Appui au processus électoral : Une mission des Nations Unies rentre bredouille de la CENI

3

Une mission des Nations Unies séjourne actuellement dans notre pays, pour faire le point de l’organisation du processus électoral au Mali, à la demande du Président de la République par intérim, le Pr Dioncounda Traoré. Elle a eu une première rencontre, le mardi 20 novembre dernier, avec la Commission électorale nationale indépendante (CENI), à son siège à Korofina.

Cette mission a été reçue par le premier Vice-président de la CENI, Issaga Kampo, avec quelques membres de son Bureau national. La mission est conduite par Tadjoudine Ali Diabacté, Directeur adjoint de la Division de l’assistance électorale au siège de l’ONU.

Le moins que l’on puise dire, c’est cette mission est rentrée bredouille de cette visite à la CENI. En effet, les membres de la mission onusienne n’ont pas reçu de réponses définitives concernant les points qui ont fait l’objet de leurs échanges avec les membres de la structure chargée de la supervision du processus électoral au Mali.

La mission était venue demander à la CENI s’il était possible d’organiser des élections avant la libération de nos territoires occupés. Sur cette question, les membres de la Commission ont été très clairs, et ont fait savoir à la délégation que cette prérogative relevait de la seule compétence des autorités de l’Etat malien, le gouvernement en l’occurrence.

Autre sujet abordé, la liste électorale. Faut-il faire les élections avec un fichier issu du RAVEC ou avec le célèbre Fichier électoral consensuel (FEC)? Les membres de la CENI ont répondu qu’ils attendaient l’issue d’une rencontre qu’ils devraient avoir avec l’administration et la Délégation générale aux élections (DGE). Les deux parties ont ensuite discuté des délais nécessaires à l’organisation des élections.

Du côté des missionnaires, le chef de la délégation a déclaré qu’ils assisteront le Mali pour l’organisation des élections crédibles et transparentes, dont les résultats seront acceptés par tous.

Youssouf Diallo

Commentaires via Facebook :

3 COMMENTAIRES

  1. LES USA VEULENT LES ELECTIONS AVANT L INTERVENTION !!!!!

    LES MALIENS VEULENT L INVERSE!!!!!!!

    QUI A RAISON ?

    LES MALIENS !!!!!!!

  2. Si l’ONU veut aider le Mali à organiser des élections crédibles, tant mieux. Une chose est sûre, les appuis extérieurs des USA et de l’UE sont conditionnées à la reprise d’une démocratie.

    Au Mali, mis à part les opportunistes vulgaires( je veux dire les leaders de la classe politique actuelle), on aspire vraiment à lavènement d’élus légitimes issus d’élections avec une forte participation des populations.

    M. Sanogo n’est pas un égoiste pour s’y opposer. Présentement, il a tout le droit d’user de son influence, parcequ’au paravent de vulgaires opportunistes ont amassé les richesses de ce pays durant 20 ans, au nom de la démocratie.

  3. Crise, nation et pouvoir: le Mali qui s’affaisse.

    Au moment où le combat de coq s’estompe entre le Mnla et le Mujao à Ménaka, Romano Prodi, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Sahel estime à septembre 2013 la date d’une éventuelle intervention militaire étrangère au Mali.

    Diversion ou réelle estimation?

    En tout cas, ce délai grand format contraste avec les accélérations des événements politiques, diplomatiques et militaires des dernières semaines qui se sont achevés à Abuja le 11 novembre 2012 par l’adoption d’un “concept d’opération” devant être défendu à l’Onu par les pays africains en faveur d’une action militaire étrangère au nord du Mali.

    Par ailleurs l’union européenne, en posant quatre conditions au Mali, pour reprendre la plénitude de sa coopération avec le Mali, emboîte le pas aux États-Unis d’Amérique pour ce qui est le respect de la légalité constitutionnelle au Mali.

    Elle posent comme conditions, entre autres, l’organisation des élections et la mise à l’écart des putschistes du 22 mars dans l’exercice du pouvoir transitoire pour bénéficier de la plénitude de l’aide européenne.

    Les maliens à travers CMD et ses gouvernements de copains familiaux, Dioncounda Traoré et les membres du Cnrdre ne cessent de défier américains et européens pour saboter chaque jour la légalité constitutionnelle au Mali et faire la promotion de l’illégalité militaire et civile à travers la carte blanche donnée à l’organisation illégale qu’est le Cnrdre, ses membres et ses partis et associations politiques supporteurs, dans la conduite des affaires de la transition politique au Mali.

    Leur dernière trouvaille, ce sont les “concertations nationales” ou sa mascarade qu’ils veulent substituer à notre constitution pour diriger le Mali dès le 26 novembre 2012, au moment même ou tout le monde s’active pour aider le Mali, malgré la panne de légalité constitutionnelle déjà inquiétante dans le pays.

    C’est un véritable pied de nez à tous ceux qui aspirent à voir un Mali démocratique.

    Du coup notre pays, avec les souffles du chaud et du froid des dirigeants de la transition politique, n’est plus crédible au yeux de nos partenaires européens et américains.

    C’est pour cela qu’ils nous la jouent eux aussi à l’envers, en nous imposant la négociation contre nature avec les criminels du Mnla, qu’ils savent non sérieux et non crédibles également.

    Mais entre nous quelle est la différence entre non crédible et non crédible?

    Franchement rien!

    Donc le Mnla requinqué par ces appels à négociation a commis l’erreur aussi arrogante que fatale de s’attaquer au Mujao, c’est à dire son grand frère et le résultat n’est pas du tout beau à voir: un véritable carnage à Ménaka, un peu comme Aguelhoc élevé à la puissance deux.

    Blaise Compaoré se prend trop au sérieux avec ces guignols du Mnla crime, qui deviennent du coup ses enfants adoptifs un peu trop gâtés.

    CMD le grand troubadour de la transition qui rêve de diriger le Mali comme président après l’avoir fait comme premier ministre “pleins pouvoirs nuls”, multiplie les contradictions et les voyages inutiles pour finalement revenir à la cage négociation avec le Mnla et Ansardine (après tant de crimes abominables de ces deux organisations criminelles), c’est à dire exactement au même stade où se trouvaient ATT et son régime juste avant le coup d’état qui les ont balayés le 22 mars 2012.

    22 mars 2012, 22 novembre 2012, cela fait 8 mois jour pour jour que le Mali tourne en rond sans avoir ni une orientation claire sur la conduite de la transition politique incrédule (qu’on n’aurait j’aimais entammé simplement en refusant le coup d’état stupide, inutile et dangereux pour notre pays) ni une vision claire pour régler le problème du nord (guerre ou négociation même l’Onu ne le sait plus malgré l’activisme de François Hollande, car le Romano Prodi le prédit pour septembre 2012 si jamais guerre il y aura).

    Mais le Mali a perdu entre temps et bêtement, sa démocratie, sa stabilité politique, sa cohésion sociale et son dynamisme économique, le pays qui était à genou s’affaisse maintenant sur lui même comme un loup servier s’écroule sous les balles de chasseurs professionnels.

    Chaque jour que Dieu fait, les populations du nord du Mali souffrent en majuscule alors que Bamako et ses responsables politiques et militaires brillent en minuscule par une incrédule irresponsabilité qui me laisse pantois.

    Ainsi va le pays de Soundiata Keita et de Modibo Keita.
    Quel gâchis!

Comments are closed.