Retour des déplacés sur leur terre natale : 794 personnes regagneront Tombouctou et Gao

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Ce jeudi 18 septembre, l’esplanade du stade du 26 mars a servi de cadre pour le départ volontaire de 794 déplacés de Tombouctou et Gao. L’objectif de ce départ en cette période d’ouverture des classes, est de permettre aux parents qui désirent retourner chez eux de pouvoir réinscrire leurs enfants à l’école qu’ils ont toujours fréquentée. Le coût total de cette opération est estimé à plus de 31 millions de Fcfa. Elle est organisée par le ministère de la solidarité, de l’action humanitaire et de la reconstruction du nord, représenté par Cheick Mohamed Thiam et le directeur national adjoint du développement social, Ibrahim Abba Sangaré.

 

 

I ls sont 242 ménages sur un total de 794 personnes dont 233 enfants en majorité des élèves. Ils regagneront leur localité après deux jours de route. Ainsi 15 bus et 2 camions feront le voyage des trois régions de Mopti, Tombouctou et Gao. La modique somme de 25.000 Fcfa a été remise à chaque ménage pour lui permettre de régler les premières dépenses.

 

Un kit médical d’une valeur de 150.000 Fcfa est mis à la disposition du médecin accompagnateur. Pour un coût total de 31.700.000 Fcfa, 23. 800.000 francs ont été distribués pour les pécules.

 

Pour cet enseignant de Gao, Attaher Dicko, c’est bien de pouvoir rentrer chez soi mais il est un tiraillé pour l’insécurité dans la zone. En effet, il est animé par un sentiment de joie de retrouver les siens mais aussi hanter par le souci du lendemain, car ignorant tout de l’issue- des négociations d’Alger. A Bamako, il estime avoir été confronté à d’énormes soucis liés à la grande ville, en particulier le problème de paiement de loyer. Dans son Gao natal, il pourra convenablement se loger sans pression. Il préfère partir malgré la peur. Il souhaite ardemment le retour définitif de la paix au Mali.

 

Quant à Niamoye Maïga, déplacée au quartier Doumanzana à Bamako depuis le début de l’occupation, elle décide de rentrer maintenant à Tombouctou avec son mari et son garçon d’un an né à Bamako, pour pouvoir reprendre les petites activités qui lui permettaient de gagner sa vie. Elle s’est dite heureuse de retrouver la terre de ses ancêtres et remercie les autorités pour l’initiative de ce départ. Abondant dans le même sens, Siata Ascou, contractuel à la direction régionale de la douane de Gao, désire retourner malgré que sa structure ne soit pas fonctionnelle. Son seul intérêt est de retrouver ses parents et beaux parents restés malgré la situation tendue. Ce départ pour elle est un grand soulagement.

Rappelons que ce départ est le 3e d’un convoi dont les deux premiers acheminés sur Sikasso et Koutiala sont partis la semaine dernière. Ces deux précédents convois ont transporté 1600 personnes pour 365 ménages.

 

F. Mah Thiam KONE

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