ATT entre l’exaspération des épouses des militaires massacrés au Nord et le recours au dialogue prôné par des partis politiques

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Il faut en finir avec le banditisme armé qui n’a que trop longtemps sévi dans notre pays“. “Depuis les années soixante le Mali a été le théâtre de soulèvements armés, mais ils n’ont jamais atteint la fréquence et l’ampleur de ce que l’on observe sous le pouvoir actuel“. “Nous n’accepterons jamais que nos maris et nos enfants soient envoyés à la mort bêtement. Il faut donner à l’armée les moyens d’accomplir sa mission de façon honorable“. “Si l’armée connaît des revers, c’est parce que son commandement, à commencer par vous-même Monsieur le Président, n’a pas été à hauteur de ses responsabilités“. La salle des Banquets du Palais de Koulouba n’était assurément pas un lieu de réjouissance, samedi dernier, pour le maître de céans, le président ATT, qui a dû essuyer une bordée de reproches, d’accusations souvent à la limite de l’insulte proférés par des épouses de militaires assassinés et mutilés par les hordes de bandits armés et leurs alliés, les terroristes d’AQMI, lors des rezzou lancées contre une demi douzaine de localités du Nord, ces derniers jours.

 ATT, d’habitude débonnaire et prompt à la plaisanterie, a eu du mal par moments à maitriser la légitime colère qui grondait en lui lorsque sa probité et son patriotisme ont été mis en doute par des propos tels que : “On dit que vous avez refusé d’envoyer des vivres et des munitions à nos soldats assiégés” ou pire : “On dit que c’est vous-même qui avez téléphoné aux bandits armés pour leur dire que les troupes maliennes étaient à court de munitions et que c’était l’occasion idéale pour leur tomber dessus“.

Avouons qu’il n’y a pire humiliation pour un homme élevé au rang d’un héros national, voire africain pour avoir, dans la nuit du 25 au 26 mars 1991, mis un coup d’arrêt à une dictature sanglante et dévastatrice, instauré la démocratie pluraliste avant de revenir, une décennie plus tard, pour révéler, au grand bonheur de ses compatriotes, les talents incontestables d’un bâtisseur d’Etat moderne.

ATT a rejeté de façon catégorique les griefs dont il ne se sentait nullement coupable et pris des engagements clairs pour ce qui lui paraissait le plus important : l’armée malienne dispose, disposera en cas de besoin, de tout le matériel nécessaire pour faire face à ses obligations actuelles au Nord Mali. Tout sera fait pour que les hommes qui se battent sur le front, au sacrifice de leur vie, ne manquent de rien. Un seul mètre carré de notre territoire national ne sera cédé aux assaillants.

Voilà qui devrait rassurer les épouses et enfants des militaires envoyés au front. Mais le même ATT a été approché dans le même temps par les partis politiques de la mouvance présidentielle qui, eux, prônent “le dialogue” si l’on en croit leur porte-parole, Me Kassoum Tapo, qui s’est exprimé sur le sujet hier dimanche sur RFI.

La question qui vient instantanément à l’esprit est de savoir si les bandits armés et leurs complices, les terroristes d’AQMI, sont intéressés par une offre de dialogue qui viendrait des autorités de Bamako. Jusqu’à plus ample information, eux ne sont pas demandeurs, or, pour dialoguer, il faut être au moins deux autour de la table ou sous la tente. En règle générale, la partie qui s’empresse de solliciter le dialogue est celle qui se trouve  en position de faiblesse. Si tel était le cas du gouvernement malien après seulement moins de deux semaines d’affrontements, il faudrait redouter qu’une telle offre de dialogue ne prenne l’allure d’une reddition. Ce qui ne serait ni à l’honneur, ni à l’avantage du Mali.

