Bintou Sagara, présidente des familles des victimes : « Nous voulons un procès juste et équitable »

0
Mme Sagara Bintou Maïga, présidente du collectif des épouses et parents des bérets rouges disparus
Mme Sagara Bintou Maïga, présidente du collectif des épouses et parents des bérets rouges disparus

Le collectif des femmes et parents des bérets rouges disparus, par la voix de sa présidente, souhaiterait que toute la vérité soit dite au cours du procès d’Amadou Haya Sanogo. Mme Sagara Bintou Maïga ne demande ni plus, ni moins que le droit soit dit à l’issue des assises de Sikasso.

 L’Aube : Comment avez-vous accueilli la nouvelle de la tenue du procès d’Amadou Haya Sanogo ? 

Sagara Bintou Maïga: Nous avons vécu des jours sombres, mais aujourd’hui, nous remercions le bon Dieu pour cette nouvelle. Nous sommes très heureux et nous souhaitons que ça soit un procès juste et équitable.

Quelles sont vos attentes par rapport à ce procès ?

Nous sommes les parents des 21 soldats dont les corps ont été découverts dans le charnier de Diago. Pour ce procès, nous espérons que tout le monde jouera son rôle. Parce que ce sont nos enfants qui ont été capturés, puis présentés à la télévision comme des mercenaires. Tous les Maliens en ont été témoins. Les autorités étaient présentes le jour où le charnier de Diago a été découvert et creusé. Donc, quel que soit la durée de ce procès, nous voulons que justice soit faite. C’est vrai qu’il y a eu des morts, mais notre cas est diffèrent. Ils ont fait sortir nos enfants vivants de la prison et la suite tout le monde le sait. Et après le procès, nous souhaiterons récupérer les corps de nos enfants pour qu’ils aient des funérailles nationales.

Quelles sont vos conditions de départ et de séjour à Sikasso?    

C’est le gouvernement qui s’occupe de tout. Il y aura un bus pour nous amener à Sikasso. Si vous demandez à des gens qui n’ont pas de moyen de se rendre dans une autre ville pour un procès, obligatoirement vous devez les prendre en charge.

Et votre sécurité ?

Il en est de même. C’est le gouvernement qui assure notre sécurité, comme celle de tout le monde d’ailleurs. C’est de son devoir d’assurer la protection des personnes et de leurs biens.

Vous êtes  au nombre de combien au sein de l’association ?   

Notre association est composée uniquement des familles des 21 victimes du charnier de Diago, dont je suis la présidente. Les mères, les femmes, les frères et sœurs de ces 21 soldats constituent l’association.

Propos recueillis par

Mohamed Sylla

Commentaires via Facebook :