Tiébilé Dramé, président du Parena : « Le gouvernement et le Président refusent d’organiser les concertations, hors c’est ce qu’il faut…»

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Tiébilé Dramé, le président du Parti pour la Renaissance Nationale (Parena), était l’invité de la Radio France Internationale (RFI) le mercredi 28 septembre 2016 (journal en bamanakan). L’opposant malien et ancien ministre des affaires étrangères a mis l’accent sur la grave crise que traverse le Mali, l’accord de Ouagadougou, l’accord d’Alger, les prochaines échéances électorales et bien d’autres sujets importants. Selon Tiébilé Dramé, le gouvernement malien doit concerter les forces vives de la nation pour la mise en œuvre de l’accord d’Alger. Par ailleurs, il a exprimé son désaccord sur la nouvelle loi électorale. Lisez (traduction libre)!

RFI : En tant qu’opposant malien, que pensez-vous du processus de paix aujourd’hui au Mali ?

Tiébilé Dramé : L’accord pour la paix et la réconciliation nationale issu du processus d’Alger a été signé pour qu’il y ait la paix, la quiétude, l’entente et la cohésion sociale dans le pays. Aujourd’hui, 15 à 16 mois après la signature de cet accord, tout le monde peut faire le constat qu’il n’y a ni paix ni entente et ni cohésion sociale au Mali.

Selon vous, qu’est ce qui empêche la mise en œuvre de cet accord ?

A mon avis, la première difficulté dans la mise en œuvre de l’accord découle du fait que le pouvoir malien n’a pas pu tenir une concertation nationale autour de l’accord, pour comprendre et dire en toute franchise ce qui est bien ou non dans cet accord. Si vous remarquez le conflit en cours à Kidal, on dit que c’est lié à la mise en place des autorités intérimaires. Le mois de juillet passé, la marche des jeunes de Gao contre l’installation des autorités intérimaires a été réprimée dans le sang. Pour moi, c’est la faute au pourvoir malien. Si vous signez un accord de paix au nom des Maliens, il est normal que vous puissiez discuter avec les forces vives du pays sur la mise en œuvre de cet accord.

Le gouvernement malien doit concerter les forces vives de la nation pour la mise en œuvre de l’accord.

Pourtant le porte-parole du gouvernement malien a déclaré qu’il n’y a plus de conflits entre les Forces armées maliennes (FAMA) et d’autres groupés armés au nord du Mali?

Le gouvernement ne fait que remarquer que depuis la signature de l’accord, il n’y a pas plus de conflits entre les FAMA et les groupes signataires de l’accord. Mais si les groupes signataires de l’accord, eux-mêmes, sont en train de s’entretuer, ne sont-ils pas des Maliens ? Là où le conflit se déroule ne fait-il pas partie du Mali ? Je crois que le porte-parole s’est trompé en disant ça.

L’Accord d’Alger n’est pas le premier accord pour le Mali, car avant,  il y a eu l’accord de Ouagadougou dont vous êtes le négociateur, si vous comparer les deux accords, qu’est ce qui se trouve dans l’accord de Ouagadougou et qui n’est pas dans l’accord d’Alger ?

Pour moi, on ne doit pas comparer ces deux accords. L’accord de Ouagadougou a été signé pour mettre fin à la guerre au Mali, pour qu’on puisse tenir les élections au Mali afin d’avoir des nouveaux gouvernants et pour le retour de la souveraineté au nord du Mali. L’accord de Ouagadougou n’a pas été appliqué comme il le fallait car le nouveau pouvoir l’a délaissé. C’est pourquoi les gens se sont levés pour dire qu’il faut s’assoir et discuter encore. C’est ce qui a amené l’accord d’Alger. L’accord de Ouagadougou est passé, ne reculons pas jusqu’à cet accord. C’est l’accord d’Alger qu’on a en main aujourd’hui. Il devait apporter la paix et la quiétude…

Si l’accord de Ouagadougou était un bon accord, aurait-on besoin de celui d’Alger?

