Au cours d’une tournée de 32 heures à Abuja, Cotonou et Ouagadougou : Dioncounda Traoré élève les présidents Goodluck Jonathan, Yayi Boni et Blaise Compaoré à la Dignité du Grand-Croix de l’Ordre National du Mali

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Les présidents du Nigéria, Goodluck Gabele Jonathan, du Bénin, Thomas Yayi Boni, du Burkina Faso, Blaise Compaoré ont été élevés à la Dignité du Grand-Croix de l’Ordre National du Mali (la plus haute distinction décernée par cette institution) par le président de la République par Intérim, le Pr Dioncounda Traoré. C’tait au cours d’une tournée effectuée par ce dernier dans les capitales des trois Etats du jeudi 15 au vendredi 16 août.

 

Le président Dioncounda Traoré aux côtés du président du Nigéria, Goodluck Jonathan après l'avoir décoré
Le président Dioncounda Traoré aux côtés du président du Nigéria, Goodluck Jonathan après l’avoir décoré
Le président Dioncounda Traoré et  le président Thomas Yayi Boni lors de la cérémonie de remise de la décoration
Le président Dioncounda Traoré et le président Thomas Yayi Boni lors de la cérémonie de remise de la décoration

 

Le président Dioncounda Traoré remettant au président Blaise Compaoré le brevet du Grand Croix de l'Ordre National
Le président Dioncounda Traoré remettant au président Blaise Compaoré le brevet du Grand Croix de l’Ordre National

Abuja et Ouagadougou où il fut accueilli dans la sobriété et à Cotonou où le séjour a pris l’allure d’une visite officielle d’Etat (cérémonial pompeux avec un Grand Diner agrémenté par l’orchestre militaire servant de la musique moderne et l’exhibition de groupes folkloriques venus de toutes les régions du Bénin) le président Traoré a délivré le même message : la gratitude du peuple malien à ses hôtes qui, au moment crucial, ont su se mobiliser à ses côtés. Pour chasser le terrorisme et l’extrémisme religieux de la partie septentrionale de son territoire tombée sous leur joug durant dix huit longs mois. Et pour ramener le Mali dans le giron démocratique grâce à une élection présidentielle dont la réussite, saluée dans le monde entier, fait sa fierté.

Au président Goodluck Jonathan qui fut le premier à le recevoir, le Pr Dioncounda Traoré a eu ces mots : “ Votre pays souffre aussi des actes abominables du terrorisme. Il a besoin de ses troupes, de ses soldats, de tous ses soldats pour assurer sa sécurité intérieure contre les forces du mal qui ne prospèrent que dans la lâcheté des attaques contre les citoyens innocents. Pourtant, malgré cette pression intérieure, le Nigeria n’a pas hésité à mettre à la disposition du Mali ses soldats et ses moyens logistiques“.

De surcroît, a-t-il relevé, le président Jonathan, en tant que médiateur associé de la CEDEAO aux côtés de son homologue burkinabé Blaise Compaoré, s’est “dépensé sans compter pour que le Mali se remette debout“.

A Thomas Yayi Boni du Bénin, le président intérimaire a loué l’action déterminante qu’il a jouée alors qu’il présidait l’Union Africaine. ” Grâce à votre solidarité inscrite dans un élan unanime de nos voisins, de la CEDEAO, de l’Union Africaine ainsi que la communauté internationale, le Mali retrouve sa paix, son unité et sa démocratie qui avaient été compromises de longs mois“.

Dioncounda  a rappelé “le plaidoyer assidu et touchant” du Chef de l’Etat béninois, dès le début de la crise en janvier 2012, en faveur de la libération rapide des trois régions du nord du Mali occupées par les bandes armées rebelles, jihadistes et de narcotrafiquants et pour le rétablissement de la démocratie malienne.

Il ne s’est pas fait faute de rappeler l’attention particulière que Thomas boni Yayi lui a portée en lui rendant plusieurs fois visite dans l’hôpital parisien où il se soignait après l’agression, qualifiée de “tentative d’assassinat” par le ministère malien de la justice, dont il a été victime un certain 21 mai 2012 de triste mémoire.

Il n’a pas omis non plus de le remercier pour la présence d’un contingent béninois dans les effectifs de la CEDEAO d’abord, de la MINUSMA ensuite.

