Les occidentaux s’expriment sur la situation dans le Nord Mali

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Un nom nombre  important des touristes occidentaux avaient répondu présent au festival Triangle du Balafon à Sikasso. Certains d’entre eux ont accepté de répondre à nos questions, notamment sur la situation sécuritaire au nord-Mali.

Allen Levenberg

«Je demande juste que tous les Maliens parlent le même langage»

Bonsoir, pouvez vous vous présentez aux lecteurs de L’Indépendant ?

Je suis Allen Levenberg, je vis à Richmond, je suis trésorier des Amis du Mali en Virginie, ambassadeur du festival sur le Niger à Richmond, membre de la Commission de jumelage de la ville de Richmond.

Qu’est ce qui explique votre présence au Mali ?

Nous comptons développer le jumelage à travers les deux pays par la culture. Nous voulons mettre un cadre d’échanges culturels à travers le festival sur le Niger et le festival musique de Richmond en Virginie sur le fleuve James. La direction nationale des arts de Virginie et moi travaillons par rapport à ce projet.

Nous voulons avoir un cadre  d’échange de musiciens traditionnels qui viendront chaque année par exemple à Ségou, donner des concerts lors du festival et aussi dans les écoles d’éducation. Il ya une deuxième chose des commissionnaires membres de la commission de jumelage et, à ce titre, je suis le directeur du projet financé par la Fondation Bill Gate pour la santé à  Ségou et grâce a cet argent de la Fondation Bill Gate, nos partenaires à Ségou avec le commission de jumelage ont pu construire une maternité et trois blocs latrines, une autre latrine pour le marché et  à l’école fondamentale.  Il ya une troisième raison d’être-là c’est la musique à travers le festival Triangle du Balafon. Nous sommes des citoyens diplomates et tous ce que je veux  c’est l’amitié et la paix dans le monde.

Quels sont vos impressions après avoir vécu ces beaux moments du  festival  Triangle du Balafon?

Le balafon est un instrument magnifique, sa sonorisation est très belle et il a une relation avec la vie du pays d’où je viens. Tous les ans à Richmond lors de notre festival, on essaye de faire venir un musicien malien ou au moins de l’Afrique de l’ouest et j’espère que la prochaine édition, on pourrait faire venir les balafonnistes  pour faire connaitre cet instrument aux habitants de  Virginie.

Vous avez été nommé ambassadeur du dernier festival sur le Niger, quel est le rôle que vous jouez pour le développement de ce festival ?

Ce que nous pouvons faire, c’est ce que nous avons fait et nous continuons à le faire à Ségou. Nous avons 180.000 personnes qui participent au festival de Richmond sur trois jours. Nous faisons beaucoup pour développer et faire connaitre la culture Malienne en Virginie, on peut aussi dans les prochaines éditions faire pareil pour promouvoir le triangle du balafon.

Le Mali aujourd’hui est placé sur la zone rouge d’après certains média du monde, vu la situation dans le septentrion et malgré tout vous avez effectué le déplacement. Qu’est ce qui est à la source de votre motivation ?

Moi je n’ai aucun problème, je m’informe chaque fois sur la situation au Mali à travers des amis et pour moi rien n’est dangereux parce que je suis entouré d’amis. Je n’irai pas dans le Nord,  j’ai déjà été la-bas et je ne désire pas y aller en cette période. Tous les Maliens sont tellement gentils et accueillant que je me sens en parfaite sécurité.

Avez-vous un message au peuple malien vu la situation dans le Nord?

Je demande juste que tous les Maliens parlent le même langage et qu’ils soient soudés. Qu’ils ne se laissent pas emporter par le vent des méchants et qu’ils croient surtout aux forces de l’ordre.

José Luis Cruz

« Je pense que les média en disent trop par rapport à l’insécurité…»

Bonsoir, pouvez vous vous présentez aux lecteurs de l’Indépendant ?

Je suis José Luis Cruz, je suis directeur du festival Ollin Kan du Mexique, je suis metteur en scène, acteur de cinéma.

Qu’est ce qui explique votre présence au Mali ?

Je  suis un collaborateur du festival sur le Niger, et maintenant je suis ambassadeur de la culture Malienne au Mexique. Je travaille beaucoup sur la promotion et la diffusion de la culture de l’Amérique latine et j’essaye d’élaborer des rencontres entre les deux nations.

