L’amnistie se précise-t-elle pour ATT ?

1
Amadou Toumani Touré - Dakar - L’amnistie
Amadou Toumani Touré, l’ancien président malien.
Getty Images

Le président de la République Ibrahim Boubacar Keita a entamé dimanche une visite économique à Dakar. Cette visite, selon la version officielle, vise à donner un coup de fouet à la coopération économique entre ces deux pays voisins liés par l’histoire et la géographie. Selon une autre source digne de foi, la visite d’Etat d’IBK pourrait être une occasion pour discuter d’une éventuelle mesure d’amnistie au bénéfice de l’ex-président de la République Amadou Toumani Touré, en exil avec sa famille depuis 2012 à Dakar, suite à un coup d’Etat orchestré par certains militaires dont le leader était un certain Amadou Haya Sanogo. Pour beaucoup d’observateurs, cette hypothèse ne doit pas être minimisée, si l’on sait le combat que l’actuel président sénégalais Macki Sall ne cesse de mener pour défendre le général déchu. Ceci permettra d’amorcer un processus de dialogue et de réconciliation tant souhaité par les plus hautes autorités du pays. Peut-être que la récente visite d’IBK à Mopti, un bastion de l’ex-président ATT, en est pour quelque chose. En outre, selon un constitutionaliste, le président de la République dispose d’un pouvoir discrétionnaire qui lui permet d’accorder une amnistie à qui il veut. En le faisant, IBK pourrait jouer un grand rôle dans le processus de réconciliation en cours.

SBM éteint son phone

Pour la composition du gouvernement Moussa Mara, il avait été proposé à Soumeylou Boubèye Maïga de devenir ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, il n’en a pas voulu. Il a fait savoir qu’il veut rester à son poste au niveau de la défense et des anciens combattants. Après, il lui a été proposé de devenir ministre de l’Intérieur. Selon nos sources, il a encore refusé. C’est après ce refus que Soumeylou Boubèye Maïga a éteint son téléphone portable jusqu’à la nomination des membres de l’équipe gouvernementale. C’est quand il a pris connaissance des noms des membres du nouveau gouvernement, il a ouvert son téléphone portable pour répondre aux appels de félicitations de ses parents, amis, alliés et militants de son parti et d’autres personnalités du pays.

 

Modibo chez Alpha

Après l’attaque du domicile du président Konaré, plusieurs personnalités ont témoigné leur compassion à la famille Konaré. C’est dans ce cadre que l’ancien Premier ministre et non moins président des Fare, Modibo Sidibé, en compagnie de son ami Alou Sow, sont allés rendre visite aux Konaré. Sur place, ils ont trouvé Adam Bah Konaré. Modibo Sidibé était venu apporter son soutien à la famille Konaré en ces moments difficiles, qu’elle traverse. Adam Ba Konaré a expliqué aux deux visiteurs comment elle a vécu cette nuit avec les enfants et petits enfants qui étaient dans la maison avec elle. Après les échanges, Modibo Sidibé et Alou Sow ont pris congé de la famille Konaré. Lors de leur passage, Alpha Oumar Konaré, le premier président démocratiquement élu du Mali, n’était pas revenu de sa mission en Egypte. Il est de retour. Il a pris avec beaucoup de philosophie l’attaque de son domicile. On se rappelle que depuis le 8 juin 2002, quand il a quitté le Palais de Koulouba, Alpha Oumar Konaré ne s’est jamais prononcé sur la situation politique au Mali.

Mara déçoit

Moussa Mara, lors de la rencontre avec la presse le mercredi 9 avril 2014, a dit clairement que «face à la complexité de la situation au Nord de notre pays, cette crise ne peut pas être résolue dans l’immédiat». Cette  déclaration est perçue comme une déception. Les Maliens qui souhaitent que la situation de Kidal soit réglée prioritairement, pour ne pas dire la crise au Nord du Mali, ont très mal accueilli cette phrase de Moussa Mara, l’actuel Premier ministre. Les Maliens n’ont certainement pas fait attention, sinon IBK l’avait dit avant Mara, lors de sa rencontre avec nos compatriotes de la Côte d’Ivoire : «Même si moi, je ne peux pas résoudre cette crise, d’autres Maliens le feront. Mais ce qu’on nous demande aujourd’hui, est impossible ! Nous l’accepterons pas». IBK oublie que les Maliens ont voté en masse pour qu’il trouve une solution à la crise malienne ; pour ramener la paix et la quiétude dans le nord du pays.

