Mali: le Burkina Faso veut éloigner d’Aqmi les islamistes d’Ansar Dine

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des rebelles du groupe islamiste armé, Ansar Dine, le 24 avril 2012 près de Tombouctou. © AFP

La médiation burkinabè a déclaré samedi à Ouagadougou vouloir convaincre Ansar Dine, l’un des groupes islamistes armés occupant le nord du Mali, de rompre avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), comme le souhaite aussi Alger pour un règlement de la crise.

Le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé, a indiqué qu’il allait rencontrer samedi soir et dimanche les émissaires d’Ansar Dine (Défenseur de l’islam) arrivés vendredi et emmenés par Algabass Ag Intalla, un élu du nord du Mali et haut cadre du groupe.

Ils verront plus tard le président Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne pour la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), a-t-il dit à l’issue d’une rencontre du ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Coulibaly, avec M. Compaoré.

Le chef de l’Etat burkinabè va rappeler aux envoyés islamistes “les exigences de la Cédéao, qui sont que Ansar Dine doit se désengager de la terreur et du crime organisé” et rentrer dans le “processus de dialogue politique”, a expliqué M. Bassolé.

M. Compaoré pousse à une solution pacifique, au moment où se prépare une intervention militaire internationale pour chasser les islamistes armés qui contrôlent le nord du Mali depuis sept mois.

Pas de contradiction, selon son chef de la diplomatie: “nous aurons besoin de l’usage de la force pour mettre hors d’état de nuire les groupes terroristes” dans la zone.

Un autre rendez-vous d’importance pourrait avoir lieu. Tiéman Coulibaly rencontrera “probablement” les émissaires d’Ansar Dine, a affirmé une source gouvernementale burkinabè, sans plus de précision. Djibrill Bassolé a jugé toutefois “peut-être prématuré” que Bamako participe aux négociations en cours.

Ansar Dine, mouvement dirigé par l’ex-rebelle touareg malien Iyad Ag Ghaly, a aussi envoyé vendredi une délégation en Algérie, pays incontournable pour un règlement de la crise, mais Alger n’avait toujours pas confirmé samedi son arrivée.

Selon le quotidien algérien El-Watan, qui cite un “haut responsable algérien”, Ansar Dine, qui, avec ses alliés, applique avec brutalité la charia (loi islamique) dans le nord du Mali, serait prêt à des concessions concernant ses rapports avec la mouvance jihadiste Aqmi.

Divorce avec Aqmi?

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Selon ce responsable, Iyad Ag Ghaly, qui a toujours maintenu des liens avec Alger, “serait prêt à faire une déclaration” dans “les tous prochains jours” dans laquelle “il prendra officiellement ses distances d’Aqmi et acceptera de jouer le jeu de la +démocratie+”.

L’Algérie et le Burkina Faso cherchent depuis des mois à faire participer Ansar Dine à une solution en l’éloignant d’Aqmi, jugé infréquentable pour ses activités “terroristes”, de même que le Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), le troisième groupe islamiste du nord du Mali.

Des émissaires d’Ansar Dine s’étaient rendus en septembre à Alger où ils avaient notamment rencontré un officiel malien.

Cette accélération des discussions survient alors qu’une intervention militaire dans le nord du Mali est activement préparée.

Depuis le 29 octobre, des experts africains, y compris algériens, européens et onusiens étudient à Bamako le “concept d’opération” d’une telle intervention.

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 12 octobre une résolution préparant le déploiement d’une force de quelque 3.000 hommes au Mali, soutenue sur le plan logistique par la France et les Etats-Unis, et a donné jusqu’au 26 novembre à la Cédéao pour préciser ses plans.

L’ONU a aussi invité Bamako et les rebelles touareg – Ansar Dine et le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), à la base indépendantiste et laïc et supplanté par les islamistes – à “s’impliquer dès que possible dans un processus de négociations crédible”.

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7 COMMENTAIRES

  1. moi je porterais toujours les touaregs dans mon coeur mais pas les canailles comme iyad et najim qui se sont associes a aqmi pour envahir notre jamana…….sambou ne tina son o ma abada …..

