Sécurité au Nord-Mali

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Sécurité au Nord-Mali
La population de Bougouni

Ce jour mardi 27 mai 2014, la population de Bougouni a organisé une marche pour exprimer sa consternation devant les événements  douloureux du 17 mai dernier à Kidal et son soutien au gouvernement malien dans la résolution de cette crise.

En fait, les jeunes et les femmes étaient à l’avant-garde de cette marche à travers le conseil local de la jeunesse et les associations des femmes dont la CAFO et la fédération des femmes de Bougouni.

A ces acteurs, il faut ajouter le Haut Conseil Islamique et le bureau local de  l’association Sabati de Bougouni et d‘autres organisations de la société civile.

Le déroulement de l’événement a duré 3 heures d’horloge. A 8 heures déjà, le rassemblement avait commencé au Stade municipal Sakoro Méry Diakité. Ce mouvement de va et vient des jeunes, des femmes et des leaders d’opinion de la ville a continué jusqu’à 9 h 30mn environ, heure à laquelle les marcheurs ont pris le départ au milieu dudit stade. Entre 8 heures et 9h30mn les commentaires allaient bon train sur le problème sécuritaire au nord du Mali.

Installés en des groupes de causerie, certains groupes faisaient le commentaire des déclarations du président de la république, IBK, du Premier ministre Moussa Mara et du ministre de la défense et des Forces Armées Souleymelou B Maïga, tandis que d’autres groupes rapportaient les propos des leurs parents mobilisés au nord pour la circonstance. A tous les niveaux, c’étaient des expressions d’angoisse et de douleur.

Au épart de la marche, les consignes données par les organisateurs se rapportaient à la non violence et à la répétition des slogans exprimant la fierté du Mali, la douleur du peuple malien suite à l’attaque du MNLA contre le Premier ministre et les forces armées maliennes.

A cet effet, nous lisions sur les banderoles et les pancartes : « Vive le Mali ; Soutien au gouvernement et notre armée nationale pour la défense de l’intégrité territoriale ; le Mali est Un et indivisible ;  Libérer Kidal ; Abas le MNLA etc ».

Du stade municipal jusqu’au bureau du préfet en passant par l’autogare, le ronpoint Balazanda et le grand marché, les marcheurs n’ont cessé de répéter ces slogans : « Le Mali est Un et indivisible ; Le Mali, Un peuple-Un But-Une Foi ; Libérer Kidal ; Vive notre armée nationale ».

A l’arrivée des centaines de marcheurs, le président du conseil local des jeunes, Sekou Mariko a lu une déclaration devant les autorités administratives, politiques et coutumières de Bougouni qui écoutaient avec beaucoup d’intérêt. Dans cette déclaration M. Sékou Mariko affirme : « ….Nous organisations, associations et groupements économiques et socioculturels, associations de jeunesse et groupement de femmes de Bougouni, manifestons notre soutien indéfectible au gouvernement de la république du Mali et à l’Armée nationale dans le combat historique pour relever les défis du moment dans un Mali uni, Fort et Indivisible… ».

Après cette déclaration le sous-préfet central M. Abou Diarra, représentant du préfet, s’est réjoui de la bonne organisation de la marche et du soutien de la population au gouvernement malien. M. Diarra a exhorté les marcheurs à rester mobilisés derrière l’état et ses amis, la France, l’opération Serval et la Minusma. Il a aussi demandé aux populations d’éviter tout amalgame entre les  malfrats et les autres membres des communautés touareg et tamasheq etc. La preuve que tous les membres de ces communautés ne font pas partie des bandits armés est la présence des tamasheq parmi les marcheurs qui condamnent les attaques perpétrées au nord.

A la suite du sous-préfet central, le maire de la commune urbaine de Bougouni, El hadj Yaya Togola a affirmé que cette marche est une reconnaissance à la jeunesse qui a voulu faire preuve de son identité nationale et patriotique. Le président du bureau local de l’association sabati de Bougouni s’est inscrit dans la même logique que le maire et a mis en exergue la mission de son association qui est la défense de l’intégrité morale et territoriale de ce pays.

Il faut signaler que la marche s’est déroulée sous une couverture sécuritaire très importante, car en plus de l’encadrement des marcheurs par la police et la Garde nationale, tout l’itinéraire de l’événement était sous contrôle des porteurs d’uniforme.

 

Envoyé spécial

Seydou KONE

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