Le ministre Abdel Karim Konaté à la cimenterie de Gangonterie : L’unité industrielle de 1200 travailleurs sera inaugurée le 21 décembre 2012

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Malgré des retards dans certains domaines, liés surtout à l’acheminement et l’installation de certains équipements sur le site et à la réalisation de la centrale thermique, la cimenterie de Gangonterie, dans le cercle de Bafoulabé,  est fin prête pour produire d’ici la fin de l’année 2012 du ciment Made in Mali.

Abdel Karim Konaté, ministre du Commerce

Le constat en a été fait vendredi dernier par le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karim Konaté, qui été informé par la direction de l’usine de l’inauguration de cette unité le 21 décembre 2012.

Nonobstant la situation très difficile que traverse notre pays, le Mali continue de faire l’objet de convoitises de la part des investisseurs, surtout asiatiques. Après l’inauguration, le 12 novembre dernier, du Complexe sucrier du Kala Supérieur ou N- Sukala, voici donc la cimenterie de Gangonterie, dans le cercle de Bafoulabé.

En visite de terrain dans cette unité industrielle, le vendredi 30 novembre 2012, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karim Konaté, accompagné du Gouverneur de la 1ère Région, et sa délégation, composée de membres de son cabinet, de la Directrice nationale des industries, Mme Traoré Haby Sow, et du Directeur national du commerce et de la concurrence, Mahamane Ansoumane Touré, ont été informés de l’achèvement complet des travaux de l’usine et de sa prochaine inauguration officielle.

Pour un investissement de 80 milliards de nos francs, cette cimenterie va employer au total 1 200 travailleurs, dont 400 permanents. Située à une centaine de kilomètres de la ville de Kayes, l’usine dispose d’une réserve de calcaire estimée à plus de 35 millions de tonnes. Mais, pour pouvoir assurer plus de 50 ans de production, la cimenterie de Gangonterie a encore besoin de 10 à 15 millions de tonnes de réserve en calcaire.

Selon certains spécialistes présents lors cette visite du ministre du Commerce et de l’Industrie, il n’y aura aucun souci, car le sous-sol des collines de Gangonterie renferme encore du calcaire en quantité suffisante. Unité industrielle de la société Diamond Cement Mali SA (DMC), la cimenterie de Gangonterie, avec l’usine de Dio-Gare, dans le cercle de Kati, va produire 1 000 000 de tonnes de ciment par an, soit la moitié des besoins nationaux, estimés à 2 000 000 de tonnes par an.

Avec un capital social de 22 000 000 000 de FCFA, réparti entre le Gouvernement de la République du Mali, les secteurs public et privé de notre pays et les promoteurs indiens du groupe DCM, filiale de West African Cement SA (WACEM SA), l’usine de Gangonterie dispose d’un concasseur d’une capacité de transformation de 500 tonnes à l’heure, qui sert aussi à granuler le calcaire jusqu’à 25 millimètres carrés.

L’usine sera ravitaillée en électricité à partir de 26 générateurs, pour une capacité de 26 mégawats alors que le besoin total est estimé à 14 mégawats. Gangonterie dispose également d’un broyeur d’une capacité de 250 tonnes à l’heure. Au plan environnemental, la société a produit une étude d’impact dont le suivi sera assuré par un comité ad hoc.

La cimenterie de Gangonterie, c’est aussi une technique de fabrication moderne, quasi inexistante dans les cimenteries de la sous-région, selon ses responsables. En effet, elle utilise pour la composition du clinker, principale composante du ciment, 2% d’oxyde de fer. Dans le cahier des charges, les partenaires indiens de Diamond Cement Mali SA s’engagent, au cours de la production, à procéder progressivement à un transfert de compétences aux travailleurs maliens, par des formations à l’endroit des travailleurs maliens dans certaines unités étrangères de Diamond Cement.

En recevant le ministre et sa délégation à Gangonteri, le Directeur de Diamond Cement Mali, N. Yedu Kondalu, a remercié le gouvernement pour son accompagnement sans faille dans la réalisation de ce projet. Il a aussi rendu un hommage mérité aux populations de la zone qui entoure l’unité.

Pour sa part, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Abdel Karim Konaté, a assuré les partenaires indiens que des dispositions seront prises pour lutter efficacement contre la fraude. S’agissant de la distribution, il a affirmé qu’il n’y aura pas de problèmes non plus, car des discussions ont été déjà menées avec les distributeurs maliens.

S’adressant aux travailleurs de la société, tout en reconnaissant la légitimité et la légalité de certaines de leurs revendications, le ministre Konaté leur a demandé de tout mettre en œuvre pour que ces éventuels différends puissent être réglés de manière à ne pas entraver l’ordre et la quiétude à l’usine.

Pour rappel, le projet de la Société Diamond Cement Mali est une cimenterie intégrée, avec clinkérisation et broyage de ciment, dont une partie est implantée à Astro, dans le village de Gangoterie, Cercle de Bafoulabé, Région de Kayes, et l’autre, uniquement de broyage, à Dio-Gare, dans le Cercle de Kati, Région de Koulikoro. Elle est l’une des unités de cimenterie de la Société Diamond Cement Mali SA (DCM-SA).

Pour la commercialisation du ciment, l’usine envisage de majorer un peu le prix de la tonne, qui sera cédée désormais à 74 500 FCFA à Gangonterie et à 87 500 à Dio Gare. Cette augmentation s’explique par la mise en place d’une centrale thermique qui a coûté 8 milliards de nos francs.

Yaya Samaké, Envoyé spécial à Kayes

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