Vous voulez dire que si on avait bien appliqué l’accord de Ouagadougou, respecté les engagements pris dedans, allait-on avoir la crise dans le pays, allait-on avoir besoin de signer un accord d’Alger ? L’accord de Ouagadougou dit de cesser la guerre, de mettre en place un nouveau pouvoir, de se concerter pour discuter sur la crise du Nord du Mali, pour trouver une solution définitive. L’accord de Ouagadougou énonçait des accords pour se comprendre.

Mais ces concertations annoncées dans l’accord de Ouagadougou ont-elles eu lieu?

Avant que ces discussions aient lieu, le Mali a beaucoup reculé. Vous vous souvenez bien qu’un Premier Ministre a effectué un déplacement à Kidal. On connait la suite de cette visite, qui s’est soldée par des tueries. Après ça, le gouvernement malien a déclenché la guerre à Kidal. Le gouvernement et les troupes du Mali n’ont pas eu la victoire, suite à ces affrontements de Kidal. Le drapeau malien qui flottait à Kidal, n’y est plus, il n’y a plus de troupes du Mali, plus de gouverneur, de préfet, et l’hymne national du Mali qu’y était chanté, ne l’est plus. C’est dans cet environnement que les discussions d’Alger ont été entamées.

En vous écoutant, on comprend que les trois ans du  Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita à la tête du pays, n’ont pas été du tout heureux pour le Mali. Selon vous, comment le pays doit être gouverné ?

Depuis les premiers mois de la gestion d’IBK, quand nous avons vu que l’Etat est gouverné dans un pilotage à vue, nous avons dit au chef de l’Etat, que la crise que le Mali travers est une affaire qui concerne tous les Maliens. Nous avons proposé qu’il organise des concertations pour qu’on puisse ensemble redresser les choses. Mais le gouvernement et le Président de la République refusent cette démarche, hors c’est ce qu’il faut faire.

A la fin du mandat d’IBK en 2018, les partis  de l’opposition iront-ils ensemble à l’élection présidentielle ou en rangs dispersés ?

Les partis de l’opposition travaillent ensemble, et ce travail n’a pas commencé aujourd’hui. Le moment venu, nous ferons ce qui conviendra, s’il plait à Dieu.

En entendant, des rumeurs font état de division au sein de l’opposition pour abandonner le chef de file de l’opposition, Soumaila Cissé. Confirmez-vous ces allégations?

Non ! Certains journaux ont relayé ces propos, mais ce n’est pas vrai. Le Parena dément ces propos.

Que projette l’opposition pour  les élections du mois de novembre ?

En premier lieu, le gouvernement a élaboré la loi électorale sans concertations et sans l’accord des partis.

Quels sont les points de désaccord ?

Il désaccord sur plusieurs points. Par exemple le gouvernement annonce que les élections auront lieu partout « où c’est possible d’organiser des élections ». Donc, il y a des localités qui n’auront pas d’élections, comme le nord et partout il est impossible d’organiser des élections, y comprises des localités dans la région de Mopti comme Tenenkou, Youwarou ou certaines parties de Niono où il n’existe pas de commandant de cercle. Comment le gouvernement peut il annoncer des élections dans ces localités ?  Et nos compatriotes qui ont quitté le pays à cause de la crise pour aller se refugier dans d’autres pays ? A un moment donné, il a été question de leur retour afin qu’ils puissent participer aux élections. Les a-t-on oubliés déjà ? Que le gouvernement soit plus attentif, mettons-nous d’abord à pacifier ce pays, c’est en cela que les élections de 2018 pourront être mieux organisées.

Que pense l’opposition du fait que Elhadj Gamou soit le chef du Gatia ?           

Tout le monde sait que Gamou est le chef du conseil supérieur des Imghads qui est la base du Gatia. Le jour où nous allons nous assoir pour discuter, nous pouvons trouver une issue à toutes ces situations. Gamou est un responsable de l’armée malienne, un défenseur du Mali. Il a défendu ce Mali puis avant aujourd’hui.

