Signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali : Le Ministre DIOP dévoile le déroulé de la cérémonie

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Abdoulaye Diop a souhaité voir toutes les parties participer à l’événement et marquer ainsi leur volonté d’écrire une page nouvelle de l’Histoire du Mali

REUNION PREPARATIVE SIGNATURE ACCORD DE PAIXLa cérémonie de signature de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali aura bel et bien lieu après-demain vendredi au Centre international de conférences de Bamako. L’assurance en a été donnée hier par le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale au cours d’un échange d’informations avec les représentants du corps diplomatique accrédité dans notre pays.

Le projet de programme distribué aux diplomates et à la presse prévoit l’arrivée des délégations invitées à partir de demain jeudi. Cette journée sera bouclée par un dîner officiel dont le lieu reste à déterminer. L’accueil des chefs d’Etat et de délégation se poursuivra le vendredi au CICB. La cérémonie de signature se déroulera en ce même lieu dans l’après-midi en présence de tous les invités. Elle s’ouvrira par un mot de bienvenue de notre ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale et par les déclarations des représentants des organisations internationales membres de la Médiation. Ensuite interviendra le moment le plus attendu, c’est-à-dire la signature de l’Accord par les différentes parties. La cérémonie se poursuivra par les déclarations des représentants des groupes armés du Nord (la Coordination des mouvements de l’Azawad et les Mouvements signataires de la Plateforme). Après les discours des chefs d’Etat et chefs de délégation, la cérémonie prendra fin aux environs de 18 heures 30 sur l’intervention du chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta.

Le ministre Diop a saisi l’occasion pour marquer la détermination et l’engagement du gouvernement à réussir le processus entamé le 16 juillet 2014 à Alger. « Pour nous, cette cérémonie de signature n’est pas banale. Au contraire, elle est cruciale », a-t-il dit en rappelant que tous les Maliens sont mobilisés pour la paix, en particulier les populations directement affectées par la crise. Cette mobilisation, a-t-il souhaité, doit rester intacte malgré tout ce qui se passe actuellement sur le terrain. « Nous sommes préoccupés par la recrudescence de la violence dans le Nord de notre pays. Mais celle-ci ne doit pas nous décourager à aller à la paix, à la réconciliation de tous les fils du pays», a-t-il déclaré.

Le ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale a assuré aux membres du corps diplomatique que toutes les dispositions sont prises pour le bon déroulement de la cérémonie du vendredi. Au niveau de la sécurité, les forces de défense et de sécurité maliennes seront épaulées par leurs homologues de la MINUSMA. Abdoulaye Diop a lancé aux membres de la Coordination un appel à venir signer l’Accord. « Nous souhaitons que nos frères de la CMA participent à la cérémonie de vendredi. D’ailleurs, nous avons appris qu’ils sont prêts à parapher aujourd’hui (mardi). Mais nous souhaitons que tout aille vite et que nos frères de la Coordination soient présents à la signature pour que nous puissions tourner ensemble cette page de notre histoire », a-t-il indiqué avant d’ajouter « nous avons pris toutes les dispositions pour que nos frères de la Coordination se sentent à l’aise chez eux à Bamako. Nous souhaitons ardemment que l’accord soit signé par toutes les parties prenantes. Le peuple malien nous regarde. Le monde entier nous regarde ».

Après avoir salué la mobilisation de la communauté internationale dans le processus de paix au Mali, le ministre Diop a appelé tous les futurs signataires de l’Accord à respecter leurs engagements, y compris les accords de cessez-le-feu. Il a également invité certains médias à revoir leur traitement de l’information en précisant que les protagonistes sont avant tout les fils du Mali. Il a enfin invité les représentants du corps diplomatique à relayer la bonne information auprès des autorités de leurs pays ou organisations.

M. KÉITA

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4 COMMENTAIRES

  1. Accord de paix: la nouvelle politique d’autruche de la crise malienne.

    En prenant le dossier malien en main, l’ONU sous l’impulsion de la France, à exiger dans ses résolutions sur le Mali un “dialogue politique avec les groupes armés non terroristes” qui accepteraient “sans condition l’unité du Mali” et son ” intégrité territoriale”.

