Le Mot de la semaine de Youssouf Sissoko : VISITE

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Obama: l’Afrique doit être «un futur centre de la croissance mondiale»
Le président américain Barack Obama et son hôte et homologue kenyan Uhuru Kenyatta ce samedi matin lors d’une table ronde organisée dans le cadre du Sommet de l’entrepreneuriat.
REUTERS/Jonathan Ernst

Après la Tanzanie, le Sénégal et l’Afrique du Sud en 2013, le Président américain Barack Hussein Obama était sur le continent africain le vendredi, samedi et dimanche. Cette visite la troisième du genre en Afrique, intervient une semaine après le report au 07 Septembre 2015 du procès de l’un des pires dictateurs du 21e siècle, l’ancien président Tchadien Hissène Habré jugé en Afrique par un tribunal africain ad hoc. Tout un symbole pour le Président américain : Symbole de la fin de l’impunité, symbole de la prise en main par l’Afrique de son propre destin et enfin symbole d’une Afrique qui avance. Pourquoi le choix du Kenya et de l’Ethiopie ? Les raisons sont faciles à deviner. Le Kenya est la terre d’origine de son père et l’Ethiopie, le siège de l’Union Africaine. Ces deux raisons pourraient expliquer la chance de ces deux pays d’être les heureux jatigui de l’homme le plus puissant de la planète. Mais d’autres observateurs de la scène politique Africaine pensent au  contraire que les raisons sont à chercher dans son ambition de participer au développement  de l’Afrique en prenant pour modèle deux pays cités en exemple matière de bonne gouvernance et de  croissance économique, comme en témoigne l’organisation  de la 6ième Edition du Sommet global de l’entrepreneuriat à Nairobi. Il ne pouvait pas aussi au cours de cette visite rater l’occasion de marquer son engagement pour la lutte contre le terrorisme en Afrique en visitant le Kenya dans le cadre de la “coopération rapprochée” entre le Kenya et les Etats-Unis dans la lutte contre les shebab en Somalie. Le Kenya y est engagé militairement, dans une force de l’Union africaine, l’AMISOM. Cette mission des Nations-Unies rassemble plusieurs pays et a déjà infligé de lourds revers aux insurgés en intelligence avec les Etats-Unis qui combattent les islamistes à partir de leur base de Djibouti, essentiellement via des frappes aériennes. La question de la lutte contre le terrorisme a  été “centrale” durant l’entretien des deux dirigeants. Obama  s’est  rendu également sur le site de l’attentat meurtrier perpétré par Al-Qaïda contre l’ambassade américaine en 1998 qui avait fait 224 morts et plus de 5.000 blessés. Il est à rappeler que  Barack Obama est le premier président américain à visiter le Kenya, patrie de son père, tout comme l’Ethiopie, également engagée militairement en Somalie.  Donc en Ethiopie comme au Kenya, il a  été non seulement question de lutte contre le terrorisme, de démocratie et de développement  dans le continent Africain,  mais aussi de respect des droits de l’homme et des libertés. Le pays longtemps mis sur le banc des accusés par rapport à la violation des droits humains dans la crise postélectorale qui avait fait plus de 1000 morts avant de renouer avec la croissance et le respect des droits de l’homme

C’est au moment où la visite historique du président Barack H. Obama au Kenya et en Ethiopie continue de faire les choux gras des journaux et des salons feutrés de Bamako, que nos ministres tels le laboureur et ses enfants De la Fontaine, travaillent, creusent, fouillent bêchent ne laissant nul coin et recoin du pays à la recherche de charlatans et autres marabouts pour se maintenir dans le premier gouvernement post-accord dont la composition est imminente. Pour rappel, la visite ces derniers temps de nos ministres dans les confins du pays n’a rien d’officiel ni de politique. Ils sont seulement à la recherche d’étoiles vertueuses pour continuer le compagnonnage du plus gréco latinophone, le dieu du subjonctif, El Hadj Ladji Bourama Keita. IBK a été clair lors de son dernier discours quand il a affirmé avec force et conviction que son compagnonnage se fera désormais sur la base de la loyauté,  de la rigueur et du sens du patriotisme. Liera-t-il l’acte à la parole ? La composition du gouvernement nous permettra de répondre à cette question. Wait and see.

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