Lettre au chef du gouvernement : Prière M. le Premier ministre, ne nous laissez pas tomber !

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Modibo Kéita, Premier ministre du Mali (Credit Photo/AFP)
Modibo Kéita, Premier ministre du Mali (Credit Photo/AFP)

“Nous ne voulons pas descendre dans les rues pour crier notre colère et notre désespoir ; nous comptons sur votre implication personnelle pour lever les points de blocage. On vous prie Grand père de ne pas laisser tomber vos petits-fils même s’ils sont vos rivaux. Que Dieu sauve le Mali”. Tel est le cri de cœur de centaine de jeunes qui croyaient décrocher un job bloqué par l’Etat au chef du gouvernement.

Pour les jeunes Maliens, s’adresser à une autorité politique et administrative n’est pas courant puisqu’ils ne leur font plus confiance dans la résolution de leurs problèmes, notamment la question du chômage. Mais votre cas et la réputation qui est la vôtre nous oblige à vous solliciter et surtout à croire que vous pourrez soulager la souffrance des dizaines de milliers de jeunes Maliens qui ont cru décrocher un boulot avec la société Cissé Technologie et son agence de recrutement Sangaré Partners auprès de qui au moins 10 000 jeunes Maliens ont déposé leurs dossiers de candidature pour les postes ouverts dans le cadre du projet de mise en œuvre de la carte d’identité biométrique Cédéao couplée avec la carte Assurance maladie obligataire.

Nous sommes des ingénieurs, des juristes, des secrétaires, bref de toutes les spécialités. Nous sommes surtout des enfants de tout le monde, disons des pauvres qui vivent dans le Mali profond du petit village de Kayes à celui de Kidal, toutes les communautés confondues, toutes les religions, toutes les ethnies, en somme le Mali.

Ces pauvres jeunes attendent depuis des mois leur sort et ont dû mettre en veilleuse leur espoir d’une nouvelle vie puisque nous avions appris que le projet est bloqué par le gouvernement pour des raisons inconnues par nous. Mais cela nous semble totalement incompréhensible, voire inacceptable puisque les autorités qui doivent nous procurer du boulot, doivent plutôt encourager les initiatives privées et les opérateurs maliens qui créent des emplois.

Nous ne cherchons à défendre personne, mais nous vous demandons très humblement, M. le Premier ministre, de vous impliquer personnellement pour débloquer le dossier, car il y va de notre avenir car nous n’avons pas chaque jour à offrir à des milliers de jeunes une opportunité d’emploi. Nous ne voulons pas descendre dans les rues pour crier notre colère et notre désespoir ; nous comptons sur votre implication personnelle pour lever les points de blocage. On vous prie Grand père de ne pas laisser tomber vos petits-fils même s’ils sont vos rivaux. Que Dieu sauve le Mali.

Mamadou Diawara

Président du Collectif des jeunes Maliens pour la solidarité Aw Bè Kunko

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