    Pour y parvenir, une distinction a vite été faite entre la myriade de groupes disparates qui sillonnaient le désert malien depuis 2011 et qui se sont attaqués, à l’unisson, à l’armée malienne en 2012 entre janvier et mars 2012.

    Ainsi le Mnla et une partie du mouvement Ansardine d’Iyad Aghali mué en Haut Conseil de l’Unité de l’Azawad, HCUA sous l’impulsion d’Ag Bibi, son numéro deux, ont été estampillés par la communauté internationale comme des groupes armés fréquentables dont il faut impérativement négocier avec eux pour trouver une issue politique à la crise qui secoue le pays depuis janvier 2012.

    En plus du Mnla, et du HCUA, une partie du Mouvement Arabe pour l’Azawad, le MAA, s’est jointe aux deux premiers pour créer la Coordination des mouvements de l’Azawad, CMA (l’autre partie du MAA est restée pro Mali).

    La CMA, a donc été érigé en bloc de négociation en face du gouvernement du Mali à l’Alger et a longtemps cru à sa bonne étoile en prenant l’initiative des propositions d’une feuille de route pour les discussions politiques d’Alger.

    Mais par souci d’un dialogue inclusif, d’autres mouvements politiques constitués de milices d’autodéfense comme le Gatia, ont exigé pour avoir une participation aux négociations de paix d’Alger, au grand dam de la CMA.

    Les négociations deviennent donc multipartites ce qui diluait du coup l’influence de la CMA car elle se retrouve avec d’autres protagonistes autres que le gouvernement du Mali qui réclament aussi des options politiques sur le même territoire qu’elle mais qui sont cette fois-ci favorables au Mali contrairement à elle.

    Ces nouveaux protagonistes d’Alger, mais protagonistes depuis toujours car ils ont été opposés au Mnla dès sa création en 2011, ce sont regroupés en partie, sous l’appellation de “la Plateforme”.

    Pour peser sur les négociations de paix qui étaient en cours, les différentes parties des négociations d’Alger n’ont pas cessé de s’affronter militairement sur le terrain.

    Quand bien même que les affrontements militaires s’intensifiaient sur le terrain, la communauté internationale exigeait, un accord de paix rapidement et Alger voulait faire un coup de maître pour booster sa diplomatie au firmament de la sous-région du Sahel et de l’Afrique du Nord.

    Mais problème, le paraphe de l’accord concocté à Alger, montre l’impasse future qui entoure le document sensé apporter la paix au Mali.

    La CMA qui a commencé les négociations avec le gouvernement du Mali refuse de le parapher au motif que ses volontés ne sont pas assez prises en compte et exige un statut politique d’autonomie voire de fédéralisme pour les 3 régions nord du Mali.

    La communauté internationale qui a participé aux négociations d’Alger est restée clémente avec les membres de la CMA mais un gentil refus les ont été signifiés quand ils ont voulu l’ouverture de rounds supplémentaires de négociations après le paraphe de l’Accord d’Alger.

    Mais le gouvernement du Mali, presque euphorique, a paraphé, haut la main, l’accord d’Alger avec les membres de “La Plateforme”, quand bien même qu’IBK reconnaît que “personne n’a dit que l’accord [d’Alger] était parfait”.

    Et malgré la recrudescence des violences au nord du pays depuis le paraphe de l’accord, le gouvernement du Mali maintient sa date de signature de l’accord d’Alger prévue pour le 15 mai 2015 à Bamako, et invite incessamment les membres de la CMA à le parapher.

    Mais ceux qui tuent nos soldats à Léré et à Teninkou, ce sont bien les combattants de cette CMA qui refuse de signer l’accord d’Alger.

    Alors comment le gouvernement malien peut-il imaginer qu’il aura la paix au Mali après la signature de l’accord d’Alger, si ceux qui tuent nos soldats n’en sont pas signataires?

    A moins d’être doté d’oreillettes, il apparaît clairement que la signature de l’accord le 15 mai 2015, ne sera pas le point final des violences que nous connaissons actuellement dans le nord de notre pays.

