Mara limogé

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Le désormais ancien Premier ministre s’est rendu deux fois à Koulouba, le  jeudi dernier. La première fois, il est resté au moins une quarantaine de minutes. La seconde fois, moins de dix minutes. Pourquoi utiliser le terme “limoger”? Parce que c’est à la demande du président qu’il a présenté sa démission. Il n’a pas claqué la porte comme Oumar Tatam Ly. Moussa Joseph Mara a tout tenté sans succès. Lui qui a envoyé le groupe parlementaire APM à Koulouba dans le même sens. Ce groupe a d’ailleurs compliqué les choses parce que pour le chef de l’Etat, ils n’étaient pas dans leur rôle de venir lui parler du maintien du Premier ministre.

 

Bah N’Daou fâché

Nommé suite à la défaite de l’armée à Kidal en mai 2014, suite à la visite de Moussa Joseph Mara, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, Bah N’Daou, n’est pas content de la gestion qui sera faite après la signature de l’accord d’Alger. Il s’est opposé à la réintégration dans l’armée de tous ceux qui ont déserté et pris les armes contre le Mali. Il a souhaité que les choses soient traitées cas par cas, car, d’après lui,  il y a des déserteurs qui sont restés en contact avec l’armée et ceux qui ont retourné leurs armes contre le Mali. Il a, selon nos sources, exigé une gestion rigoureuse autour des fonds qui seront mis à la disposition du Mali pour la gestion de l’armée. Notre source ajoute que l’homme n’a pas eu un terrain d’entente avec le président de la République ; il a alors préféré se retirer. Dès l’annonce de la formation du gouvernement, il a demandé le retrait de la sécurité devant sa maison sise à Djélibougou. Visiblement, Bah N’Daou était pressé aussi de faire la passation et retourner dans son champ.

IBK,  l’incompris

Depuis son arrivée au pouvoir, le président IBK reste incompris. Il avait fondé beaucoup d’espoir sur certaines personnes qui l’auraient déçu. Ses conseillers et autres compagnons ne parviennent pas à le comprendre ; il a beau leur expliquer, mais rien à faire. Chacun autour du président de la République semble avoir son propre agenda : s’enrichir, mentir, profiter de son poste à la présidence ou dans d’autres structures pour faire le trafic d’influence. En si peu de temps, le président de la République est déjà dépassé par les comportements de ceux en qui il a placé sa confiance. Aujourd’hui, IBK s’est remis en cause et s’est débarrassé tant bien que mal de certains et demande aux Maliens de lui faire confiance en ce début d’année. Mais il doit s’expliquer davantage avec ses collaborateurs et responsables sur sa vision, mais aussi chercher à connaître les gens avant de les nommer.

107 homonymes

L’honorable Haïdara Aïssata Cissé nous a fait savoir qu’elle a environ 107 homonymes. Nous avons eu la chance d’en connaître une, oui la petite Chato Haïdara. Chato est une brave dame qui, au plus fort de la crise, a fait le tour du monde pour aller contrarier les rebelles et terroristes du MNLA, qui avaient toutes les opportunités de s’exprimer sur les antennes françaises comme ils voulaient. Mais la présence de Chato a permis aux uns et autres de faire la part des choses, de comprendre les réalités du terrain. Toute chose qui lui a valu des reconnaissances sur le plan local. Au Mali, les populations déplacées, les réfugiés et les Maliens ont été beaucoup soulagés par les propos de Chato sur les antennes de France 24, TV5, Africa 24, etc. Ce qui lui a valu d’avoir beaucoup d’autres homonymes. Avant la crise, elles étaient au nombre d’une soixantaine ; mais aujourd’hui, elles sont 107, selon Chato elle-même.

Les  C.A. juteux

Les C.A ou Conseils d’administration se passent très souvent en début d’année, et ce sont les départements ministériels qui gèrent le plus souvent les Conseils d’administration des structures relevant de leur compétence. Là, c’est une question d’argent. Quand le budget d’une structure atteint le milliard, c’est le ministre même qui préside son Conseil d’administration. Toutes les structures dont le budget n’atteint pas le milliard sont dirigées par les autres membres du cabinet : conseillers techniques, secrétaires généraux, et même souvent, des chargés de mission. Mais en plus des frais de participation aux Conseils d’administration, ou jetons de présence, les directeurs généraux ou présidents directeurs généraux trouvent le moyen de faire des cadeaux aux ministres. Et c’est pourquoi ceux qui fatiguent leurs directeurs avec des questions techniques ou financières ne peuvent rien contre eux, parce qu’ils bénéficient de l’appui de leur ministre de tutelle.

