Projet médiateur pour la paix : Les activités officiellement lancées

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Le projet “Médiateurs pour la paix” est une initiative du Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ-Mali) pour combattre l’extrémisme violent dans tout le pays avec un accent sur la jeunesse des régions du Nord. Il s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de son plan triennal 2014-2016. Les activités ont été lancées le samedi dernier au CICB en présence d’une foule de jeunes venus pour la cause. Le coût de ce projet financé par l’ambassade des USA est estimé à plus de 23 millions de F CFA.

 

Le lancement officiel des activités du projet “Médiateurs pour la paix” organisé le samedi 18 octobre 2014 a réuni plusieurs personnalités comme le secrétaire général du ministère de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Djibril Soumbounou, Andrew Youg, conseiller à l’ambassade américaine, le président du CNJ-Mali, Mohamed Salia Touré, et le coordonnateur du projet, Abdoulaye A. Maïga.

Il est financé par l’ambassade des Etats-Unis d’Amérique et s’étend sur une période de quatre mois. Il se justifie du fait qu’entre 2011 et 2012, notre pays qui a été durement éprouvé par une crise politique et sécuritaire avec l’occupation d’environ un tiers de son territoire par des groupes armés rebelles et des organisations terroristes.

Il est évident que l’extrémisme violent a joué un rôle déterminant dans cette crise : de nombreux jeunes ont collaboré avec les organisations terroristes et continuent encore à le faire. Le témoignage de quelques-uns de ces jeunes a permis de constater qu’ils ont été exploités en raison de leur vulnérabilité (pauvreté/chômage).

Les jeunes représentant plus de 49 % de la population nationale, le CNJ-Mali se trouvait naturellement interpellé en tant que structure faitière des organisations de jeunesse. D’où, l’initiation de ce projet, à en croire au coordonnateur Abdoulaye A. Maïga.

Ce  projet vise à sensibiliser les jeunes leaders des 8  régions administratives, des cercles et des 6 communes du district de Bamako à combattre l’extrémisme violent avec un accent particulier sur les régions du Nord : Tombouctou, Gao et Kidal.

Le président du CNJ-Mali, Mohamed Salia Touré, a mis l’accent sur l’importance de ce projet capital pour combattre l’extrémisme violent impliquant la jeunesse notamment celle des régions du Nord. Il a remercié le donateur, l’ambassade des USA, ainsi que les autorités maliennes pour leur accompagnement indéfectible.

Il sera organisé des rencontres régionales de sensibilisation des jeunes ; la formation des jeunes médiateurs pour la paix ; la création des comités de jeunes médiateurs pour la paix et également un réseau viable de jeunes médiateurs de la paix qui vont influencer les comportements de leurs pairs sur toute l’étendue du territoire malien pour promouvoir la paix et la non-violence.

Le projet “Médiateurs de la paix” va contribuer également aux jeunes ayant reçu la formation d’organiser des sessions de restitutions auprès des jeunes de leurs localités respectives ; de créer des groupes sur les réseaux sociaux (Facebook, Twiter, etc.) pour la promotion et le suivi du projet ; d’amener les jeunes des  8 régions du Mali à élaborer des messages clés sur la paix ; à concevoir  un livret des messages de paix des jeunes du Mali ; à réaliser et diffuser des messages vidéo sur  la paix.

Andrew Youg, n’a pas caché sa satisfaction face à ce projet d’envergure à savoir le combat contre l’extrémisme violent au niveau des jeunes. Il a réitéré la disponibilité de son département à accompagner chaque fois que l’occasion se présente la jeunesse malienne dans ses œuvres.

Quant au représentant du ministre de la Jeunesse et de la Construction citoyenne, Djibril Soumbounou, il a salué ce projet à sa juste valeur et exhorté le CNJ à plus d’ardeur pour mettre fin à cette pratique au niveau de la jeunesse notamment celle du Nord. Il a aussitôt salué les partenaires du CNJ notamment l’ambassade américaine qui a financé le projet avant de déclarer lancer officiellement le projet. Les activités vont s’étendre sur trois mois, elles démarrent le mois de novembre pour prendre fin en janvier 2015.

Ousmane Daou

 

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