Mali: le président tchadien déplore la “confusion totale” de la communauté internationale

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Le président tchadien Idriss Deby Itno vote le 22 janvier 2012 à N’Djamena / AFP

PARIS (Sipa) — Le président tchadien Idriss Déby a déploré mercredi la “confusion totale” selon lui de la communauté internationale sur l’intervention militaire envisagée au Mali.

“Le Tchad est avec l’Etat malien pour que le Mali retrouve l’intégrité de son territoire et que le Mali retrouve la stabilité”, a déclaré M. Déby à la presse à l’issue de son entretien avec le président François Hollande. “Il ne s’agit pas aujourd’hui de se demander ‘est-ce que le Tchad va envoyer des troupes ou bien non’, mais il (faudrait) aussi que les Maliens nous disent ce qu’ils veulent, que la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) nous dise (…) quelle feuille de route, il y a une confusion totale”, a-t-il regretté, évoquant les propos du secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon.

“Le Tchad serait avec tous les pays africains dans le cadre des Nations unies, dans le cadre de l’Union africaine au cotés des Maliens pour que le Mali retrouve l’intégrité de son territoire”, a-t-il affirmé.

La semaine dernière, le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a estimé que le plan présenté par l’Union africaine pour intervenir au Mali “devait être davantage développé” car des questions fondamentales restent en suspens sur la direction de cette intervention et l’entraînement ainsi que l’équipement de ses membres. L’Union africaine avait alors fait part de son souhait d’une intervention militaire immédiate.

De son côté, la France, qui s’est engagée à soutenir l’opération sur le plan logistique, espère qu’une résolution sera adoptée par l’ONU d’ici la fin de l’année.

Des groupes islamistes armés se sont emparés du Nord-Mali à la faveur de la déstabilisation du pays par le coup d’Etat de l’armée fin mars dernier dans la capitale, Bamako (sud). Les djihadistes d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), d’Ansar Dine et du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest) ont accompagné les Touaregs dans leur offensive avant de les chasser.

Le 13 novembre, l’Union africaine a demandé au Conseil de sécurité le feu vert pour l’envoi d’une force militaire de 3.300 hommes dans le nord du Mali.

AP-sc/st
(Sipa / 05.12.2012 17h49)

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