Trois questions à Mamadou Boyi Coulibaly Pdg de l’office du Niger

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En procédant au lancement du projet régional des activités agricoles et de gestion du périmètre de Touraba, en zone office du Niger, nous nous sommes entretenus avec le premier responsable de cette structure, en occurrence, son PDG, Mamadou Boyi Coulibaly, afin qu’il nous livre son point de vu sur le nouveau projet régional. En gros, il estime que l’office se porte bien et que le programme est novateur et salutaire.

Amadou Boye Coulibaly DG office du Niger

La dépêche : Monsieur le PDG, pouvez-vous nous parler un peu de l’office du Niger ?

Mamadou B Coulibaly : L’office, je peux le qualifier du plus grand projet d’aménagement  hydro agricole en Afrique au sud du Sahara. Donc, c’est un grand périmètre dont la reconnaissance remonte aux années 1932. Depuis cette date, les études ont porté sur 960 000 ha de terres aménageables sur la rive gauche du fleuve Niger, irrigable par les eaux dérivées à partir du barrage de Markala. Comme je l’ai dit, les potentielles irrigables, (960 000 ha) au moment où je vous parle, l’aménagement se situe sur environ 150 000 ha sur lesquelles, nous exploitons en riz 100 000 ha environ. Donc, il ya beaucoup à faire. Le barrage n’a pas du tout atteint sa capacité de production, c’est-à-dire son potentiel irrigable. Nous sommes entrain de tout faire pour amener les investisseurs et même l’Etat à procéder à des aménagements des travaux d’extension.

Quelles sont les attentes par rapport à ce projet régional qui vient d’être lancé?

Je pense plutôt que le projet régional qui vient d’être lancé, intéresse tout les pays membre de l’UEMOA. Le projet s’étend sur 11 000 ha sur lesquels actuellement dans le Casier de Touraba plus de 2 000 ha sont entrain d’êtreaménagés. Qu’est-ce que ça veut dire ? C’est dire que les 2 000 ha seront irrigables pendant toute l’année et seront par ailleurs mis à la disposition des ressortissants des pays membre de l’organisation.  C’est ça même le côté novateur de ce programme. Et les gens seront sécurisés sur ces parcelles à partir des baux emphytéotiques pour une durée de 50 ans renouvelable. Donc, ils seront suffisamment sécurisés pour pouvoir mener toutes les opérations de productions agricoles.

 Avez-vous un dernier mot

Mon dernier mot c’est d’encourager les investisseurs et les partenaires à venir.  Parce-que, on ne peut pas dire qu’il ya un manque de ressources. Ce n’est pas les terres qui manquent ni l’eau. On n’est pas arrivé à ce niveau d’abord. Il faut beaucoup de ressources pour pouvoir aménager les terres. Le problème est à ce niveau. Comme vous savez aussi que notre pays est un pays pauvre. L’Etat fait tout ce qui prime. La volonté politique y est aussi. Nous avons l’assurance  par rapport à l’occupation des terres. On a dépassé cette étape là. Le problème qu’il ya maintenant c’est d’attirer les investisseurs pour procéder à des investissements.  Je pense que comme ça, les défis seront atteints.

Dramane Dembélé

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