Ingérence des puissances dans les affaires de l’Afrique : « Fais ce que je te dis et je te maintiens au pouvoir… »

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 En effet, la plupart des pays africains dont les chefs ont tenté de transgresser cette consigne devenue tristement célèbre ont fait les frais. Ils ont récolté tout simplement les pots cassés. Bref, les Président  ont chuté comme un château de cartes.

 

Si les chefs d’Etats et de gouvernement ont assisté au premier coup d’Etat perpétré au Togo contre Sylvanus Olympio  sans broncher, ils ont eu tort. Ils ont pensé que c’était la fin car le Togo est un petit pays sans enjeux.

Les grandes puissances ont fait un tri sur le volet, ils  ont établi une liste de chefs d’Etat qu’il fallait éliminer au plus vite. Ils ont ciblé le premier  président de la République algérienne démocratique et populaire Ahmed Ben Bella. Son tort aura été  sa première visite  officielle qu’il a effectuée  à Cuba. Nous étions en pleine guerre froide. Les Américains mecontents, lui font part de leur indignation. En 1966 il est déposé par le Colonel Houari Boumediene.

Après, les puissances impérialistes ont jeté leur dévolu  sur le Ghana. En effet l’Ouaseguiefo Kwamé Nkrumah devenait de plus en plus méprisant à l’égard de l’occident et entendait mettre les richesses du Ghana à la disposition des puissances communistes et de l’Afrique au nom du panafricanisme. Il est renversé alors qu’il effectuait une visite officielle en  ex -URSS.

Les Hommes d’Etats qui ont accepté la nouvelle formule du congrès de Berlin sont restés pour certains jusqu’à leur mort. Aussi en 1967, un groupe de militaires qui avait tenté de renverser Léon Mba  a été vite maitrisé par les forces françaises basées à Libreville. Le même scenario s’est produit au Kenya lorsque des militaires qui en voulaient à Jomo Kenyatta  ont tenté de le faire partir. Ils échoueront grâce à l’intervention des parachutistes anglais.

Ces puissances parfois sachant qu’elles sont méprisées sous-traitent le sale boulot en le confiant à des mercenaires, le plus célèbre d’entre eux fut Bob Denard. En 1974, il tente avec la bénédiction  d’une puissance de déposer le général Mathieu Kerekou, mais le caméléon s’en sort indemne. Le cas le plus flagrant s’est produit aux Iles Comores où Bob a été envoyé pour renverser le régime.

A plusieurs reprises les puissances sont passées à l’action en Centrafrique. Après avoir  loyalement servi  Bokassa malgré ses frasques, elles le déposèrent et amenèrent dans leur Transall David Daco. Si, la Côte d’Ivoire du temps  du vieux  de Yamoussoukro  a pu échapper au putsch, c’est grâce au 43eme  bataillon de marine basé à port Bouet.

Senghor, premier Président du Sénégal, lui aussi, se mettra sous l’aile de la France pour ne pas être balayé.

Le procès qui se tient en ce moment même à Dakar  contre l’ancien Président tchadien Hissene Habré n’est plus ni moins qu’un montage.

Ce sont les mêmes puissances  qui ont aidé Habré à combattre Goukouni Waddeye et  la Libye qui avaient des visées sur la bande d’Aouzou.

Ce procès doit être le lieu où les Africains doivent comprendre que  la plupart des dirigeants africains n’ont pas les coudées franches pour décider. Ils sont dans bien de cas à la solde des nations occidentales qui se nourrissent de la pauvreté du continent africain.

Abdoulaye  KOBA                

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