Route de Béléco, cercle de Dioïla : Des vies humaines quotidiennement en danger

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Partir à Béléco est un parcours de combattant. L’état défectueux de la route met en danger quotidiennement la vie des populations qui empruntent ce chemin pour se rendre Bamako. Tenez-vous bien : sur une route de 60 kilomètres (entre la route de Dioïla, en passant par Wakoro, Nancola et Béléco), les cars prennent entre 5 et 6 heures de temps. Le problème, c’est qu’il n’y a pas d’autres voies d’accès si ce n’est cette même route.La seule route qui menait Fana à Nancola pour se rendre à Béléco a été abandonnée à cause de son état de dégradation très avancée.Ce qui fait que les gens de cette localité sont obligés d’emprunter la route de Wakoro en partant à Dioïla. Laquelle est devenue dégradée aussi et met en danger tous les jours la vie des populations obligées de l’emprunter, faute d’alternative.Durant le trajet, le car balance et danse avec les passagers, récitant quotidiennement les versets coraniques pour éviter que les bus ne tombent. C’est encore pire en période hivernale.Selon un passager de cette route, « pendantl’hivernage, on passe presque tout le trajet en train de marcher à cause de l’eau qui stagne et du mauvais état de la route, notamment la boue. Quand il pleut on souffre beaucoup sur la route.Souvent même, on passe la nuit avant d’arriver à la route de Dioïla. On se sent abandonner par l’Etat. Nous avons l’impression que l’Etat n’a pas besoin de nous ». Ajoutés à cela les caprices de la seule  compagnie de transport dont les bus n’ont pas de nombres de places définis. Nous avons vécu l’amère expérience de cette route lors notre déplacement dans cette localité combien enclavée. Pourtant si cette route est bien réalisée, elle peut contribuer à désenclaver toute la zone. Cela pour la simple raison que Béléco est un carrefour. A partir de Béléco, on peut se rendre à Koutiala, à Sikasso, via Kignan. C’est vous dire toute l’importance de cette route.

Youssouf Bamey

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