Pourparlers d’Alger : Le Mnla récupère les mouvements loyalistes

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Reporté d’un mois environ après le rendez-vous initial, la deuxième étape du dialogue inclusif inter-malien ouverte finalement  dans la capitale algérienne. L’interruption du processus, à la demande du triumvirat coalisé

Le Secrétaire général du MAA, Mohamed Lemine Ould Sidatt
Le Secrétaire général du MAA, Mohamed Lemine Ould Sidatt

-HCUA, aura probablement servi à mieux affuter les armes de la négociation, mais l’enjeu est quant à lui demeuré intact. Il se résume à la question suivante : sur quel statut de l’Etat malien déboucheront les pourparlers d’Alger ?

 

La trêve réclamée et obtenue par les mouvements armés dits séparatistes aura été mise à profit par l’ensemble des protagonistes pour engager d’intenses conciliabules en vue de préparer le round suivant. A Bamako, elle a été marquée par une kyrielle d’ateliers de mise à niveau en direction de certaines parties-prenantes, tandis que Ouagadougou a été le théâtre d’un grand ballet diplomatique auprès du Mnla et alliés. La coalition tripartite de mouvements rebelles a réussi, en effet, ce qui n’était encore pas envisageable lorsque l’Etat malien et les médiateurs accédaient à la demande de report : concilier les positions des séparatistes et loyalistes sur la question de l’Azawad. Selon le communiqué ayant sanctionné leur rencontre, la semaine dernière, dans la capitale burkinabè, les deux tendances de groupes armés, qui s’affrontaient naguère encore à l’arme lourde autour de Tabankort, ont convenu d’accepter le caractère légitime des revendications «des peuples de l’Azawad» et décidé par conséquent d’harmoniser leurs positions dans les pourparlers et confrontations avec l’Etat du Mali. Seule bémol à ce succès : le Cm-fpr et la communauté Imghad ont fait défection à ce qui est pour le moins assimilable à un grand coup politique aux dépens de l’Etat malien qui avait pourtant toute latitude de contrarier les prétentions régionalistes du Mnla et alliés par le maintien d’un courant local différent.

 

Au lieu de quoi, les tendances n’ont jamais été aussi déséquilibrées au profit des mouvements rebelles, qui élargit du coup leur champ d’influence et les chances de faire prospérer leurs propensions territorialistes.

 

L’avance est d’autant moins négligeable que le report des négociations d’Alger n’a rien changé à l’enjeu principal des pourparlers du dialogue inclusif inter-malien, à savoir : l’incertitude sur le statut actuel de République du Mali. Face à la question, qui recèle une menace évidente pour l’unité nationale, deux options s’offre aux autorités maliennes : un premier schéma qui consiste à imposer l’intégrité territoriale par la force, puis un second qui consiste à négocier le futur statut du pays aux conditions de l’interlocuteur. Le premier schéma étant d’ores et déjà écarté par une infériorité militaire évidente sur terrain, le second seul est envisageable et ne saurait raisonnablement être exploré sans le moindre impact sur le statut de l’Etat malien.

 

Et pour cause, la libération de jihadistes de la taille de Ouka-Ouka, à la veille du deuxième round des négociations et contre toute la grogne des organisations de défense des droits de l’Homme,   prouve bien qu’à la faiblesse militaire s’ajoute une position de faiblesse des autorités dans les négociations

  1. KEITA

 

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10 COMMENTAIRES

  1. Je pense sincèrement que c’est ce dernier schéma qui nous faut au Mali un Scorpion Noir dont le seul nom fait trembler la France. Aussi chers frères Malien et Africain tout le monde s’accorde à dire que si un président Africain ne fait pas ce qui dit la France elle le destitue et nous laissons cette France destituée nos Présidents donc chers frères Africains Malien réveillons pour barrer cette France dans ses Ambitions en Afrique, nous le pouvons ! Yes We CAN

    La manière de déposer cet article a fait que vous êtes entrain de lire la fin veuiller lire les précédents Karakone

  2. Peut être que la France sera lassée en 2015 pas par le mensonge de ces irresponsables mais par la minceur des ressources du sous sol surtout énergétique ou par la perspective d’alternatives crédibles aux énergies fossiles ou à l’Uranium.

