Reconquête du Nord : Cheick Modibo dans le collimateur des militaires

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Les opérateurs économiques du secteur privé (commerçants détaillants et transporteurs) ont organisé le lundi, 5 novembre 2012, une conférence de presse sur «nous pas bouger de l’armée» dans la reconquête des  zones occupées au Nord du Mali.

 

Cheick Modibo Diarra

La conférence était animée par le président de la Commission Défense-Sécurité de l’Assemblée nationale du Mali, Bourama Dicko : le Conseiller technique au ministère de la défense Kissima Gakou ; le représentant des opérateurs économiques, Mansa Cissoko, le président de la plate-forme des Associations des jeunes du Nord Mohamed, Salia Touré.

De cette conférence de presse, c’est l’introduction liminaire du président de la Commission Défense-Sécurité de l’Assemblée nationale du Mali, Bourama Dicko, qui a le plus retenu notre attention. A l’en croire, c’est en vertu de la mission de contrôle de l’action gouvernementale que la Commission qu’il dirige a effectué des visites les 25 et 26 septembre 2012, respectivement au Camp Soundiata de Kati et à l’Etat Major Général des Armées.

A Kati, le 25 septembre 2012, dira-t-il, la Commission a pu constater que de gros efforts sont en train d’être faits pour récupérer nos matériels de guerre abandonnés, alors que c’est des engin de capacités de feu énorme et à qui il fallait juste un entretien général.

Aussi, le regroupement de nos troupes à Markala et à Sévaré participe à l’effort de préparation de nos hommes pour une guerre qui s’annonce imminente. Dans ces localités, nos hommes subissent des formations de haut niveau.

Le 27 septembre 2012, la Commission a rencontré l’Etat Major Général des Armées et ses proches collaborateurs impliqués dans la guerre de libération de Nord du Mali. Et s’agissant de la reconquête du Nord, l’Etat Major Général des Armées dit avoir remis au Premier Ministre, depuis le 2 avril 2012, son concept d’opération qui est, en fait, une stratégie de reconquête du Nord par la force nationale. Aussi, le commandement militaire a pris soin d’inclure dans ce dossier tous les besoins assortis d’une évaluation financière globale et intégrale que demande une telle opération. Si cette doléance avait reçu un traitement diligent et favorable des autorités, on en serait fini avec la rébellion depuis fin juillet 2012, date que le commandement s’était donné pour libérer la dernière localité au Nord du Mali.

Toutefois, nos militaires admettent que la démocratie moderne exige que l’armée obéisse au pouvoir politique. Et la reconquête du Nord exige que nos autorités politiques et la hiérarchie militaire aient une identité de vue et une communication franche.

Autant dire que le retard accusé dans la reconquête du septentrion malien n’est pas due à l’inaction de l’armée, mais au manque de feu vert des autorités politiques.

Par ailleurs, dira Kissima Gakou, il faut mettre dans le même panier le MNLA, Ançar Dine, Aqmi…Ce sont tous les ennemis du Mali.

 

Bruno LOMA

 

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1 commentaire

  1. “Et s’agissant de la reconquête du Nord, l’Etat Major Général des Armées dit avoir remis au Premier Ministre, depuis le 2 avril 2012, son concept d’opération qui est, en fait, une stratégie de reconquête du Nord par la force nationale”.

    A cette date le PM n’était pas nommé. Où se trouve donc la vérité dans cette histoire ?

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