Après les assassinats à la radio Tahanint de Tombouctou : Les terroristes sèment la psychose à la Minusma

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Une patrouille de la Minusma
Une patrouille de la Minusma

Le triple meurtre perpétré sur le personnel de la Radio Tahanint Fm soulève les vagues à Tombouctou. Pendant ce temps, le mystère demeure malgré une forte mobilisation des forces armées et de sécurité, la terreur vient d’embraser la MINUSMA dans les rangs de laquelle une grande psychose s’est installée après des menaces de liquidation physique contre ses travailleurs locaux.

 

La Mission intégré multidimensionnelle des nations-unies pour le Mali était déjà sur le qui-vive avec une première alerte d’une arrivée massive de combattants Syriens à quelques kilomètres de Tombouctou via la Mauritanie qui partage un régime de libre circulation avec le pars de Bachar Al Assad. Le sentiment de crainte est brusquement monté de quelques crans parce que corroboré par l’épisode sanglant survenu dans la soirée du jeudi dernier à la Radio Tahanint FM où un agent et deux de ses compagnons ont été froidement abattus en pleine rue.

Pendant que tous s’interrogent sur les motivations et l’origine de ce triple meurtre aux relents de règlement de compte selon des sources concordantes, une autre vague de psychose a déferlé sur la MINUSMA dont les agents vivent depuis deux jours avec la hantise des fantômes de l’assassinat programmé. Il nous revient, en effet, que des terroristes tapis dans la vile des 333 Saints la sillonnent dans l’anonymat munis d’une liste de travailleurs locaux de la MINUSMA voués à l’abattage.

Les agents de la MINUSMA découchent

L’alerte a été donnée précisément lorsque deux inconnus de la ville, en compagnie de leur guide et interprète, ont débarqué une première fois dans la matinée du samedi au domicile d’un agent figurant sur leur liste. Après avoir échangé avec son épouse pour obtenir quelques détails sur ses mouvements, les visiteurs ont effectué deux autres passages suspects au point de mettre la puce à l’oreille de son épouse. Cette dernière, après les avoirs mis sur une fausse piste, a pris soin d’en informer au téléphone son époux puis la police qui lui a conseillé de rentrer à son familial. Ses présomptions sur une intention licencieuse des visiteurs ont été finalement corroborées lorsqu’elle s’est rendue compte qu’elle était discrètement suivie tout le long du chemin, dont elle s’est finalement détournée pour rejoindre le Commissariat de police. Sur conseil de la même Police, qui n’a toutefois rien entrepris pour mettre la main sur les personnes suspectes.

Il n’en fallait pas plus, en tout cas, pour sonner l’alerte et un bruyant remue-ménage dans les rangs de travailleurs de la MINUSMA à Tombouctou où rien que les agents sous contrat à durée déterminée constituent deux bonnes centaines. Le téléphone-mobile aidant, la plupart d’entre eux se sont rendus au Commissariat de Police de la localité avant de converger vers le bureau de la mission onusienne sis à l’Hôtel Andranakane. C’est là que la majorité des employés de la MINUSMA  ont trouvé protection la nuit du samedi à dimanche, de peur d’être la cible d’un assassinat à domicile. Au moment où nous mettions sous presse la psychose n’avait pas baissé et la tension monte dans les rangs de leur organisation syndicale qui envisage de négocier une ‘’déportation’’ massive vers la capitale. En tout cas, nos sources indiquent que la question sera examinée avec leurs employeurs, ce lundi, lors d’un entretien par vidéo-conférence entre leurs syndicalistes et la représentation onusienne à Bamako. En attendant l’issue des pourparlers, on peut d’ores et déjà s’interroger si la nouvelle donne va contribuer à fléchir la position de la MINUSMA sur la lutte contre le terrorisme.

La Rédaction 

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