Cela veut-il dire que vous êtes d’accord que Elhadj Gamou dirige le Gatia ?

Gamou est un responsable de l’armée malienne et dans les conditions normales, un responsable de l’armée malienne ne devrait pas se retrouver  dans une autre organisation.

Source RFI, interview réalisée en Bambara par Safi Nouna

Transcription (libre) : la rédaction du journal Le Républicain

Commentaires via Facebook :

17 COMMENTAIRES

  1. Bonjour,
    Merci Sikasso de vos contributions qui seraient meilleures en éliminant les insultes dans certaines.

    Aucun état ne peut vivre en autarcie (isoler des autres).

    Bien sûr, comme vous le dites, évitons d’être assistés.

    La collaboration avec d’autres états est indispensable si elle est de type gagnant-gagnant et si elle nous apporte ce que nous n’avons pas et que nos besoins exigent.

    CE QUI EST AUSSI VALABLE POUR LA DÉFENSE ET LA SÉCURITÉ.

    Nous devons donner une importance à notre défense et sécurité.

    C’est pourquoi, la modernisation des forces de défense et sécurité Maliennes souhaitée par IBK est la bienvenue tout en n’oubliant pas de valoriser les fonctions associées et les Hommes qui les assument.

    Centrées sur l’Homme et la cohésion nationale, la loi de programmation militaire et la reforme du secteur de sécurité (avec une vision globale prenant en compte tous les acteurs) prennent en compte ces aspects.

    Nous arriverons, ainsi, à bâtir des forces de défense et sécurité à même d’assurer leurs missions régaliennes, DONC, LA PROTECTION, LA DÉFENSE ET LA SÉCURITÉ DE LA NATION, DES PERSONNES ET DES BIENS.

    Valorisons (1) nos forces de défense et sécurité, (2) valorisons les fonctions associées (à travers le renforcement de capacités, de meilleurs salaires, des avancements en adéquation avec les salaires, constitution d’une force d’élite composite (combinant des éléments de la défense et ceux de la sécurité) et expérimentée (bien formée et bien entrainée) dont celles (à intégrer plus tard, pour plus de cohésion, dans cette force d’élite composite) contre le terrorisme sont un début, …) et (3) impulsons-les, elles nous protégerons, défendrons et sécuriserons mieux et seront autonomes.

    Une telle force d’élite composite (combinant des éléments de la défense et ceux de la sécurité après la mise en place effective du DDR (Démobilisation, Désarment et Réinsertion) et de la RSS (Reforme du Secteur Sécurité)) devra être gérée par l’état major général des armées (au Ministère de la défense) en coopération étroite avec le ministère de la sécurité et de la protection civile.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    TEL 00223 95 58 48 97