  2. Si les maliens veulent trouver une solution definitive à cette crise du nord , ils doivent imperativement rejeter toute negociation ; ils doivent acarter la mediation de la CEDEAO et intervenir militairement avec le soutien materiel et financier des OCCIDENTAUX . La solution de la crise malienne ne viendra du coté de la CEDEAO et de son MEDIATEUR mais plutot des EUROPEENS et AMERICAINS et ensuite des AMIS du MALI comme CHINE , CANADA ,AFRIQUE DU SUD , NIGERIA et NIGER ! Les MALIENS doivent ouvrir les yeux pour voir la realité des choses en face ! Qu,ils sachent qu,avec la CEDEAO et sa MADIATION il y,aura jamais une solution à la crise malienne . En ce moment avec l,implication totale des europeens et americains dans cette crise malienne les GROUPES TERRIRISTES et leur COMPLICE veulent changer de strategie parce qu,ils se sentent très menancés . Leur nouvelle strategie consiste à perdre du temps en misant sur la negociation afin d,eviter une rapide intervention militaire ! Les pays l,ALGERIE , la MAURITANIE et le BURKINA FASO etaint bel et bien au courant de ce qui allait se passer au NORD du MALI ! Si les MALIENS veulent avoir une solution definitive à cette crie du nord qu,ils rejettent le coté DIPLOMATIQUE et interviennent MILITAIREMENT et une fois ce nord liberé les maliens sauront la verité , la raison et les complices de cette crise !

  3. C’est le divorce à jamais entre les touareg et les autres ethnies du Mali, aucun malien non touareg ne portera plus dans son coeur un touareg. Tous les maux du Mali sont venus des touaregs.
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    • Mariam Yalcouyé.Il ne faut pas écrire ça sinon le MNLA aura raison!
      Il existe des touaregs maliens qui sont avec la république du Mali!C’est une petite minorité qui a pris les armes contre leur pays!
      Justement cette minorité souhaite voir la guerre entre “blancs” et “noir” pour obtenir la partition du pays.Parmi les combattants rebelles il y a aussi des noirs des Diarra et des Traoré…cela n’empêche pas que la transition soit dirigée par CMD et Djonkis!Le problème du nord n’est donc pas un problème ethnique.Sans rancune.

      • Bien dit, les quelques renégats de touareg qui veulent souiller tous les touaregs auraient raison si nous tenons de tel propos. Mais je comprends ma soeur Mariam, elle est fatiguée de cet irrédentisme touareg sans fin. Il y’a certes, parmi ces touaregs des racistes qui pensent le Mali en noir et Blanc, et se croient supérieur parce que blanc. Cela existe bel et bien. Mais regardez la première puissance du monde, toutes les races et ethnies du monde sont américains, c’est ça la puissance de ce pays et Dieu ne les abandonnera jamais car il a dit aux humains de s’unir. Des mécréants unis vont vaincre sans coup férir une bande de musulmans hypocrites désunis.

    • Mariam YALCOUYE je suis parfaitement de meme avis que toi ! Un TOUAREG est egale à un TOUAREG , un touareg sera toujours un touareg ! Ils veulent tous un ETAT SOUVERAIN ET INDEPENDANT TOUAREG AZAWADIEN .Pour moi qui dit TOUAREG dit MNLA ! Comme preuve vous avez vu comme ce soit disant GAMOUS qui a donné toutes les informations de la position de l,armée maliennes à ses freres TOUAREG lors de la première attaque ! Et ce meme GAMOUS se dit toujours pret à se battre au coté de l,armée malienne ! En ce moment si l,armée doit se mefier d,un pire ennemi dans son rang c,est bien ce COLONEL GAMOUS ! Desormais il ne faut plus engager un TOUAREG dans quoi que ce soit au MALI . Encore une fois de plus sachez qu,un TOUAREG est egale à un TOUAREG !

  4. Que DIEU LE tout puissant puisse apaiser les esprits des uns et des autres pour que cette crise se règle rapidement sans encore effusion de sang. C’est notre voeu pour le mali.

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