Sacrifiant à la règle de la réciprocité ou désireux de retourner à Dioncounda l’honneur qu’il lui a fait, le président béninois a, à son tour, élevé son hôte à la Dignité de Grand-Croix de l’Ordre National de son pays. En raison, a-t-il souligné, de la “maitrise remarquable avec laquelle” il a conduit la transition malienne à bon port.

Dernière étape de la tournée de 32 heures du président intérimaire dans la sous-région : le palais de Kosyam à Ouagadougou. Au président Blaise Compaoré, Médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, le Pr Dioncounda Traoré a dit que “le Mali n’est pas près d’oublier (sa) médiation ; une médiation patiente et parsemée d’embûches (qu’il) a su si adroitement contourner au point d’obtenir l’accord historique du 18 juin 2013“.

Lequel accord, a-t-il rappelé, a permis la tenue de l’élection présidentielle dans la région de Kidal. Une élection dont l’historicité “est une préfiguration du Mali de demain, plus jaloux de sa paix et de son intégrité “.

Le président Traoré a indiqué que le mérite de Blaise Compaoré est d’autant plus grand qu’il a su “encaisser critiques et réserves, subir nos passions sans jamais céder au découragement“.

Résultat : le Mali retrouve sa place au sein de la famille de la CEDEAO. Il s’est remis debout. Et, fort des leçons apprises, “il est fier de ce qu’il a pu réaliser et de ce que vous avez pu faire pour lui “, relèvera t-il à l’adresse du président Compaoré.

Les trois chefs d’Etat ont tenu à exprimer leur joie et leur fierté d’être récipiendaires du Grand-Croix de l’Ordre National du Mali. Ils en ont vivement remercié le président Traoré ainsi que le peuple malien tout entier. Ils ont réitéré leur disponibilité à accompagner le Mali aussi longtemps que cela sera nécessaire. Ils ont exprimé leur totale satisfaction quant à la réussite du scrutin que le Mali vient de vivre et félicité l’autorité de transition qui en a été le maître d’œuvre. Ils ont demandé au président Traoré de transmettre leurs vives et chaleureuses félicitations au président nouvellement élu, Ibrahim Boubacar Keïta et l’ont assuré de leur soutien et leur solidarité.

Cette tournée de Dioncounda Traoré incluait initialement le Tchad et la Côte d’Ivoire dont les Chefs d’Etat, Idriss Deby Itno et Alassane Ouattara (également président de la CEDEAO) devaient être honorés eux aussi par Dioncounda Traoré. Mais des raisons de calendrier en ont décidé autrement. Ce n’est que partie remise, murmure-t-on dans l’entourage présidentiel.

 Rappelons que le président français, François Hollande, a reçu la même distinction honorifique des mains de Dioncounda Traoré en marge de la Fête commémorative du 14 juillet à Paris. Une cérémonie qui a vu des soldats africains de la MINUSMA – dont des Maliens – défiler aux côtés de leurs homologues français sur le boulevard des Champs Elysées pour célébrer la fraternité d’armes franco-africaine.

           

*Saouti  HAIDARA*

Envoyé Spécial

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5 COMMENTAIRES

  1. CE VIEUX PEDOPHILE EST UN PUTAIN D’ESCROC.IL CREE DES PROBLEMES AVEC LA NOMINATION DE CE CHENAPAN COMME GENERAL,MAINTENANT IL SE BARRE RAPIDEMENT POUR ALLER FELICITER DES PAYS DE LA PLANETE.BANDE DE FRIPOUILLE.SURTOUT DE SALUER UNIQUEMENT LES PAYS AFRICAINS,IL FAUT JUSQU’AUX STATES,MEME BANKI MOON DOIT ETRE SALUER.

  2. Que Mr Diancounda fasse attention a ne pas mettre le Mali en porte a fau avec les pays frères et amis.
    Dans tout ça, qu’est ce que Blaise a fait ? Rien ! il a seulement exploiter le malheur de notre pays pour se faire des privilèges auprès de la France.
    Si non le président Tchadien Idriss Debi est le seul a qui le Mali doit son intégrité, après lui vient celui du Niger.

  3. Je dois boucher,bon courage à toutes et à tous que Dieu nous bénisse!

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