

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