Quels sont vos impressions par rapport au festival Triangle du Balafon ?

J’ai été invité par le directeur du festival sur le Niger à  participer à ce festival ici à Sikasso et je me réjouis énormément, vu le niveau des musiciens qui nous ont offert de très beaux spectacles. L’intention principale à mon arrivé est l’établissement des projets de jumelage entre ce festival et le notre dans le Sud de Mexique parce qu’il y a la Marimba (Balafon) qui  est l’instrument national  mexicain. Nous essayerons donc de travailler pour le jumelage de ces deux festivals qui pourront permettre aux deux nations de se découvrir et mettre en commun cet instrument et pourquoi pas créer un nom ” Marimbalafon “.

Lors du forum vous avez exprimé le vœu de voir lors de prochaines éditions les musiciens du Marimba ici à Sikasso. Quelles sont les raisons qui vous ont motivées ?

C’est d’abord dans le sens de l’intégration et de faire beaucoup de création afin d’ouvrir les marchés de la musique traditionnelle entre ces deux pays. Et je suis certain qu’on pourra arriver à créer des choses fantastiques pour le plaisir et au profit de nos deux nations.

Le Mali est placé sur la zone rouge, mais cela n’a empêché que vous vous déplacez, n’avez-vous pas peur ?

Je n’ai pas peur d’autant plus que je me suis informé et je pense que les média en disent trop par rapport à l’insécurité. Le problème est dans le Nord-Mali et moi je n’irai pas dans cette zone, alors je suis dans le Sud et me sens tout en sécurité comme si j’étais chez moi. Je partirai de Sikasso pour Ségou et après Bamako. Tant que je suis avec des amis, je n’ai aucun problème.

Patricia Cummings

«On nous a déconseillé le Nord et pas le Sud»

Bonsoir, pouvez vous vous présentez aux lecteurs de L’Indépendant ?

Je m’appelle Patricia Cummings, je suis professeur de français à Virginia Commonwealth University,  la plus grande université de Virginie avec plus de 33 000 étudiants rétablis sur onze facultés, donc cinq sur le campus médical et six sur le campus principal.

Qu’est ce qui explique votre présence au Mali ?

J’y suis parce que je suis  vice-présidente de la commission de jumelage pour la ville de Richmond de Virginie (à 2 heures du Sud de Washington). Nous avons sept jumelages avec les pays,  mais avec un seul pays francophone qui est le Mali. Mais beaucoup plus ma présence n’est en grande pensée à cause des amis du Mali qui sont une force très importante dans la ville Richmond.

Qu’est ce vous retenez du festival Triangle du balafon?

J’avoue qu’avant mon arrivée ici à Sikasso je ne pouvais jamais imaginer qu’on pouvait manipuler cet instrument comme cela. Hier lors de la compétition, on a vu trois joueurs jouer un même balafon, jouer avec les pieds, danser et chanter au rythme du balafon.

Le Mali est placé sur la zone rouge, mais cela n’a empêché que vous vous déplacer n’avez-vous pas peur ?

Avant d’effectuer le déplacement j’ai écouté les informations sur une chaine française et si c’était dans le Nord par exemple je ne serai pas allée, d’autant plus qu’on nous demande cela, mais dans le Sud du pays il y a aucun problème, voilà pourquoi je suis là. Mais quand je voyageais dans mon avion il y avait des militaires  Américains. Ils avaient des manœuvres militaires pour montrer comment distribuer par hélicoptères toute sorte d’aide médicale. Cela m’a plutôt fait penser à quelque chose de bien, en passant que ces militaires venaient en renfort dans le Nord et cela m’a plus rassuré.

Clarisse NJIKAM

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4 COMMENTAIRES

  1. Plus espions que ces gens la tu meurs. Ce sont des chauves-souris, on ne connaît pas leur vraie nature. Donc méfiance!!!

  2. bonjour a toutes et a tous notre mali magnifique a travers sa culture son sanangouya il faut qu on avancesurtout ne pas ceder au chantage d un groupes de destabilisateurs merci

  3. Que voulez qu’il disent? Vous voulez qu’ils disent que le Mali est un enfer qu’il ne faut venir? C’est comme on te place au beau d’un pays et qu’on te demande de quoi tu pense de ce pays? Attends à ce qu’ils soient chez eux pour leur reposer les meme questions et vous verrez leur reponse.

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