Crise du nord malienne : La faim pousse Kidal dans les bras de Bamako

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A la tête d’une délégation composée des responsables de l’EDM-SA et de la Somagep, le ministre de l’Energie et de l’Eau, Malick Alhousseini a séjourné le vendredi dernier à Kidal.

Initialement prévue le 30 novembre dernier, la visite du ministre Alhousseini a été plusieurs fois reportée suite à des manifestations et des contestations à Kidal. La première d’un membre du gouvernement malien depuis les événements tragiques 2014 suite à celle de Moussa Mara. Pour les autorités nationales, ce déplacement du ministre contribue à renouveler la confiance des populations aux autorités et à faire renaître l’espoir dans les cœurs.

Selon le ministère de l’Energie et de l’Eau, l’objectif de cette mission, était de se rendre compte sur place de l’état des infrastructures en matière d’adduction d’eau et de fourniture de l’énergie électrique. Le ministre Malick Alhousseini Maïga était accompagné de Koïna Ag Ahmadou, le gouverneur de Kidal. Pour son département, la réhabilitation des infrastructures de fourniture d’eau et d’électricité est une impérieuse nécessité pour les populations de Kidal.

Du côté de la CMA, l’on soutient que cette visite du ministre constitue un point positif dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.

Au micro de Studio Tamani, le porte-parole de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), Almou Ag Mahmoud, a déclaré que “de façon générale, la visite du ministre a Kidal a été très positive et toutes les questions qui devraient être passées en revue l’ont été, contrairement à ce que pensaient certains, tout s’est passé comme prévu. Il s’agissait à travers cette visite du ministre d’opérationnaliser ou de commencer à pallier les besoins qui ont été enregistrés par les différentes missions d’évaluation que ce soit en matière d’eau ou en matière d’électricité. A Kidal, depuis un moment, le secteur de l’énergie fait ce qu’il peut à travers la fourniture de groupes. Le plus grand problème se situe surtout au niveau de l’eau où aucune action jusque-là n’avait été entreprise, quand on sait que la saison qui s’approche est une saison sèche où les populations et le bétail ont besoin beaucoup d’eau.

Comme quoi, le risque de famine et de soif pousse les ex-rebelles à se retourner vers la mère patrie.

Maliki

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