4ème causerie religieuse du Ramadan. Le Roi Mohammed VI respecte la tradition

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Le Roi Mohamed VI du Maroc
Le Roi Mohamed VI du Maroc

La causerie a été animée par le professeur Mustapha Benhamza, président du conseil local des oulémas d’Oujda, et le thème portait sur : “Le salafisme de la Oumma et les manifestations marocaines”. Cela, en s’inspirant du Hadith du Prophète Sidna Mohammed, paix et salut sur lui, “Quiconque instaure en Islam une bonne tradition (Sunnah Hasanah) en recevra la récompense et recevra la récompense de tous ceux qui la pratiqueront après lui, sans que cela ne diminue en rien de leur rétribution.

Et quiconque instaure en Islam une mauvaise tradition en portera le fardeau et portera le fardeau de tous ceux qui la pratiqueront après lui, sans que cela n’allège en rien leur péché”.

Le conférencier, dans son introduction, a fait un aperçu du concept de salafisme et ses différentes significations, soulignant que ce concept, dans son acception la plus large, englobe tout ce qui émanait des premiers Oulemas parmi Ahl Assounna oual jamaâ (les gens de la Sounna et de la communauté).

Ces derniers constituaient une sorte de courant unique qui agissait contre toutes les autres doctrines qui se limitaient à la connaissance d’une partie de la religion, a dit le conférencier. Avant d’ajouter que c’est grâce à la doctrine de “Ahl Assounna oual jamaâ”, la Oumma prenait conscience de son unité doctrinale et a été prédisposée à s’acquitter de sa mission civilisationnelle pour servir et enrichir les sciences de la religion.

Cette doctrine a toutefois été sujette à une profonde scission qui a eu un impact négatif sur l’unité des musulmans car empêchant ces derniers de continuer à se mettre tous sous la même bannière des “Ahl Assounna oual jamaâ”. Certains Ouléma, taxés de Achaarites, et connus pour leur piété et leur attachement à la Sounna, ont été exclus de ce cercle des gens de la Souna et de la communauté pour diverses raisons, notamment celles inhérentes à l’interprétation faite du texte coranique et de la Sounna du prophète Sidna Mohammed, a dit M. Benhamza, ajoutant que l’exclusion d’une catégorie des musulmans du cercle de la Sounna, notamment les Ouléma Achaarites dont des Marocains, pour des raisons liées aux efforts d’interprétation du texte coranique, n’était fondée sur aucune réalité scientifique.

Le conférencier a ensuite abordé le modèle marocain de la pratique religieuse, soulignant que le Maroc se distingue par un modèle spécial de la pratique de la religion fondé sur des bases scientifiques et faisant l’unanimité des Oulemas.

Le choix porté par les Marocains sur la doctrine Achaarite prend son origine dans le fait que cette doctrine préservait l’unité doctrinale, a dit le conférencier. Avant d’ajouter que Abou El Hassan Al Achaari avait mis en place une doctrine basée sur la Sounna en termes de contenu et de desseins, cette doctrine est aussi celle du juste milieu qui a grandement contribué à la préservation de la paix sociale.

Aux dires du conférencier, les Marocains ont aussi opté pour le rite malékite qui apporte des réponses à toutes les questions se rapportant à la religion et aux modalités de sa pratique. Il a, cependant déploré que le modèle marocain de la pratique de la religion fait face à des accusations d’hérésie “Al Ibtidaâ”, des accusations qui souffrent de plusieurs dysfonctionnements, a souligné le conférencier, précisant que l’école marocaine opte pour un modèle de la pratique de la religion qui fait appel à plusieurs facteurs, dont l’attachement à la Sounna comme cadre de la pratique de la religion et le recours à un modèle distingué de l’interprétation.

Un modèle qui tire aussi sa spécificité du fait qu’il est né et a grandi dans le premier fief de la religion que constitue l’université Al Quaraouiyine et a grandement mis à profit l’apport de grands Ouléma connus pour leur attachement à la Sounna du prophète Sidna Mohammed, sur Lui, prière et salut.

Le conférencier a conclu que le modèle marocain de la pratique de la religion n’a jamais été aussi fort qu’il ne l’est de nos jours, notamment grâce aux actions de S.M. le Roi Mohammed VI, Amir Al Mouminine, qui ne cesse, depuis son accession au trône, de fortifier ce modèle, citant les institutions mises en place et les Dahirs promulgués sous l’impulsion du Souverain pour préserver la religion.

Il en est ainsi de l’institution des Oulémas que S.M. le Roi a placée sous Sa présidence et en a fait une institution constitutionnelle aux larges compétences, du rôle imparti à la femme, de la création d’un conseil spécial de la communauté marocaine résidant en Europe, du renforcement du rôle de Dar Al Hadith Al Hassania, de la création de l’institut Mohammed VI de formation des Imams, des Mourchidines et Mourchidates. Il a également cité la création par S.M. le Roi de l’institut Mohammed VI des lectures et études coraniques, de la fondation Mohammed VI pour la diffusion du Saint Coran et la création de la Fondation Mohammed VI de l’histoire du Maroc.

Au terme de cette causerie, le ministre des Habous et des Affaires Islamiques a présenté à S.M. le Roi les six ouvrages publiés par son département.

B.Koné

 

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