Le «Gouvernement de l’ombre» exige des sanctions et des enquêtes sur les civils maliens tués à Kidal

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Mali : Scènes de guerre à Kidal
L’entrée de la ville de Kidal

 « Pourquoi une enquête maintenant ? Pourquoi n’y a-t-il pas  d’enquête auparavant, quand les préfets ont été égorgés à Kidal ?  Quand des civils sont tués tous les jours au nord ? La CMA est-elle un Etat qu’il faut toujours protéger? Mais ça ne nous surprend pas.». Voilà en substance, la réaction du réseau d’appui pour une meilleure gouvernance au Mali (RAMGMA) suite à l’ouverture, courant semaine dernière,  d’une enquête par la MINUSMA sur des éventuelles violations de droits de l’homme par l’armée malienne.

Selon les remarques du réseau, la communauté internationale privilégie plus  la CMA que l’Etat du Mali. A chaque fois que ces bandits tuent les citoyens maliens ou les éléments de  l’armée malienne, cette communauté se tait.

Mais quand il s’agit de  l’armée malienne, le soi-disant gendarme appel les parties au calme. «Nous ne comprenons pas le fait que l’armée malienne soit  cantonnée à Kidal et que ces bandits armés circulent comme ils veulent et la communauté internationale ne dit absolument rien. A travers tous ces actes, nous (RAMGMA) pouvons dire que la communauté internationale est complice d’une façon,  du calvaire que nous sommes en train de vivre au Mali. Et si elle n’est  pas complice, pourquoi  demande- t- elle au GATIA de quitter la zone de Ménaka », s’interroge-t-on dans le Gouvernement de l’Ombre ?

En outre,  le réseau n’a pas manqué de remercier le président  de la République pour son franc parlé dans son discours lors de la cérémonie de la signature de paix  face aux différentes personnalités venues des quatre points cardinaux.  De son point de vue, la communauté internationale est la taupe de toutes des bandits armés dans le Nord du Mali. Autrement, ceux-ci n’allaient pas refuser de signer cet accord de paix et de réconciliation.

Parlant du rapport du vérificateur général qui déplore un manque à gagner de 153 milliards, le réseau regrette : « nous avons compris, à travers ce rapport du VEGAL que l’Etat malien est devenu laisser-faire. On ne peut pas parler de la lutte contre la délinquance financière avec un tel rapport au Mali ! ».

Et de signaler que le réseau se joindra à la société civile pour soutenir le président de la République à travers la marche pacifique prévue  ce mardi  26 mai 2015.

La conférence de presse a été animée par M. Abdoul Aziz Diallo (Premier ministre gouvernement  de l’ombre) et autres membres du réseau.

Djibi Karim

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