Le coup de gueule d’un journaliste contre une porte-parole de Trump

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Excédé d’être accusé de publier des “fake news”, le journaliste Brian Karem a poussé un gros coup de gueule dans la salle de presse de la Maison Blanche ce mardi.

“Après six mois d’intimidation par cette administration qui nous dit que nous sommes l’ennemi du peuple et à quel point elle soutient le premier amendement (la liberté de la presse, NDLR) – mais pas les gens qui en bénéficient – j’en ai eu assez”, écrit Brian Karem, journaliste au District Sentinel mais aussi éditorialiste pour le magazine Playboy.Mardi 27 juin, lors du breifing quotidien de la Maison Blanche à la presse, Sarah Huckabee Sanders, une porte-parole de l’administration Trump, s’est lancée dans une nouvelle diatribe contre les médias, accusant ceux-ci de publier des “fake news” et de “continuer d’en rajouter chaque jour, de citer des sources anonymes et de donner des informations sans source”.

“Sérieusement?”, interrompt alors Brian Karem. “Vous vous en prenez à nous tous ici présents en disant cela! Votre administration fait exactement la même chose […] À la moindre erreur, le public peut décider d’éteindre la télé ou de ne plus nous lire. Vous, vous avez été élus pour au moins 4 ans, et ça on ne peut rien y faire! Nous sommes là pour poser des questions, et vous pour y répondre! Ce que vous venez de faire est dévastateur auprès de nombreuses personnes dans ce pays qui se disent: ‘une fois encore, tout ce que dit le président est vrai et tout le reste ne sont que des fake news. Tout le monde dans cette pièce essaye simplement de faire son travail”, assène-t-il enfin.

“Je ne suis pas du tout d’accord avec vous. S’il y a bien quelque chose de dévastateur dans ce pays, c’est bien la malhonnêteté dont fait preuve la plupart des médias. Et je trouve cela scandaleux que vous m’accusiez d’être dévastatrice alors que je ne fais que répondre à une question”, répond la porte-parole, avant de prendre la question d’un autre journaliste.

Sa sortie assez inhabituelle a fait le tour des médias américains. Sur NBC, le journaliste, qui fréquente la Maison Blanche depuis près de 30 ans, a été invité à revenir sur son coup de gueule. Reconnaissant avoir quelque peu perdu son calme, Brian Karem a notamment expliqué qu’il ne supportait plus d’être accusé par Trump et son administration de colporter des “fake news”. “Cela devait sortir depuis longtemps”, a-t-il notamment confié.

Journaliste d’expérience, Brian Karem fut jeté en prison au début des années 90 pour avoir refusé de divulguer ses sources après avoir interviewé le meurtrier d’un policier à San Antonio, rappelle par ailleurs le site SFGate.

Source: HuffPost, SFGate

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