Ensuite, dialoguer autour de quoi ? Si l’on veut prêter un intérêt aux déclarations faites par ceux qui se présentent comme les dirigeants du soit-disant MNLA à travers internet et les media algériens qui leur servent de caisse de résonnance, le but poursuivi par ceux qui se sont rendus  coupables de crimes contre l’humanité et de crimes de guerre à Menaka, Aguelhoc, Tessalit, Léré et Niafunké est d’obtenir l’indépendance de l’Azawad. C’est -à-dire, selon leur entendement les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. La position du Mali est connue et inchangée depuis un demi siècle : le Mali est un et indivisible et n’est pas à partager.

Récemment encore l’actuel président de la République ATT le rappelait avec solennité : “Tout est négociable sauf l’intégrité territoriale de notre pays“.

Le développement économique de “l’Azawad” ? Le prétendu MNLA et son groupuscule de brigands et de sicaires qui ont pactisé avec les terroristes d’AQMI arrivent un peu tard. Car le Mali est déjà fort avancé dans le développement de ses régions septentrionales avec d’ambitieux programmes tels le Programme intégré de développement de la région de Kayes (PIDRK) l’Agence de développement du Nord (ADN) et le Programme spécial pour la paix, la sécurité et le développement du Nord (PSPSDN). Des programmes qui coûtent plusieurs centaines de milliards de FCFA et qui s’exécutent chaque jour un peu plus au grand soulagement des populations bénéficiaires.

Comme on le voit, il n’existe de motivation d’aucune sorte à un dialogue entre l’Etat malien et une poignée d’aventuriers qui, après avoir lamentablement échoué dans leur quête de fortune en Libye, veulent se rattraper en plongeant dans le sang leur terre d’origine avec l’espoir qu’au bout du “dialogue” qui va s’ouvrir, ils empocheront suffisamment d’argent frais pour se refaire une vie tranquille.

On a déjà vu ça par le passé et la seule façon de rompre cette “rébellion cyclique” est de faire du Nord Mali une zone où la loi s’applique comme au reste du pays. L’annonce, le 29 janvier, par le gouvernement, de la “constitution d’une commission d’enquête en vue de faire toute la lumière sur les événements survenus et de saisir, le cas échéant, les juridictions nationales et les instances internationales compétentes” est un pas encourageant franchi dans cette direction.

Saouti Labass HAIDARA

 

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7 COMMENTAIRES

  1. Le mali est un et indisiable, tout est negociable sauf l,integrite territoriale et la souverainite d’un Etat. Mais les questions que tout les maliens se posent sont: qui sont leurs expions au sain de l’armee malienne? Que devons nous faire aux officiers, sous officiers et hommes de rangs qui ont deserte? Les autorites malienne ont mimise cette rebellion maintenant voila les consequences. On negocie jamais avec un rebelle un rebelle est un rebelle donc il faut lui traiter ainsi. c’est une lecon.

  2. Oui le Mali a été trahi par ceux qui ont prêté serment de défendre à tout moment et en tout lieu les intérêts nationaux. Ils ont reçu la confiance du peuple et l’allégeance de nombreux partenaires. A plusieurs reprises, quand le sang des compatriotes a coulé, ceux chargés de conduire la destinée du pays ont toujours usé de discours pour rassurer les populations. Le constat est amer, la violence s’est installée durablement au nord avec son cortège de morts et de désolations. Ceux qui savent la guerre, c’est ceux qui ont perdu des fils, des maris, des frères, des sœurs, des biens, etc. Oui, la situation actuelle est le prolongement, sinon l’expression de l’échec des politiques des plus hautes autorités. En ce moment, le peuple a retiré toute sa confiance en ces hommes et femmes désignés ou élus pour agir en son nom. Un peuple sait comprendre mais ne sait pas obéïre. Oui, « on pense différemment dans une chaumière que dans un palais ». Les responsables de la situation actuelle paieront chèrement la trahison du peuple. Ceci est inévitable malgré les intentions inavouées dans la manipulation des élections présidentielles. Hier, si la raison d’Etat qui a prévalu pour élire un candidat, aujourd’hui le peuple souverain du Mali est plus que jamais décidé à reprendre ce qui lui revient de droit. Il est et sera le seul arbitre pour le choix de son Président. Vouloir aller à contre sens, serait suicidaire pour ceux qui croient que le peuple est bête, qu’on peut acheter son silence, l’intimider ou en faire ce qu’ils veulent.