    La France depuis le Général Degaule qui a mis en place la France Afrique ne cherche que ses intérêts par tous les moyens même en s’alliant avec le Diable, on l’a vu au Cameroun en tuant un candidat au profit de Amadou Ahidjo, au Biafra où elle a aidé la rébellion du Biafra des avions français quittaient le Gabon pour atterrir tous feux éteints au Biafra contenant armes et munitions, Mais il y avait un Général surnommé le Scorpion Noir que le Nigeria doit certainement regretté actuellement qui a donné un revers sanglant à l’armée Française et ses alliés les Biafrais à sa tête le Général Ojuku

    Je pense sincèrement que c’est ce dernier schéma qui nous faut au Mali un Scorpion Noir dont le seul nom fait trembler la France. Aussi chers frères Malien

  3. Une de leurs stratégies de validation de ce schéma est :

    « Un de leur, soit disant responsable se sachant à l’abri en France sa protectrice qui leur l’occasion d’insulter le peuple malien dans les journaux français ou sur les antennes de RFI ou sur le plateau de TV5, ou BMTV dans le but de soulever la colère populaire, comme ils le savent, cet affront va pousser les gens à réagir d’une manière ou d’autres et ces irresponsables pointent du doigt ces réactions voila ce qu’ils sont entrain de nous faire, à nous azawadien ! je l’avais dis ! »

    Ce séjour Algérien ne servira qu’à satisfaire les présents en leur donnant ce qu’ils cherchent, le résultat de leur modèle. Avant la fin de 2015 un autre mouvement va pointer le nez composé d’une branche politique constituée par des diplômés sans emplois ayant étudié au Mali ou à l’étranger et une branche armée constituée de renégats revenants de la Lybie et c’est reparti.

  4. Si l’on regarde de près le problème du nord du Mali en ceux qui concernent la communauté touareg ou tamachek, seule la rébellion de 1962 avait vraiment une odeur de rébellion. Depuis cette date à maintenant toutes celles qui ont suivie étaient menées ou menées par des individus qui ont vu la faiblesse de l’état en ont profité et ont créé un modèle d’autopromotion et d’accession à des fonctions hautement rémunératrices ensuite ils s’effacent d’autres viennent et reconduisent ce même modèle ainsi de suite jusqu’à maintenant.

    Une des variables de ce modèle est :

    « La présentation du soit disant état de l’extrêmes dénuement de leur peuple surtout en Europe en disant que chaque jour qui passe au nord du Mali un tamachek meurt, autant de leurs cheptel et on ne peut pas les voire en ville ou dans village ils sont condamner à rester dans la brousse comme leur cheptel »

  5. C’est tant mieux, si les communautés du nord s’accordent à regler leur problèmes…. Le MNLA a, surement, compris qu’il ne peut faire cavalier seul, sans les autres communautés….

  6. Je pense que le Gouvernement ne cédera pas au chantage des rebelles. Nous n’ignorons pas la complexité du dossier, mai nous osons croire jusqu’à la dernière minute que les émissaires de l’Etat malien tiendront jusqu’au bout.

    • Yanfolila
      “Je pense que le Gouvernement ne cédera pas au chantage des rebelles”

      J’aimerais bien partager ton optimisme, mais tout semble indiquer le contraire! 👿 Depuis le début, Ibk se “couche” devant les rebelles, (et nous en sommes déjà à parler de réintégration!!!), et je vois pas hélas pourquoi l’état Malien se mettrait SUBITEMENT à taper du poing sur la table!…

      Et puis, avec d’une part une armée inexistante sur le terrain, et des “dirigeants” aussi nuls que dépassés à Bamako, COMMENT taper du poing sur la table??????????? Avec quoi? Avec qui?…

      Mais pas de problème; Quand NOUS AURONS signé n’importe quoi, on sera toujours à temps d’accuser la communauté internationale!…

      On TOUJOURS procédé comme ça, pourquoi changer?… 😳 😳 😳

  7. Seule la reconnaissance du Mali comme état unique et républicain,son intégrité territorial doit être maintenu quelque soit l’homogénéité des différents groupes de bandits.Ce qu’ils appellent “azawad”n’est et ne sera qu’une partie du Mali dans son ensemble.Il ne peut y avoir un état dans un état.Que ceux qui se reconnaissent maliens suivent l’état et on va gérer ceux qui se rebelleront,même s’il faut utiliser la force.
    La dernière fois je lisais dans un article que la france s’est opposée à l’obtention des avions de chasse par le Mali,mais la france est qui ou quoi pour prétendre à un tel pouvoir ? Que le gouvernement traite avec la Russie et/ou la Chine même s’il faut troquer avec quelque mines d’or ou d’autre ressources minières pendant quelques années jusqu’à remboursement.Y a aussi les marchés noirs.
    Il faut qu’on sache une bonne fois pour toute que la france ne nous a jamais aimé et ce qu’elle appelle aide en notre égard est de la pure fiction à laquelle il ne faut nullement croire

  8. Les mouvements loyalistes ne sont pas alliés du MNLA, mais ne sont pas non plus le dindon de la farce. Il faut des concession de part et d’autres pour que les choses avancent. Le statuquo n’arrange personne. Il faut trouver une formule qui pourrait convenir à tous et c’est sur ça que tout le monde travaille

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