  2. Nous sommes mal barrés avec ce Président que nous avons. Les accords de Ouagadougou avaient commencé à porter leurs fruits. Toutes les forces belligérantes étaient cantonnées. Pas un seul coup de feu de tiré. Il régnait un relatif, même si la paix était précaire. Cette cessation des hostilités avait permis d’aller aux élections dans calme plat. Ce qui a même permis à certains candidats de battre campagne à Kidal. Tout le monde attendait l’installation du nouveau pouvoir, pour faire la réflexion sur les termes des accords avant la signature définitive, devant permettre le retour progressif de l’administration, et des services sociaux de base à Kidal. Subitement, le Premier Ministre, contre la volonté collective des forces étrangères en présence dans la localité, décide d’entreprendre une visite à Kidal. En dépit de l’hostilité des rebelles qui étaient fermement opposés à cette visite, malgré les différentes mises en garde de la Minusma et de l’armée Française, Moussa Marra, têtu comme une mule, brava tout le monde et se rendit à Kidal. Cette visite aux forceps mettra le feu aux poudres et la situation dégénéra. Ce nouveau regain de tension va faire annuler le retour programmé des FAMA à Kidal, et compromettra du coup, tout ce qui avait été gagné à Ouagadougou. Tout ce qui avait été signé à Ouaga tombera à l’eau et changea la donne. Des nouvelles négociations étaient annoncées à Alger. C’est l’occasion que devait saisir le Président pour élargir la discussion à toutes les forces vives de la nation. Mais têtu et imbu de sa personne, IBk va faire cavalier seul. On ne peut pas engager l’avenir du Mali en l’absence de ses fils. On ne peut non plus aller parler en leur nom, sans qu’ils sachent de quoi ça retourne. Savoir ce qui se passe, accepter ou refuser ce qui est bon ou mauvais pour eux. IBK est allé brader notre souveraineté à Alger, en allant jusqu’à accorder une autonomie aux enfants de putes qui le lui ont imposé. Toutes choses, graves de conséquences pour l’avenir proche et lointain de notre pays. aucun accord ne saura être signé au nom du Mali, surtout s’il engage son avenir, sans l’aval des Maliens dans leur majorité, après des concertations franches et directes ayant requis l’assentiment de tous. Ce n’est pas un vaurien, un incapable et un Président irresponsable, qui va engager l’avenir de notre pays sans nous. C’est pourquoi tout est bancal depuis tout le temps qu’on duré les négociations.

  3. Bonjour,
    Merci à tous/toutes pour vos contributions.

    J’ai appelé toutes les parties prenantes (CMA, PLATEFORME/GATIA et ÉTAT MALIEN) et tous les acteurs (MÉDIATION,ONU/MINUSMA, PARTENAIRES, CITOYENS, PARTIS POLITIQUES, …) à prendre leurs responsabilités et à s’engager clairement (en étant crédibles et en jouant sur cette crédibilité), sérieusement et sans complaisance pour une mise en œuvre diligente et rapide de l’accord de paix.

    On n’obtiendra une paix durable en toute quiétude que lorsque chacun(e) prendra et assumera ses responsabilités.

    ENGAGEONS-NOUS, TOUTES LES PARTIES PRENANTES ET TOUS LES ACTEURS, CLAIREMENT EN ÉTANT CRÉDIBLES, SÉRIEUSEMENT ET SANS COMPLAISANCE POUR UNE MISE EN ŒUVRE DILIGENTE ET RAPIDE DE L’ACCORD DE PAIX AFIN DE GARANTIR UNE SÉCURITÉ ET UNE PAIX DURABLES DANS UN MALI UN ET INDIVISIBLE.

    Cultivons la confiance à travers des relations claires et crédibles entre toutes les parties prenantes et entre tous les acteurs.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    TEL 00223 95 58 48 97

    • Bonjour,
      Merci Sikasso de votre commentaire.

      Je vous l’avais déjà dit, la guerre n’apporte que la désolation et un cycle d’insécurité et de violences.

      Seul le dialogue et une responsabilisation de tous les acteurs, des parties prenantes et des citoyens sont/seront efficaces.

      La loi et la justice séviront pour tous les contrevenants.

      Concernant les crimes (crimes de guerre, crimes contre l’humanité, violations du droit international, …), l’article 46 de l’accord de paix sera utile.

      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et sécurité

  4. “Le gouvernement et le Président refusent d’organiser les concertations, hors c’est ce qu’il faut”

    S’il vous plait relisez vous avant de publier

  5. Tièbilé =concertation nationale depuis 03 temps =solution divine à tous les problèmes du Mali.Après la concertation de quoi tièbléni parlera-t-il?

  6. Tiébilé et sa compagnie ont toujours voulu mettre la charrue avant les bœufs. Le Mali vient des ténèbres provoquées et il en sait quelque chose.