Nouveau passeport

L’ancien Premier ministre Oumar Tatam Ly, après avoir fait la passation de service avec Moussa Mara, n’est pas retourné chez lui à bord du véhicule que l’Etat lui avait confié dans l’exercice de ses fonctions, mais à bord d’une Prado 4X4 (plaque N°100-CD 042), qui serait une voiture diplomatique. Ce qui a surpris les travailleurs de la Primature, lesquels apprendront plus tard que leur ancien patron a changé de passeport, le même mercredi. Comme pour dire qu’il n’a pas besoin d’un passeport diplomatique, qui pouvait pourtant lui accorder des avantages et autres facilités au niveau des aéroports.

Mara à ses disciples

Moussa Mara a rencontré les membres de son parti pour leur expliquer le choix porté sur lui par le président de la République. Comme il l’a fait avec la presse. C’était pour rassurer ses disciples- pardon- ses militants, qu’il n’oubliera personne ; mais qu’il est avant tout au service de la Nation malienne et qu’il travaillera en fonction des orientations du président de la République. Mara avait fait savoir que le gouvernement sera réduit à 22 ou 25 membres, et qu’il y aura le départ de plusieurs ténors du gouvernement. Mais aujourd’hui, ses vœux n’ont pas été exaucés. En plus, aucun de ses disciples n’est dans le gouvernement. Mara restera loyal envers IBK, car le dernier mot dans la formation des membres du gouvernement revient au président. Le Premier ministre propose et le président dispose.

Supporter des Aigles

Eh oui, d’après un ancien ministre des Sports, être titulaire du département des Sports, c’est être un supporter des Aigles. En Conseil des ministres, le ministre des Sports n’a pas beaucoup de choses à faire, surtout que les Aigles donnent rarement satisfaction aux Maliens. Être ministre des Sports, c’est défendre les primes des matches des équipes nationales ; assurer les préparations, les salaires et l’entretien des stades. Housseiny Amion Guindo dit Poulo devient donc supporter des Aigles, et s’occupera de l’état de nos stades à travers le pays, et l’état des gazons. Il espère compter sur une bonne équipe à la Fédération malienne de football, sinon en cas de crise, c’est lui qui en pâtira. Poulo, qui est le promoteur du Stade malien de Sikasso, sait ce qui l’attend comme tâche : c’est un homme averti. Et si par malheur les défaites des Aigles footballeurs s’accumulaient, il en ferait les frais.

Toujours les mêmes

La montagne vient d’accoucher d’une souris, avec un gouvernement pléthorique très loin des changements souhaités par les Maliens. On peut dire qu’IBK n’a pas compris son peuple. Moustapha Dicko sort, Ousmane Sy entre : toujours de vieilles abeilles qui doivent elles-mêmes dire que ça suffit. Les Maliens assistent à un véritable partage de gâteau. Déjà, le nouveau Premier ministre avoue n’avoir pas la solution à la question Kidal. L’espoir s’est évanoui, car Mara ne fera rien dans ce sens. Les Ivoiriens disent : “Il faut qu’on attrape nos cœurs désormais”, pour au moins passer les 5 ans d’IBK. Le combat à livrer sera de tenir le Mali au moins à genoux, en attendant le prochain et nouveau président pour espérer le relever.

Mara, le pote de Katio

IBK aime son fils, il le défend partout. Devant les Maliens de la Côte d’Ivoire, il a dit que c’est grâce au Chérif de Nioro qu’il a accepté la candidature de son fils qui, selon lui, est un Malien comme les autres. Sauf que c’est maintenant qu’il se rend compte qu’il est Malien, sinon il avait toute latitude à se présenter lorsque son père avait eu de la peine à être élu en Commune IV, en 2007. Aujourd’hui, Karim Keïta dit Katio fait tout. Il avait engagé une bataille sans merci contre Oumar Tatam Ly, et aujourd’hui, c’est son «gars», Moussa Mara, qui est nommé à la Primature. IBK accepte tout pour faire plaisir à Katio. Après avoir fait partir Oumar Tatam Ly, Katio s’attaquera prochainement à qui ?

Commentaires via Facebook :

1 commentaire

  1. Quel journaliste, même pas un tout petit peu d’enquête. renseigne toi le numéro 100 des plaque du corps diplomatique appartient à la BCEAO qui est l’ancien employeur de Tatam Ly.

Comments are closed.