Nous les jeunes : Crise au Nord-Mali : Les jeunes rompent le silence

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    Compte tenue des problèmes que connaît le Mali, particulièrement le Nord du pays, tous les maliens sont sensibles à cette situation, singulièrement  les jeunes. Et c’est face à  situation que les jeunes ont décidés de rompre le silence.

     

    Rokia Sylla, étudiante à la FSEG

    « L’insécurité est certes un problème majeur auquel les Etats du tiers monde doivent  très rigoureusement prendre avec le maximum de sérieux. La prolifération des armes juste après la guerre de la Libye constitue un enjeu important de l’insécurité. L’OTAN a offert des armes aux rebelles libyens afin de déloger le Colonel Kadhafi, maintenant après la Guerre, va-t-elle désarmer ces rebelles ? Eh bien, la réponse est claire aujourd’hui, les armes continuent de circuler et aucune politique n’est entreprise pour rompre avec cela ».

     

    Sali Keïta, sage-femme  au Point G

    « Avant même que la communauté internationale ne cherche à prendre ses responsabilités je dirai qu’il faut d’abord qu’elle soit honnête… Car pour l’instant, nous (africain et citoyen du monde) n’avons pas besoin d’elle ! »

     

    Youssouf Niambelé, travailleur à l’Agence immobilière Térana

    « Le problème du Nord est trop flou et complexe, il y a la part de la France qui a envoyé des espions. Et après que ces derniers sont   kidnappés, elle profite de la situation pour imposer sa base au nord. D’autres aspects sont là aussi, car on sait que le nord-Mali a toujours suscité des problèmes ».

     

    Djibril Tangara, stagiaire

    « L’insécurité au nord n’est pas du tout la faute aux rebelles ; je dirai plus tôt que ces justes des bandits armés entretenus par l’argent des contribuables maliens. Qu’on dépolitise l’affaire du nord qu’on donne a nos militaires les moyens nécessaires pour géré cette affaire juste deux semaines et que la politique ne s’en mêle pas, nous allons voir. Il y a combien de projet de développement et de milliard destinés a cette zone? Ces des gens qui sont habitué à prendre des centaines de millions dans les enlèvements et rôtir des moutons à prendre du thé et à côté des belles femmes. Si tu proposes à ces derniers un salaire mensuel et qu’ils partent bossé tout les matins croyez-vous qu’il va accepter? Soyons réaliste et éradiquons par la dernière rigueur ces bandits qui ne sont pas content lorsqu’on les coupes les chemins de leur trafic de drogue et d’armes. Le jour où on aura le pétrole au nord sa sera comment? »

     

    Fanta Diarra, étudiante à l’ENI

    « Ce sont les accords qui ont détruits tous le Nord, les Accords d’Alger pour la restauration de la paix, de la sécurité et du développement dans la région de Kidal, sont des accords fixant les modalités du développement du nord Mali, ils permettent un retour à une normalisation des rapports entre la huitième région du Mali, la zone de Ménaka et l’État malien. Ils font suite au soulèvement touareg du 23 mai 2006 à Kidal et à Ménaka au Mali ».

     

    Tout compte fait, cette situation dans le septentrion donne à réfléchir à tous les citoyens car les régions du nord-Mali regorgent d’un immense potentiel touristique qui attire annuellement plus d’une trentaine de milliers de visiteurs internationaux. Les retombées de cette activité sont estimées à plus de 6 milliards FCFA. Le tourisme est un moyen vital pour la survie des populations du nord et pour tout le Mali. Ce tourisme est aujourd’hui menacé rendant du coup, la saison touristique sérieusement compromise par l’insécurité qui prévaut au nord Mali. Les jeunes lancent un appel au gouvernement actuel de trouver une solution afin que cette quiétude d’antan revienne.                             

     

     

    Propos recueillis par Cheick Oumar Keita


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