Nord du Mali : Quand la rivalité GATIA-HCUA entrave le processus de paix

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Le GATIA et le HCUA, ces deux groupes armés signataires de l’accord d’Alger, n’ont pas encore pu s’entendre sur la gestion de la ville de Kidal. Cette situation enlise le processus de paix au Mali.

Les négociations à  Bamako entre les deux groupes armés, qui se livrent de sanglants combats pour le contrôle de la ville Kidal , n’ont pas encore eu d’issue favorable. Cette énième rencontre entre le Gatia et le Hcua est une initiative du Haut représentant du président de la République pour la mise en œuvre de l’accord.

Et depuis l’ouverture des négociations, les positions des deux groupes n’ont pas changé. Le Hcua demande toujours un retrait  du Gatia de la ville de Kidal. Et le Gatia, par contre, veut coûte que coûte participer à la gestion de Kidal. De nombreuses rencontres ont aussi eu lieu pour parvenir à un compromis mais en vain.

Force est donc de constater que la rivalité entre ces deux groupes GATIA-HCUA, qui se regardent en chien de faïence, embourbe le processus de paix et de réconciliation nationale au Mali.

Il est aussi important de faire cas de la forte menace qui pèse sur les civils à Kidal à cause de la reprise des hostilités entre les groupes armés pour le contrôle de la ville.

Soulignons que des centaines de ménages ont déjà fui les violences dans cette localité pour trouver refuge dans les régions ou pays limitrophes. Et le mois passé, les affrontements entre les deux groupes armés ont fait au moins une trentaine de morts.

Dans l’après midi du lundi 19 juillet 2016, une dispute entre des combattants du Gatia (Plateforme) et du HCUA (CMA) avait fait deux morts. Et cela malgré l’entente signé entre eux, deux jours avant, à Niamey, au Niger. Gatia quittera la ville de Kidal à la suite de violents combats entre les deux groupes les 21 et 22 juillet 2016. Une trentaine de personnes, de part et d’autre, y laisseront la vie. Le 31 juillet 2016, de nouveaux combats entre les deux groupes armés à Edjerer feront 6 morts.

A quand la fin de la rivalité de ces mouvements signataires de l’accord ? Ce n’est pas en tout cas pour très bientôt vu la détermination du climat de cohabitation entre ces mouvements qui veulent, coûte que coûte avoir la mainmise sur la gestion de la région stratégique de Kidal.

Aliou Touré

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1 commentaire

  1. en présence de la MINUSMA et barcane, pourquoi ces groupes armés sont toujours pas désarmés alors qu’ils s’affrontent régulièrement et en présence des civiles désemparés sans aucune réaction des deux forces qui sont au mali pour leurs propres projets et intérêts, personne ne peut donner un bilan de victimes de cette guerre civile avec épuration ethnique a kidal et sa région?

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