    La violence gratuite des groupes armés du Nord du Mali, continuera tant qu’elle n’a pas en face la violence légitime de l’armée malienne.

    La récente débâcle des combattants de la CMA à Teninkou face à l’armée malienne est révélateur de cette maxime.

    C’est la peur d’un état fort qui forgera la paix au nord du Mali et non un hypothétique accord de paix incomplet et impopulaire.

    Mais la nouvelle politique d’autruche du gouvernement IBK est de fermer les yeux sur les voies et moyens devant rendre l’État malien et son armée forts tout en pensant qu’il suffit de tendre la main aux groupes armés illégaux pour façonner la paix au Mali.

    Il faut une armée malienne combattante c’est à dire bien formée, bien équipée, bien gérée et bien renseignée pour assurer les attributs d’un État fort qui s’affirme sur le territoire national.

    C’est le seul vecteur de la sécurité nationale garante de stabilité et de développement.

    Mais, 3 ans après début de la crise 2012, IBK et son gouvernement peinent aujourd’hui à mettre sur place une armée combattantes parce qu’ils n’ont pas pris la mesure de la profondeur de la crise qui sévit dans le pays.

    Ils sont plutôt illustrés dans les surfacturations des dépenses publiques à travers des marchés publics attribut au nom de l’armée.

    Le vérificateur général dans son dernier rapport signale un manque à gagner de plus 150 milliards de FCFA, ce qui annonciateur de la mauvaise gouvernance manifeste du pays.

    L’État malien sous IBK est en penne sans vision ni orientations dans aucun domaine.

    Ainsi ils laissent faire les milices d’autodéfense, le travail dévolu à l’armée malienne, parce qu’ils n’ont jamais mis nos soldats dans les conditions idoines de le faire pour la nation.

    Ils vont devoir laisser à la postérité la désormais nécessaire gestion des milices d’autodéfense dont il est certain que leur montée en puissance affaiblit aujourd’hui la CMA récalcitrante mais risquera de poser un problème futur soit d’exigences coûteuses soit de souveraineté au gouvernement du Mali et aux populations maliennes.

    Mais face à la démission larvée du gouvernement IBK réduit à signer des accords de paix, il faut seulement espérer que les exigences futures des milices d’autodéfense n’obèrent pas la souveraineté du pays ni n’abusent pas de nos populations durement éprouvées par cette crise qui n’en finit plus de faire couler le sang malien.

    Salute.

  2. J’espère que tous les juristes à côté d’IBK ne sont pas là pour lui pousser à signer la fin du Mali. Mais quand on réfléchi bien, il faut retenir que le Mali n’existe même plus depuis plus de quatre décennies avec le haut niveau, de népotisme, de clanisme, de corruption et de mauvais comportements.
    Prendre la direction des choses au Mali n’est pas chose facile et aisée, les intellectuels maliens sont impatients et intolérants avec de tels comportements personne n’aide personne, car cela met en émergence un égo trop fort de chacun. C’est dommage de voir que dès qu’on est dans un poste au lieu d’avoir des alliés, c’est de multiples ennemis qui pointent en anhilant tous les efforts du responsable par jalousie provoquée par l’égo trop fort.
    Changeons rapidement pour le bonheur du Mali qui est en voie de disparition.
    C’est MOUSSA MARA qui avait tout compris et très rapidement, car quand un pays n’a pas d’armée, il faut se focaliser sur les groupes capables de donner leur vie pour reconquérir la portion de la nation perdue. Notre armée a des hommes incapables de nous défendre, les fils des généraux et des colonels, des fils à Papa qui sont rentrés dans l’armée pour se faire la poche et non pour se sacrifier pour la nation malienne.
    En dotant fortement ces hommes des groupes d’autodéfenses, ils vaincront ses bandits, car ils sachent comment les battre parce qu’ils connaissent autant le terrain qu’eux.
    Bonne technique de la part de MOUSSA MARA.

  3. Vive un mali un et indivisible!!! La CMA maintenant la table est disponible pour nous, les enfants du mali. Les armes sous le drapeau, nous avons tous nos cordons ombilicale sous le baobab.

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