Nigeria : 15 morts dans un quadruple attentat-suicide à Maiduguri

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Cetet photo a été prise dans le camp de déplacés de Dikwa, le 2 février 2016. C'est dans ce camp qu'au moins 58 personnes ont été tuées dans deux attaques-suicides attribuées à Boko Haram, le 9 février 2016. © STRINGER / AFP
Cetet photo a été prise dans le camp de déplacés de Dikwa, le 2 février 2016. C'est dans ce camp qu'au moins 58 personnes ont été tuées dans deux attaques-suicides attribuées à Boko Haram, le 9 février 2016. © STRINGER / AFP

Maiduguri (Nigeria) – Au moins quinze personnes ont été tuées dans un quadruple attentat-suicide perpétrée par des femmes à Maiduguri, la capitale du nord-est du Nigeria, régulièrement visée par le groupe jihadiste Boko Haram, a annoncé mercredi la police.

Quatre femmes kamikazes se sont fait exploser en différents endroits du quartier Molai Kalemari mardi soir “tuant 19 personnes” dont elles-mêmes, a déclaré à la presse le commissaire de police de l’Etat du Borno, Damien Chukwu.

Selon le commissaire, la plupart des victimes sont des membres de milices civiles, qui tiennent de nombreux postes de contrôle à Maiduguri et participent à certaines opérations militaires pour combattre les insurgés aux côtés de l’armée nigériane.

“Au total, 23 personnes ont été blessées”, a-t-il ajouté, laissant entendre que le bilan pourrait s’alourdir.

Bello Danbatta, porte-parole des groupes de milices civiles (“civilian JTF”) et responsable de la sécurité à l’Agence de gestion des urgences du Borno (Sema), a affirmé que ses hommes étaient visés, deux des kamikazes ayant déclenché leurs explosifs à des postes de contrôle gérés par des miliciens.

“En tout, nous avons perdu 12” hommes, a-t-il déclaré. Ils “ont sacrifié leur vie pour protéger leur peuple et la vie et les biens des citoyens de l’Etat de Borno”.

“Si Dieu le veut, nous allons continuer à lutter contre cette insurrection”, a-t-il ajouté.

Equipés de masques et vêtus de salopettes blanches, les agents du Sema ont ramassé dans la matinée les morceaux de cadavres dispersés sur les lieux des attaques, a constaté un correspondant de l’AFP.

Les corps des victimes étaient recouverts par des tapis en attendant leurs funérailles, devant des dizaines d’habitants sous le choc et des femmes en sanglots.

Les attentats-suicides sont devenus le principal mode opératoire de Boko Haram après huit années d’insurrection sanglante dans le nord-est du Nigeria, qui a fait au moins 20.000 morts et plus de 2,6 millions de déplacés.

Les jeunes femmes et les jeunes filles sont très souvent utilisées comme bombes humaines pour attaquer les postes de contrôle et les cibles civiles comme les mosquées, les marchés et les stations de bus.

En juin, neuf personnes ont été tuées dans une série d’attentats-suicides dans la ville durant la fête de l’Aid el-Fitr, qui marque la fin du mois sacré du Ramadan chez les musulmans.

(©AFP / 12 juillet 2017 14h40)

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2 COMMENTAIRES

  1. Le jeune homme de 22 ans, qui a trouvé la mort lors d’un contrôle de police à Nantes, s’appelait Aboubakar F. et était originaire de Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise). Pourtant, il aurait pu aussi s’appeler Mamadou D. Une identité usurpée qu’il utilisait en Loire-Atlantique car Aboubakar F. est recherché depuis le 15 juin par les services de police dans le cadre d’une procédure pour vol en bande organisée et recel.

    Quand ces RACAILLES abusent
    À son actif, pas moins d’une dizaine de délits, du vol en bande organisée, donc, jusqu’à l’association de malfaiteurs en passant par des menaces de mort. Plus prudente, la préfète de Loire-Atlantique, Nicole Klein, a indiqué mercredi «qu’il était effectivement défavorablement connu de la police» et «qu’il semblerait qu’il était recherché». En raison de cet alias, l’identification formelle de Aboubakar F. fut fastidieuse et tardive – environ une dizaine d’heures après les faits.

    C’est le monde à l’envers … ceux qui encensent cette personne « défavorablement connue des services de police / justice » !

    https://www.francetvinfo.fr/politique/banlieues/emeutes-a-nantes-une-soif-de-vengeance_2835493.html

    Parce qu’ils pensent que ceux qui SUBISSENT ces racailles n’ont pas soif de… malgrè la grande crainte des autorités, je crains qu’un jour il y aura bien affrontement entre eux et le reste de la population!

    Ça risque bien d’arriver, et ce n’est pas la peine d’empecher ceux qui osent tirer la sonnette d’alarme!

    La loi de la brousse ça suffit!

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