N’Tji Ibrahima Coulibaly alias Cool B Lay, rappeurs : «Je souhaite que les élections soient transparentes et que la paix règne dans notre pays si non les politiciens ! Il y’a pas de différence entre Souley et Demba»

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N’Tji Ibrahima Coulibaly Alias Cool B Lay est une figure emblématique de la deuxième génération de Rappeurs qui ont donné un nouveau visage au rap malien. Si les premiers avaient choisi comme adversaires les gouvernants, la deuxième en général est allée en croisade contre la société et ses faits et maux. Avec des gars comme Master Soumi, Penzi Milmo, Cool B. Lay est l’un des soldats qui combattent avec des mots, les maux de notre Société.

L’Express de Bamako: Comment vous été venu dans les rap et depuis quant vous le faite ?

Cool B. Lay : Au faite se sont mes grand frères qui mon transmis se Verus mortel depuis que je suis tout petit a Dakar puis que je suis né là-bas et voila quoi mon grand frère est l’un des premier manager de Rap au Sénégal pour ne pas dire en Afrique et toutes leurs répétitions ce passait chez nous dans la cours et c’est ainsi que j’ai apprécié ce genre musical et dés lors je ne l’ai plus quitté, et c’est en 94 que j’ai commencé véritablement a faire du Rap.

L’Express de Bamako: Avez déjà sorti un album, si oui comment il s’appelle ?

Cool B. Lay : J’ai mis mon premier album dans les bacs le 10 avril 2011, je l’ai nommé «Moundélà» Pourquoi ?

L’Express de Bamako: Quel sont les thèmes  traités dans votre album ?

Cool B. Lay : La société, les faits de notre société, ce qui est bien et son contraire, ce qui marche et ce qui ne marche pas. Mais attention, aujourd’hui il y a trois générations de Rappeurs : les grand frères, qui avaient comme cible l’impunité et la corruption décriées, et dont restent les victimes, nous leurs populations. Ils nous ont inspiré et nous somme cette deuxième génération qui traite maintenant des comportements de nous-mêmes dans la société, et nous l’avons nommé Rap conscient.

La troisième génération dont je ne suis pas par contre, ils font ce qu’on peut appeler de l’Égo trip. C’est bien, mais moi je ne me vois pas m’occuper d’un autre rappeur, alors que je vois des gens qui meurent de faim dans ce pays, faute de moyens adéquats de subsistance, et je dis que j’ai 100 tee-shirts et 200 baskets. C’est du n’importe quoi je pense !

L’Express de Bamako: On dit que votre rap ressemble un peu au rap sénégalais, vous faites ça sciemment ou bien c’est parce que vous êtes plus sénégalais que malien ?

Cool B. Lay: Oh non ! Les deux ! Je suis né au Sénégal, j’ai fait mes premiers pas l’école à Dakar (l’école Coranique et l’école Française) et les premiers rappeurs que j’ai croisés dans ma vie, étaient des wolofs. Je l’ai dit tantôt : les Daara J., les Da Bright, venaient tous répéter chez nous. Mais hélas !

Mon grand frère qui les recevait est décédé et je dis paix à son âme. Sinon, je suis malien et rappeur malien ; mais on ne peut rien contre son accent, puis que le Sénégal est mon pays d’adoption.

L’Express de Bamako: Parlons un peu de la société. Vous faites de la politique, qu’est ce que vous avez à dire et aux candidats, et aux électeurs, puisque les élections dans notre pays c’est pour bientôt ?

Cool B. Lay : La politique ce n’est pas mon truc. Mais aux électeurs, mes frères et sœurs, faites énormément attention ! On est au 21ème siècle. Le temps des tee-shirts, thé, sucre, sel est bel et bien dépassé. Faites élire les personnes de votre choix, à travers les programmes. Pas à travers votre argent de contribuable volé, qu’ils viennent vous restituer indirectement.

Aux candidats je ne sais pas quoi dire, car il n’y a pas de différences entre Souley et Demba ; mais je leur dis à cause de Dieu, de trouver des solutions pour l’alimentation, l’emploi des jeunes, et la santé, sinon ces gens là…. (Puis il s’éclate, mort de rire (mdr)).

L’Express de Bamako: A quand votre deuxième album ?

Cool B. Lay: Bientôt!  Mi-2012.

L’Express de Bamako: Vous avez des amis dans les milieux du Rap  et de la musique en général : qui sont- ils ?

Cool B. Lay : Je suis dans un crew qu’on appelle SOKA CREW avec les Penzi et autres ; mais aussi j’ai d’autres amis dans le milieu comme Milmo, Fouken J etc.

J’ai aussi des amis musiciens qui ne sont pas rappeurs, comme Cheick Siriman Sissoko, Djamy Sacko et Haira Harby, avec qui nous avions fait un titre surla Loid’Orientation Agricole. Une initiative du ministère de l’agriculture. Voilà que j’ai beaucoup d’autres connaissances dont je ne peux pas tous vous les citer ici.

L’Express de Bamako: Avez-vous un dernier mot pour conclure  notre entretien ?

Cool B. Lay : Oui ! Je dis aux rappeurs que le mouvement prend de l’ampleur. Il faut que nous fassions énormément attention maintenant ; des gens peuvent  profiter de nous pour nous faire dérouter de notre chemin. Ne soyons pas d’accord ! Restons sereins et solidaires et je remercie votre journal qui m’a ouvert ses colonnes.

L’Express de Bamako: Merci à vous.

Réalisée par Issa Kaba

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