Deuxième session ordinaire de la Cour d’assises de Bamako : 61 dossiers inscrits au rôle dont celui du djihadiste Béchir Sinoum, des deux Espagnols et d’un Vénézuélien accusés de meurtre et complicité

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    Les travaux de la deuxième session ordinaire de la Cour d’Assises de Bamako débuteront ce jeudi 27 octobre à la Cour d’Appel. Au menu, 61 dossiers concernant plus d’une centaine de personnes accusées, chacune selon son cas, d’atteinte aux biens publics, d’escroquerie, de vols et vols qualifiés, de viols, de pédophilie, d’infanticide, d’assassinat, de tentatives d’assassinat, de meurtres et de tentatives de meurtre, de trafic international de drogues, d’enlèvement d’enfants. Entre autres.

     

    L’une des particularités de cette session sera le jugement du djihadiste tunisien Béchir Sinoun pour activité terroriste. Il s’agit du jeune Tunisien qui avait perpétré une attaque contre les locaux de l’ambassade de France à Bamako, le 5 janvier dernier. Ce dernier sera jugé lors de la clôture de cette session le 28 novembre.

     

    L’autre grosse affaire est relative à l’assassinat d’un Ukrainien par deux Espagnols et un Vénézuélien. Ces derniers avaient tué l’Ukrainien le dimanche 22 août 2010.

     

    Accusés de meurtre et complicité et détention illégale d’armes à feu, Aquiline Souasa Méranda, Miguel Angel Devesa Mera et Gustavo Valencia Sepolveda passeront à la barre le mardi 8 novembre.

     

    Rappelons que Béchir Sinoun a fait exploser une bonbonne de gaz devant l’ambassade de France le 5 janvier dernier. L’enquête révèlera  qu’il est un élément déchu d’une mouvance d’AQMI et qui en agissant de la sorte, avait voulu impressionner ses chefs pour retrouver leur faveur.

    Son attentat ayant échoué, Béchir Sinoun a été interpellé sur les lieux et mis sous surveillance dans les locaux de la Sécurité d’Etat. Il s’était évadé des locaux des services de renseignements mais a été repris à Gao, au nord du Mali, par des éléments de la gendarmerie. Une évasion qui aura donc duré moins de 72 heures.

     

    Quant à Aquiline Souasa Méranda, Miguel Angel Devesa Mera et Gustavo Valencia Sepolveda, les trois hommes ont été arrêtés après avoir été surpris par des policiers en train de découper à la scie électrique le corps d’un Ukrainien, Thomas Krusk en menus morceaux comme s’il s’agissait d’une viande de boucherie, que l’un d’eux venait d’abattre dans la zone industrielle de Bamako.

     La victime a été tuée de trois balles tirées à bout portant avant d’être déchiquetée dans un entrepôt de ciment appartenant à l’un des deux Espagnols.

    Bandiougou DIABATE

     

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