Burundi: poursuite des manifestations anti-Nkurunziza à Bujumbura

0
Burundi: poursuite des manifestations anti-Nkurunziza à Bujumbura
Un manifestant devant des barricades à Bujumbura, le 21 mai 2015.
REUTERS/Goran Tomasevic

Le Burundi est toujours marqué par des manifestations contre la candidature du président Pierre Nkurunziza à un troisième mandat. Au moins deux morts et une dizaine de blessés ont été signalés, ce jeudi, à Bujumbura alors que les manifestations ont repris dans les quartiers et que des groupes essayent de rejoindre le centre-ville.

Il y a eu une série d’incidents violents à Musaga, ce jeudi. Un jeune manifestant a été tué par balle ce matin, une mort contestée par des journalistes étrangers. A Ngagara également, une manifestation a eu lieu non loin du Parlement où prêtaient serment trois nouveaux ministres, dont celui de la Défense et celui des Affaires étrangères, lors d’une session extraordinaire. La manifestation a été dispersée par des tirs, il y a eu au moins deux blessés, dont un grièvement d’une balle dans la tête, les ambulanciers n’avaient que peu d’espoir.

Au même moment, un groupe de manifestants était parvenu en centre-ville, près du supermarché Dimitri. Un groupe rapidement dispersé par des gaz lacrymogènes alors que d’autres essayaient depuis Nyakabiga de rejoindre le centre. Mais ils ont été bloqués par des policiers. Soudain, des pickups de policiers, et un camion antiémeute ont débarqué et ont commencé à circuler.

Sur la place de l’Indépendance, ces policiers ont commencé à exiger que des boutiques ferment, ciblant surtout celles où il y avait des femmes soupçonnées d’être des manifestantes. Et sans prévenir, ils ont tiré une grenade de gaz lacrymogène. A l’autre bout de la place, des femmes étaient regroupées près d’une pharmacie. Nouveau tir de gaz lacrymogène.

Ces femmes étaient venues se soigner, certaines avaient visage et yeux tuméfiés : « On nous a giflées et on nous a battues avec des bottines dans le dos. Alors qu’on nous dise pourquoi ont a été battues. C’est injuste alors que l’on n’avait rien fait ».

…….Lire la suite sur rfi.fr

Commentaires via Facebook :