  7. Quand on a vu le pilotage a vu , il fallait nous appeler car nous sommes des gens qui avions l’experience pour remettre de l’ordre sans que les maliens ne le sachent , nous avions tellement maquillé les choses que nous avons de l experience a faire du mal du bien, votre epoque de saupoudrage est terminée, vos diatribes , vos inectives ne servent plus à rien , vous ecrivez les gens savent ecrire vous parlez a RFI vous n estes plus les seul a avoir le monopole de cela, vous tiéblin, IBK, soumeila et soumeilou nous faisons aucune differnce vous etiez tous dans les memes gouvernements soit ensemble soit par vos partis donc pour nous IBK au moins ne sait pas maquiller peut etre par carencence car si c etait vous les maliens n allaient jamais savoir ce que les politichiens sont entrain de faire contre le mali. J ai l impression que si les concertation ne se feront pas vous allez mourrir arreter les accords de Ouaga est une honte car vous partez vous agénouiller au moins que rien de blaise. IL Y AURA PAS DE CONFERENCE NATIONALE BIS VOUS ALLEZ TOUS ETRE ENTERRER DANS peu de temps y compris IBK, vous etes rusé vous sentez que les jeunes comme Ras BATH VONT FINIR avec la classe moribonde dont vous etes un des porte drapeaux . tu veux anticiper cette conference pour vous et toute la classe politique pour faire sortir le second plan de conspiration contre les maliens , ça ne marche plus DEhors Tiblin? IBK, daba DIAWARA, diallo, choguel , Mountaga et toute la cliquaille .
    VIVA

  8. Le Mali doit Continuer la collaboration avec les États Unis, Éclaircir sa position par rapport au GATIA et Arrêter la relation avec le GATIA, si elle existe, pour plus de crédibilité

    Bonjour,

    La déclaration de l’ambassadeur des États Unis va dans le sens de l’accord de paix mais il doit veiller à l’équilibre entre parties prenantes au risque de créer une incompréhension et une insatisfaction généralisées, il est judicieux :

    – de ne pas faire porter tout le tort au Gouvernement Malien qui n’est qu’une partie prenante à l’accord de paix qui exige un compromis sur tous les sujets entre les parties prenantes et

    – d’adopter une attitude à équidistance entre les parties prenantes, en particulier entre les groupes armés Maliens non terroristes.

    Félicitations pour le soutien des États Unis au processus de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger.

    En effet, l’Ambassadeur des États Unis au Mali, au nom du Gouvernement des États-Unis, a réaffirmé son plein soutien au processus de mise en œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et a appelé toutes les parties à respecter scrupuleusement leurs engagements et les assure de leur détermination à appuyer leurs efforts dans ce sens.

    Les États Unis sont dans le même cas que l’État Malien, ce dernier, en plus d’être partie prenante, doit aussi veiller, dans ses prises de position ou dans ses agissements, à l’équilibre entre la CMA et la Plateforme sauf si un de ces regroupements ou au moins un de ses membres a commis des dérives avec des conséquences négatives sur la mise en œuvre de l’accord de paix ou sur la sécurité des populations ou du pays.

    Juste par la présence de GAMOU dans l’armée Malienne et chef de la communauté Imghad constituant à majorité le GATIA, le soupçon du lien de l’État Malien avec le GATIA peut être fait.

    C’est ainsi que l’État Malien doit faire attention à deux attaques :

    – celle de ceux qui l’accusent, comme les États Unis, ou pourront l’accuser d’être en relation avec le GATIA : il doit, donc, éclaircir sa position par rapport au GATIA (arrêter la relation avec le GATIA, si elle existe, pour plus de crédibilité), et

    – celle de ceux qui pourront l’accuser de ne pas bien jouer son rôle de garant de la mise en œuvre de l’accord de paix ou que les fruits de cet accord ne soient pas visibles sur la résilience des populations Maliennes, des régions, des communes et du pays, face à l’insécurité et à la prise en charge de leurs problèmes.

