Processus de paix : Pourquoi une nouvelle feuille de route

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Le ministère de la Défense du Mali à Bamako
Le ministère de la Défense du Mali à Bamako, le 1er août 2017. © Souleymane Ag Anara / AFP

Certains appellent à une énième et ultime tentative de sauvetage de l’accord pour la paix et la réconciliation. La signature d’une nouvelle une feuille de route. Des éléments de la plateforme, la CMA et ceux des FAMa pourraient même sécuriser le scrutin de juillet.

Qu’est-ce justifie la nouvelle donne sur le terrain de la paix et de la réconciliation nationale ? La nouvelle entente entre les signataires de l’accord. C’est une information de RFI qui annonce que le gouvernement du Mali, la Plateforme et la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) ont signé une nouvelle feuille de route pour, dit-on, accélérer la mise en œuvre de l’accord pour la paix de 2015 issu du Processus d’Alger. Ce document vise aussi à créer un climat propice à l’organisation d’élections libres inclusives sur tout le territoire en juillet prochain.

La nouvelle feuille de route en question, signée entre le gouvernement, la Plateforme et l’ex-rébellion de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), comporte 21 points qui précisent à chaque fois l’intitulé des actions et leur échéance.

Pour baliser le terrain, un atelier de haut niveau est organisé depuis mardi et cours duquel sera traité la question de “l’armée malienne reconstituée” et “la police territoriale”. Une nouvelle avancée indéniable ! La nouveauté dans cette feuille de route est que l’on fait cas de la poursuite de l’installation du Mécanisme opérationnel de coordination (Moc) à Tombouctou et Kidal en mars-avril à l’image de celui de Gao.

Des élections locales reportées  

La feuille de route convenue aborde également l’organisation des élections. Par ailleurs, le texte conseille le report des élections des collectivités territoriales prévues au mois d’avril prochain afin de permettre de se consacrer uniquement au scrutin présidentiel du 29  juillet 2018.

Dans le même document, il est question avec précision du recensement des combattants éligibles à l’intégration au sein de l’armée.

Si le niveau des processus DDR (démobilisation, désarmement, réinsertion) a avancé, des combattants impliqués dans celui-ci pourraient participer à la sécurisation des futures opérations de vote, notamment lors de la présidentielle de juillet prochain.

Certains voient dans le déplacement du chef du gouvernement dans le Nord en particulier le début d’une décrispation de la situation pour amorcer une véritable mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation.

A. M. C. avec RFI

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