Plateforme des organisations de la société civile : les religieux défendent l’intégrité du mali

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Mahmoud Dicko
Mahmoud Dicko

L’honneur est revenu auxs notabilités de Bamako de donner leur mot de bienvenue. Elles ont indiqué qu’il faut que la paix revienne et vite dans notre pays. M. Mohamed Salia Touré, le Président du conseil des jeunes dira à leur suite :
« Je remercie tout le monde ici présent, et particulièrement les organisateurs de cette plateforme. Je parle au nom des jeunes par rapport à ce qui se passe au nord du Mali. Il faut remarquer que la MINUSMA dit au GATHIA de quitter de Ménaka et ils disent encore que le MNLA revienne. On ne peut accepter cela d’aucune manière, aujourd’hui nous sommes tristes, on souffre beaucoup, donc restons vigilants pour le retour définitif d’une paix dans notre pays ».
Quant au représentant de la communauté arabe, M.Ould Matale, il a précisé :
« Aujourd’hui nous félicitons l’ensemble de la société civile pour avoir pris la bonne initiative de cette plateforme. Les populations du nord ont eu toutes sortes d’humiliation lors de cette crise, notamment à Ménaka, et si Ménaka a été libèré et qu’on dise encore que le MNLA revienne prendre la ville, vraiment c’est décevant. La société civile doit maintenir gardée la souveraineté du Mali.
La communauté Tamasheq a pris part à cette plateforme et ses représentants ont déclaré que leur communauté est regroupée depuis le 13 Avril 2013 et aujourd’hui ils ont intègré la grande plateforme pour toujours lutter pour la paix au Mali. Tous les sonrhaï, tamasheqs ne sont pas dans la rébellion. « Notre lutte c’est pour que le Mali reste un et indivisible. Priez, jeunez et donnez l’aumône pour que la paix revienne dans ce pays car c’est Dieu seul qui peut nous aider », ont-ils souligné.
L’ancien Premier ministre Mohamed Ag Hamani a indiqué : « Aujourd’hui nous sommes pour l’unité du Mali. Le Mali est un pays arc-en-ciel c’est -à-dire partout où tu vas au Mali tu vas rencontrer différentes races et pourtant ils parlent de la communautarisation. C’est là qu’on N4est pas du tout d’accord. Le problème du nord, tout le monde sait que c’est un jeu d’intérêt, autrement dit c’est pour des intérêts géopolitiques et géostratégiques que la communauté internationale manipule les Maliens. Je vous dit encore, restons unis pour le retour définitif de la paix ».
Quant au président du Conseil islamique du Mali M. Mohamedoun Dicko, il a déclaré :
« Je remercie une fois encore les organisateurs de cette plateforme. Depuis 2012 on est en train de crier pour la paix au Mali. On dit dans notre jargon ” la chose qui peut te manger il ne faut pas l’approcher “. Le Mali est un bateau qui peut tanguer mais ne chavira jamai. On doit mettre fin à tout ça en se donnant les mains. Je pense que les Maliens ne savent pas encore le danger que notre pays traverse car ils sont assis comme si rien ne se passe. Je demande encore à ces gens d’arrêter immédiatement le sang qui coule et je pense que ça ne tombera pas dans l’oreille d’un sourd. C’est le peuple tout entier qui va prendre en main cet accord, c’est ce qui le différencie des autres  accords ».
Le ministre du culte M Thieno H Diallo, le représentant du pasteur Jean Zerbo, Mme Oumou Touré présidente de CAFO, le représentant CSTM-UNTM, le président  de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMMA) M Macky Bah,  les représentants des églises catholiques et protestantes, la communauté arabe et tamasheq étaient tous présents parmi les invités.
La fin de la cérémonie a été marquée par un discours remarquable du président de cette plateforme M Chérif Ousmane Madani Haidara :
« Vraiment on souffre, même aujourd’hui il y a eu une attaque dans un coin du nord du Mali. Donc on lance un appel aux Maliens de se mobiliser davantage pour la paix dans ce pays .On dit que l’accord est mauvais certes, mais entre deux maux on choisit toujours le moindre, il y a eu deux propositions donc on a ce qu’on a choisi c’est pour éviter la division du Mali. Il faut que les gens comprennent ça si non on peut dire que le Mali est déjà divisé car il n’y a aucun service du gouvernement qui travaille actuellement à Kidal, donc c’est divisé. S’il y a du pétrole ou d’autres ressources, c’est eux qui en bénéficient aujourd’hui. Les gens sont en train de comprendre comme si c’est la politique sinon le stade devrait être plein. Mais vous-mêmes vous constatez que c’est un peu vide. Je demande à chacun de se mobiliser pour un retour d’une paix dans ce beau pays le Mali, il faut que nous-mêmes on se batte d’abord avant d’appeler d’autres
personnes  à venir faire la guerre à notre place. Je remercie Le Bon Dieu et vous qui avez fait le déplacement ».
Gaoussou KANTE, Stagiaire

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