Mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon : Quatre ans après, les circonstances restent sombres

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Quatre ans après l’assassinat de nos confrères de RFI Ghislaine Dupont et Claude Verlon à Kidal, les enquêtes menées en France et au Mali piétinent toujours. Nous ne savons pas encore les circonstances et les motivations de ce double assassinat, même si certains suspects ont été identifiés. Ce qui est sûr, jusqu’à l’aboutissement de ces enquêtes, on continuera de penser que des auteurs, des complices ou des commanditaires sont libres et profitent de l’impunité.

En faveur de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes, les efforts contre le silence et l’oubli se poursuivent. La conférence de presse organisée hier à Dakar par l’association « Les Amis de Ghislaine Dupont et Claude Verlon » et la Bourse Ghislaine Dupont et Claude Verlon sont des activités qui s’inscrivent contre l’oubli et permettent de constamment interpeller les pouvoirs publics sur l’exigence de préserver la liberté d’expression, de protéger les hommes de media et de diligenter les enquêtes pour mettre fin à l’impunité.

Depuis ces assassinats, la journée du 2 novembre a été décrétée par l’ONU, « Journée Internationale de lutte contre l’impunité des crimes commis contre les journalistes ».

Abdelkrim le Targui, qui a revendiqué l’enlèvement et la mort de nos confrères Ghislaine Dupont et Claude Verlon a été certes tué par une intervention française, dans la nuit du 17 au 18 mai 2015 au nord-est de Kidal, avec Ibrahim Ag Inawalen (Bina) le numéro 2 d’Ansar Dine. Cependant, le commanditaire présumé de ce double assassinat, Sidane Ag Hita court toujours, selon des sources concordantes. Ce qui signifie qu’on n’est pas à la fin de l’impunité.

Pendant ce temps, Kidal reste toujours contrôlé par des groupes armés et échappe entièrement à la souveraineté de l’Etat malien. Et les enquêteurs prennent pour prétexte l’argument de zone en guerre, pour se prévaloir s’installer dans un déni de justice dans le nord du Mali. Cela vaut pour la justice du Mali et celle de la France.

B. Daou

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