Ouverture des négociations entre le Mali et les groupes armés à Alger : Le gouvernement disposé à participer à des pourparlers inclusifs pour un accord de paix définitif

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attelage - Soutien
Moussa Mara

Le samedi dernier, la Primature a organisé une cérémonie de rupture du jeûne, à l’intention des membres du gouvernement et des organisations de la société civile.

 

Avant la rupture du jeûne, suivie d’une prière collective, le chef du gouvernement, Moussa Mara a animé un point de presse qui avait un seul point : l’ouverture, le 16 juillet prochain, des pourparlers entre l’Etat et les groupes armés du nord.

 

Le premier ministre a tenu à insister sur la volonté du chef de l’Etat et du gouvernement, à participer à ce processus de pourparlers, mais également à y contribuer pour obtenir des accords qui puissent garantir la paix et la sécurité de manière durable et définitive, dans le septentrion malien.

 

Dans la déclaration qu’il a lue (et dont nous publions intégralement le contenu), Moussa Mara souligne que la partie malienne s’engage dans ce processus animée par la volonté de faire en sorte que ces futurs accords soient les derniers autours des questions du nord.

 

Le chef du gouvernement a profité pour donner plus de détail sur la composition de la délégation malienne qui se rendra à Alger. «Nous allons y participer, au niveau du gouvernement, à travers une équipe constituée de plusieurs ministres sous l’égide du ministre des affaires étrangères», a indiqué le chef du gouvernement. Qui précise que la délégation gouvernementale sera appuyée, à Alger, par une équipe d’experts de compétences et d’expériences avérées sur ces questions.

 

Pour Moussa Mara, il s’agit également d’une équipe de «patriotes», et représentative de l’ensemble des composantes de la nation malienne. «Ces experts vont travailler avec les ministres pour que nous puisions arriver le plus rapidement possible à des accords inclusifs, détaillés, globaux, qui traitent de l’ensemble des questions pouvant entrer en jeu pour résoudre définitivement la problématique du nord de notre pays», a déclaré le chef du gouvernement.

 

Pour le chef du gouvernement, à Alger, il s’agira de prendre part à des pourparlers entre fils et filles du Mali, qui devraient se tourner définitivement vers la nécessité de bâtir ensemble un avenir commun. «Cet avenir, nous ne pourrons le bâtir que dans le don de soi, dans le sacrifice mutuel, dans les efforts que chacun doit faire en allant vers l’autre et dans le dépassement que nous devons tous faire de tout ce qui s’est passé les années précédentes.

 

Cet esprit de pardon, le gouvernement l’a; cet esprit de réconciliation, il l’a. Cet esprit d’unité et d’entente nous anime tous les jours», a conclu le chef du gouvernement.

 

Papa Sow

 

 

Encadré

Déclaration du premier ministre Moussa Mara au sujet de l’ouverture des pourparlers prévus le 16 juillet, à Alger

Nous vous remercions d’avoir répondu de manière massive à notre invitation pour vous parler des futurs pourparlers qui auront lieu à partir du 16 juillet 2014, en Algérie.

 

Au préalable, je souhaiterais insister sur la volonté du chef de l’Etat et du gouvernement, à participer à ce processus de pourparlers et à y contribuer pour obtenir des accords qui puissent garantir la paix et la sécurité de manière durable et définitive, au nord de notre pays.

La paix et la sécurité qui permettront d’engager enfin le processus de réconciliation, le processus de développement, pour le bonheur de tous nos compatriotes qui vivent dans les régions de Tombouctou, de Gao et de Kidal, le processus développement de l’ensemble de notre le pays. Tant est que la question du nord a hypothéqué et continue d’hypothéquer l’avenir.

 

Nous nous engageons dans ce processus animés par la volonté de faire en sorte que ces futurs accords soient les derniers autours des questions du nord de notre pays.

 

Nous allons y participer au niveau du gouvernement à travers une équipe constituée de plusieurs ministres sous l’égide du ministre des affaires étrangères.

 

Nous allons participer au processus avec une équipe de compétences, d’expériences avérées sur ces questions; des personnes qui ont une connaissance profonde de tout ce qui est en rapport avec les questions du nord, une équipe représentative de l’ensemble des composante de la nation malienne, et une équipe de patriotes qui vont travailler avec les ministres pour que nous puisions arriver le plus rapidement possible à des accords inclusifs, détaillés, globaux, qui traitent de l’ensemble des questions pouvant entrer en jeu pour résoudre définitivement la problématique du nord de notre pays. Je voulais insister personnellement et au nom du chef de l’Etat et du gouvernement, sur l’état qui nous anime : un état d’esprit de paix, d’unité entre les fils et les filles du Mali. Qu’ils soient du nord, du sud, de l’est de l’ouest, qu’il soit de Kidal, de Kayes, de Koulikoro, qui tous unis, devraient se tourner définitivement vers l’entente, vers la paix, vers la réconciliation. Et devraient se tourner définitivement vers la nécessité de bâtir ensemble un avenir pour nos enfants. Cet avenir nous ne pourrons le bâtir que dans le don de soi, dans le sacrifice mutuel, dans les efforts que chacun doit faire en allant vers l’autre, dans le dépassement que nous devons tous faire de tout ce qui s’est passé les années précédentes. Cet esprit de pardon, le gouvernement l’a ; cet esprit de réconciliation, il l’a. Cet esprit d’unité et d’entente nous anime tous les jours. Nous savons que c’est avec tous les frères maliens, qu’ils soient arabes, tamasheq, sonhrai, peuls, bambara, Malinké, que nous pouvons bâtir un Mali prospère, un Mali de paix.

 

 

Nous engageons donc ce processus avec cet état d’esprit. Tous ceux qui joueront un rôle, que ce soit au niveau du gouvernement, que ce soit au niveau de la plateforme des experts qui vont accompagner le gouvernement, sont animés de cet état d’esprit.

 

Nous profitons pour lancer un appel à l’endroit de l’ensemble de nos compatriotes, pour dire qu’un processus de paix nécessite des efforts de part et d’autre, un processus de paix nécessite des compromis de part et d’autre, des efforts pour le Mali, des efforts pour la prospérité du Mali, des efforts pour la paix et la sécurité de nos enfants.

 

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