  3. 1)Nous disions et nous l’avions toujours dit que l’exécutif malien sous la demande du législatif devait rapidement déclarer l’état d’urgence dans toute la zone Nord y compris la zone du Ouagadou et d’y envoyer l’armée pour ratisser toute la zone en vue d’arrêter tout suspect de faire passer de vie à trépas ceux parmi les déserteurs lâches de l’armée libyenne ou ceux parmi les touaregs maliens venus de Libye ou ceux des maliens vivants au Nord qui auraient des velléités rebelles ou indépendantistes ou ceux parmi les islamistes vivants dans le Ouagadou qui refuseraient de quitter le Mali Nous disions que l’armée pouvait se faire aider par le mouvement patriotique d’auto-défense « le GANDAKOYE » qui a 1bonne connaissance de la zone Nous disons que des mandats d’arrêt internationaux ou appels doivent être également lancé à l’encontre de toutes les personnes qui soutiennent ou soutiendront ces dites velléités aux fins de les mettre hors d’état de nuire

  4. 2)Nous disons quelle est cette armée où 1soldat ou 1officier peut déserter rejoindre l’armée ennemie et après revenir reprendre sa place sans aucune sanction Nous disons qu’il est temps que cette inconscience ce laxisme ce favoritisme cesse au nom de la rigueur et de la responsabilité Comment 1armée responsable peut elle garder en son sein ses pires ennemies soit disant au nom de la paix Nous demandons aux vrais soldats de ne plus accepter ce état de fait Nous disons que l’ennemie doit être toujours mis hors d’état de nuire par tout les moyens Nous disons également que tout déserteur allant rejoindre l’armée ennemie doit être traduit devant la cours martial et condamné à la peine capital ou la peine à perpétuité et il est inhumain et irresponsable d’envoyer des soldats se battre sans moyens conséquents Nous disons que les responsables de cela doivent passer devant la justice à la demande des parents des soldats

  5. 3)Nous disons qu’il est temps que l’exécutif et le législatif maliens cessent d’être pris en otages par ces « Touaregs paresseux sans foi ni loi » au nom du développement de leur région Nous disons que le développement des autres régions est le fait du dynamisme du labeur au travail de leurs populations et aussi grâce à l’argent des émigrés issus de ces zones car le Mali est classé parmi les pays les +pauvres de ce monde Nous disons qu’il est temps pour ces « Touaregs paresseux » d’utiliser l’argent destiné à l’achat des armes l’argent issu de leur émigration à créer des projets régénérateurs de revenues dans leur zone et de se mettre au travail Nous disons que les armes n’apportent que faim misère maladie mort hyper retard dans leur région Nous disons que c’est triste déshonorant paresseux et ignoble d’attendre toujours l’aide d’autrui des autres

  6. 4)Nous disons encore 1fois que l’exécutif et le législatif maliens doivent mettre de côté leurs intérêts politiques personnels familiaux égoïstes et primaires aux fins de résoudre 1fois pour toute ce problème des rebelles touaregs et les Suppôts de Satan d’Aqmi car aucun exécutif et législatif étrangers ne viendront faire ce travail à leur place Nous disons que le temps des dialogues est dépassé il faut opter pour la solution finale Nous disons que s’ils en sont incapables ils doivent démissionner selon la déontologie démocratique Nous disons au cas ils refusaient de démissionner sans résoudre ce problème avant les futures élections présidentielles nous demandons au peuple malien de sanctionner tous les membres de l’exécutif (gouvernement) et du législatif (assemblée nationale) qui seront candidats en ne les votant pas

  7. « Tout est négociable sauf l’intégrité territoriale de notre pays« . moi, je dirais rien n’est négociable avec ces bandits. le MNLA ne compte qu’un millier d’hommes d’après son soit disant porte parole et ce 1 millier d’hommes doit pas pouvoir tenir tête à toute une armée nationale.
    c’est qu’il faut faire c’est les mater.

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