Signature de l’accord par la Cma : L’échéance du 20 juin sera-t-elle respectée ?

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Paraphe de l’accord de paix : les raisons du boycottEn effet, un membre de la Coordination avait déclaré que la Coordination avait conditionné sa signature à des préalables, tels que le retrait de la Plate-forme de Ménaka. De quoi laisser planer le doute sur le respect de cette date du 20 juin.

Comme à son habitude, la Coordination, le mouvement «chouchou» de la Communauté internationale, continue avec ses caprices. Veut-elle encore jouer au dilatoire ? Dans un débat sur studio Tamani, un membre de la Coordination disait ceci : «Avant le 20 juin, certaines questions doivent être réglées, parmi lesquelles, la situation à Ménaka». Il n’en fallait pas plus pour laisser planer le doute sur la signature du 20 juin prochain.

Après neuf long mois de négociations et l’engagement du Mali et de la Plate-forme en faveur de l’accord d’Alger, sans la prise en compte de certains de ses amendements, la Cma a eu l’honneur et le privilège de languir toute la communauté internationale. Elle est restée de marbre, malgré les déclarations de la médiation, les menaces de sanctions. La grande mobilisation du peuple malien et de tous les amis du Mali n’ont pas impressionné les mouvements rebelles à rallier le processus. Les déplacements de la médiation à Kidal, en Mauritanie, au Niger n’ont permis d’avoir l’adhésion de la Cma à l’accord. Imperturbable devant les semblants de pressions de la Communauté internationale et de la médiation, la Coordination des mouvements rebelles a exigé d’avoir des assurances pour donner son engagement pour la signature de l’accord.

Fera-t-elle de même pour la date du 20 juin annoncée ?

En tout cas, la circonspection reste de mise. La Coordination et ses soutiens occidentaux sont aujourd’hui obnubilés par le retrait des groupes armés de la Plate-forme de la localité de Ménaka qu’ils ont prise le 27 avril dernier, après avoir chassé les rebelles. Cette défaite n’a pas été digérée par la Coordination. Avec la complicité de la Minusma, elle tient coûte que coûte à reprendre cette localité devenue depuis quelques semaines le symbole de la résistance populaire. Mais, ils buttent jusqu’ici sur l’opposition et la mobilisation des braves populations de Ménaka. Les héroïques manifestants n’ont pas lésiné sur les manifestations pour dénoncer la demande de la médiation faite aux groupes armés de la Plate-forme de se retirer de Ménaka.

Pour l’heure, les tractations continuent pour faire céder la Plate-forme. Une délégation de la Minusma s’est rendue la semaine dernière dans la ville pour faire un constat. Elle a pu rencontrer les leaders communautaires et la jeunesse. Ce mardi également, une mission de la médiation devrait se rendre à Ménaka. Selon un membre de l’équipe de médiation, «cette mission a pour rôle d’accompagner la Plate-forme, comme elle l’a demandé, pour préparer la population à son retrait». «Le retrait de la Plate-forme, a conclu le diplomate, est un principe non-négociable »

SORO

 

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