Des adhérents cachés

L’Adéma a organisé une cérémonie d’adhésion de nouveaux militants dans la ville de Yanfolila. La direction des abeilles était en surnombre pour venir aider leur député, accueillir les nouveaux adhérents et montrer à tout le monde que l’Adéma est unie. Il y avait Tiémoko Sangaré, Moustaphe Dicko, Makan Moussa Sissoko et bien d’autres membres de la direction. Mais pendant la cérémonie, disons la partie que l’ORTM a diffusée sur ses antennes, les nouveaux adhérents ne pouvaient soulever leurs têtes pour regarder les gens. Même celui qui a donné lecture de la lettre d’adhésion portait une casquette qui ne permettait pas de voir son visage. Peut-être qu’ils avaient peur d’être vus à la télé, ou c’est un montage grotesque pour montrer que l’Adéma garde sa force dans la zone. En tout cas, c’est très simple, les élections municipales à venir peuvent être un test pour les abeilles à Yanfolila où ils ont un député en la personne de Yaya Sangaré.

Les chômeurs à la tâche

Hé oui, les activités dans les partis politiques sont très souvent menées par les cadres qui sont en chômage. C’est le cas du Rpm avec Boulkassoum Haïdara, Nancouma Keïta ou encore Rokiatou N’Diaye. À  l’Adéma, ils sont les plus nombreux, les cadres chômeurs, à l’instar du président Tiémoko Sangaré, Makan Moussa Sissoko, Moustaphe Dicko, Assarid, Timoré Tioulenta, etc. Au sein de l’Urd, c’est la même chose sauf que certains sont députés là-bas. Le Parena est rempli de cadres en chômage ou de fonctionnaires qui refusent d’aller au travail. Les Fare ne font pas exception à la règle, où ce sont les jeunes qui travaillent et certains anciens sont en chômage. Tout ce beau monde ne mène que des activités politiques ; ils animent leur parti. Mais, une fois qu’ils obtiennent un poste, ils se font rares au siège de leur parti. Dans certains cas, ils oublient même le parti. Mais dès qu’ils sont débarqués de leur poste, le siège du parti devient leur bureau.

Les actions de sauvetage 

Beaucoup de ministres d’IBK ont mené ces derniers jours des actes pour se maintenir dans le gouvernement. Ils l’ont réussi parce que le ministre Mohamed Aly Bathily reste dans le gouvernement, même s’il a changé de poste. Mohamed Aly Bathily a organisé un meeting avec les membres de son association le jour même de la proclamation de la liste des membres du gouvernement. Les ministres Tall et Guindo étaient respectivement à Ségou et Sikasso pour la fête de Maouloud ; ils y ont mené des actions en faveur des populations et des sacrifices. Berthé Aïssata Bengaly était dans le cercle de Koutiala en train de diriger des manifestations d’adhésion au Rpm. Si les autres sont restés dans le gouvernement, elle, non. Elle fait partie des 3 femmes qui ont été remerciées par le président IBK : Jacqueline Togola de l’Education nationale, Bouaré Fily Sissoko de l’Economie et des Finances.

8000 policiers

Suite à l’attentat contre Charlie Hebdo, la France a mobilisé 8000 policiers pour traquer les frères Kouachi, auteurs des attentats, dont l’assaut final a duré 8 heures d’horloge. Parmi les 8000 policiers, il y avait toutes sortes de spécialités : la police scientifique, judiciaire, les tireurs d’élite et les spécialistes en renseignement. Toute la journée, ils ont coupé des voies d’accès, des lignes téléphoniques et certaines radios pour mener à bien l’assaut. Selon certains Français, ça a été une réussite parce que les frères Kouachi ont été neutralisés. Le même dispositif a été renforcé lors de la marche du 11 janvier 2015, marche qui a vu la participation de 44 chefs d’Etat et de gouvernement. Pour la circonstance, 22.500 forces de sécurité ont été mobilisées, avec 5500 policiers. Ils ont tous emprunté un bus pour la marche dite de la République contre le terrorisme.

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