    Ce n’est pas parce qu’un acteur, ici les États Unis, faisant partie, d’ailleurs, de la médiation internationale, a pris une position sans complaisance (à eux de justifier leur position si le Mali en fait la demande) par rapport à une partie prenante (cas de l’État Malien) qu’il faille arrêter toute collaboration avec lui : d’autres acteurs diront ou insinueront la même chose compte-tenu de la position de GAMOU (dans l’armée Malienne et en liaison avec sa communauté Imghad créatrice du GATIA).

    Dommage que les États Unis n’aient pas pris de position par rapport à la CMA.

    Actuellement, il ne s’agit plus de savoir qui supporte ou pas l’accord de paix mais comment s’unir, indépendamment des bords politiques, autour de la mise en œuvre de cet accord pour résoudre les problèmes du Mali.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et sécurité

    • Bonjour,
      Merci Sikasso de votre contribution.

      Aucun état ne peut vivre en autarcie (isoler des autres).

      Bien sûr, comme vous le dites, évitons d’être assistés.

      La collaboration avec d’autres états est indispensable si elle est de type gagnant-gagnant et si elle nous apporte ce que nous n’avons pas et que nos besoins exigent.

      CE QUI EST AUSSI VALABLE POUR LA DÉFENSE ET LA SÉCURITÉ.

      Nous devons donner une importance à notre défense et sécurité.

      C’est pourquoi, la modernisation des forces de défense et sécurité Maliennes souhaitée par IBK est la bienvenue tout en n’oubliant pas de valoriser les fonctions associées et les Hommes qui les assument.

      Centrées sur l’Homme et la cohésion nationale, la loi de programmation militaire et la reforme du secteur de sécurité (avec une vision globale prenant en compte tous les acteurs) prennent en compte ces aspects.

      Nous arriverons, ainsi, à bâtir des forces de défense et sécurité à même d’assurer leurs missions régaliennes, DONC, LA PROTECTION, LA DÉFENSE ET LA SÉCURITÉ DE LA NATION, DES PERSONNES ET DES BIENS.

      Valorisons (1) nos forces de défense et sécurité, (2) valorisons les fonctions associées (à travers le renforcement de capacités, de meilleurs salaires, des avancements en adéquation avec les salaires, constitution d’une force d’élite composite (combinant des éléments de la défense et ceux de la sécurité) et expérimentée (bien formée et bien entrainée) dont celles (à intégrer plus tard, pour plus de cohésion, dans cette force d’élite composite) contre le terrorisme sont un début, …) et (3) impulsons-les, elles nous protégerons, défendrons et sécuriserons mieux et seront autonomes.

      Une telle force d’élite composite (combinant des éléments de la défense et ceux de la sécurité après la mise en place effective du DDR (Démobilisation, Désarment et Réinsertion) et de la RSS (Reforme du Secteur Sécurité)) devra être gérée par l’état major général des armées (au Ministère de la défense) en coopération étroite avec le ministère de la sécurité et de la protection civile.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
      TEL 00223 95 58 48 97

  9. ”« Le gouvernement et le Président refusent d’organiser les concertations, hors c’est ce qu’il faut faire . »”

    hors … OR
    ” Le gouvernement et le président refusent d’organiser les concertations , OR c’est ce qu’il faut faire . ”
    OR est une conjonction de coordination qui marque l’opposition déductive . Il ne doit pas être confondu avec HORS .
    Nous l’avons tous appris à l’école .

    • Lol, black spirit,
      Ok j je ne suis pas opposé a une discussion nationale pour trouver des vraies solutions dans notre crise.
      Mais ces politicards et chefs politicards vampires opportunistes doivent mettre le pays en avant au lieu des chicanes et des quetes de fauteuils pour s’asseoir comfortablement l’un et l’ continuer a nous piller, voler, abuser, s’enrichir sur le dos du contribuable, dilapider nos resources et richesses.
      Sinon que ce soit ce TD, IBK, SC,SBM, MB et reste de la racaille, nous les avons deja vu assez et qui ils sont et capables.
      Bref il y faut cette concertation nationale qui unira toutes les couches sans exception. Pour Un Vrai Changement et Un Nouveau Maliba Un et Indivisible .

