En prélude aux négociations d’Alger : Les groupes armés du Nord signent un «pacte de non agression»

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L’Algérie médiateur du dialogue inter-malien ?
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.
AFP PHOTO/FAROUK BATICHE

Après quatre jours de discussions sur les questions relatives au statut politique et juridique de l’Azawad et le nord du Mali, la problématique de l’unité des mouvements à Ouagadougou, les six groupes armés ont signé un protocole d’accord. Ils s’engagent à cesser toute hostilité entre eux et parleront d’une même voix au gouvernement lors des négociations qui débutent aujourd’hui à Alger.

Les discussions ont été longues mais ont fini par aboutir. Jeudi 28 août, après trois jours de réunion à Ouagadougou, les six principaux groupes armés du nord du Mali -Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), la dissidence du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA dissident), la Coalition du peuple pour l’Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR)- sont tombés d’accord sur une déclaration commune de revendications.

Ce texte a pour vocation d’unifier ces différents mouvements rebelles face aux autorités de Bamako avant la reprise des négociations de paix inter-maliennes, à Alger, à partir de ce lundi 1er septembre. Il est signé par Alghabass Ag Intalla (leader du HCUA) et Ahmed Ould Sidi Mohamed (MAA dissident) au nom de l’ensemble des groupes se réclamant de l’Azawad.

Le document affirme que les mouvements s’engagent à arrêter «les hostilités et toute forme de violence» et «se félicitent sincèrement de ce pas louable vers la recherche de ce qui unit toutes les composantes de l’Azawad». Il affirme que ses signataires lutteront «par tous moyens pour que l’Azawad/Nord-Mali soit enfin régi par un statut juridique conforme à ses spécificités, dans l’intérêt supérieur de toutes ses composantes». Enfin, les auteurs prennent soin de préciser que «la rencontre s’est déroulée dans une atmosphère de franchise et de large ouverture d’esprit».

Reste maintenant à savoir si cette unité affichée tiendra jusqu’à la signature d’un accord de paix définitif. Le rapprochement observé cette semaine à Ouagadougou a mis du temps à se concrétiser. Depuis un an, les groupes armés n’ont cessé de se diviser, allant jusqu’à parfois s’affronter violemment sur le terrain, comme en juillet dernier entre le MNLA et le MAA. Malgré l’annonce de cette déclaration unitaire, nul doute que certaines rivalités continueront à avoir la peau dure dans les semaines à venir. Pour l’instant, tous semble en tout cas avoir fait le choix du rassemblement face à l’adversaire commun : le gouvernement malien.

R. Diakité

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1 commentaire

  1. Les partis politiques sont les seuls responsables de cette situation désastreuses que le pays Mali vit, particulièrement RPM,ADEMA,URD (UMRDA trahissant l’USRDA)les plus représentés. RPM qui majoritaire(alliés) est incapable de mobiliser les maliens dans un front uni contre la division de la République. Si RPM est convaincu qu’il est un parti majoritaire il doit rassembler les maliens comme USRDA de 1946 jusqu’à 1968.
    Dormez en paix les camarades Modibo KEÏTA et autres et longue vie aux camarades rescapés de Modibo KEÏTA. Notre flambeau ne tombera jamais. Modibo KEÏTA le 18 nov 1968 à Kouloukoro à la jeunesse malienne “le Mali, ce n’est plus nous, ce n’est plus ceux qui viennent de prendre le pouvoir aujourd’hui. Le Mali c’est ce que vous en ferrer”.

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