  10. C’est dur de ne pas respecter l’autre en politique, mais ce que vous Tiébilé avait fait aux autres quand vous étiez à côté du bizarre Alpha Oumar KONARE. Il s’agit ici d’une justice divine comme pour vous dire qu’il faudrait apprendre à respecter l’autre partie quand vous êtes au pouvoir. Le Allah tout puissant donne des leçons toujours et de bonne leçon.
    NB: Quand on est au pouvoir, il faut accepter l’autre au lieu de le banaliser quand il émet des idées.

  11. Tant que l’on va se faire piloter par cette supervision de la communauté internationale pour résoudre NOS CONFLITS INTERNES qui ne les intéressent pas , la solution est loin d’être trouvée . Le conflit est entre nous-même , ne concerne que nous-même , donc les tenants et aboutissants ce sont nous-même. Pourquoi faire intervenir cette communauté internationale dont la seule présence nuit et empêche de trouver une solution . Il fallait soumettre cette soi disant accord de paix à l’approbation des maliens . Un simple OUI ou NON et la solution est toute trouvée et durable aussi . SACHONS PRENDRE NOTRE DESTIN EN MAIN .Merci

  12. Bonjour,
    Comme l’a proposé l’opposition et comme, moi aussi, je l’avais proposé avant les pourparlers d’Alger, les CONCERTATIONS NATIONALES étaient adaptées avant ces pourparlers pour avoir une position commune ou parler d’une même voix comme vous le dites mais MAINTENANT qu’un compromis, entre parties prenantes maliennes sous la supervision de la médiation internationale, a abouti à un accord de paix, elles ne sont plus adaptées à la situation actuelle.

    Ceci à cause, entre autres, (1) de la complexité de ces concertations nationales, (2) du gâchis en ressources et en temps induit pour aboutir à l’accord de paix déjà signé et aux préparatifs pour sa mise œuvre et (3) du fait qu’on n’est pas sûr d’aboutir, à court terme et même à moyen terme, à des résultats significatifs meilleurs que l’accord de paix qui a déjà été signé.

    C’est pourquoi, une CONFÉRENCE D’ENTENTE NATIONALE a été retenue par l’accord de paix déjà signé pour échanger sur tout ce qui est relatif à la mise en œuvre de cet accord, comment rendre optimale l’inclusivité (utilisation d’une méthodologie inclusive pour une participation optimale de toutes les communautés Maliennes et dans toutes régions du Mali pas seulement celles du nord du Mali) et sur la validation éventuelle de l’appellation Azawad pour désigner les régions du nord du Mali.

    UNISSONS-NOUS AUTOUR DE L’ACCORD DE PAIX ET DE CETTE CONFÉRENCE D’ENTENTE NATIONALE INCLUSIVE.

    Bien cordialement
    Dr ANASSER AG RHISSA
    Expert TIC, Gouvernance et Sécurité
    TEL 00223 95 58 48 97

    • Bonjour,
      Merci frère Sikasso de votre message.

      L’heure n’est pas à la passivité mais à la responsabilisation et à l’action à travers la mise en œuvre de l’accord de paix pour apporter, entre autres, la sécurité nécessaire et impulser le développement durable du pays qui contribuera à apporter la fierté à tous/toutes.

      Engageons pour la mise en œuvre diligente et rapide de l’accord de paix pour la fierté et le bonheur de tous/toutes.

      Bien cordialement
      Dr ANASSER AG RHISSA
      Expert TIC, Gouvernance et Sécurité

  13. De l’imposture totale.
    Dialogue avec les bandits,narco-trafiquants,terroristes? Que non!
    Tieble, on doit faire comme en Irak,Syrie, Libye voir l’Égypte détruire les ennemis armés.

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